120 000 kits rapides de dépistage de l’hépatite B remis à l’IRD par la Fondation Mérieux

La pandémie de COVID19 est source de grandes inquiétudes dans le monde entier. Cependant, elle ne doit pas occulter les autres infections qui affectent particulièrement les pays du Sud. 

C'est le cas des hépatites virales et en particulier de l'infection par le virus de l'hépatite B, qui constitue un grave problème de santé publique, avec plus de 2,5 milliards de personnes infectées dans le monde, soit une personne sur trois. 

L’hépatite virale B est une maladie du foie qui survient après une infection par le virus de l’hépatite B (VHB). Dans la plupart des cas, l’hépatite initiale, dite aiguë, peut ne présenter aucune complication ou symptôme particulier. En revanche, sa forme chronique est responsable de graves pathologies comme la cirrhose ou le cancer du foie. 

C’est dans le Pacifique occidental et en Afrique que la prévalence de l’hépatite B atteint les niveaux les plus élevés (plus de 6% de la population). Au Laos cependant, des études, essentiellement menées dans la capitale, ont montré non seulement des taux de prévalence encore plus élevés mais également des signes de souffrance hépatiques inquiétants parmi les échantillons analysés.

Comme pour toute pathologie, le dépistage permet non seulement une meilleure prise en charge des patients mais il permet aussi d’adapter les politiques de santé publique en termes de vaccination, de prévention et de traitement. 

Le dépistage massif passe par l’utilisation d’outils diagnostic faciles d’utilisation et ce, sans formation particulière. C’est le cas du kit de diagnostic VIKIA HbsAg produit par Biomérieux, dont 120.000 exemplaires ont été remis le 28 septembre au Ministre de la Santé avec la collaboration de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

C’est une occasion unique de connaître la répartition de cette pathologie dans le pays et ainsi de permettre aux autorités de santé de prendre des mesures de prévention et de luttes adaptées qui bénéficieront directement au peuple Lao.

D’autant que pour traiter l’hépatite B, il faut agir le plus tôt possible puisque la transmission du virus se fait surtout de la mère à l’enfant pendant l’accouchement ou dans les premiers mois après la naissance. 

De plus, à l’âge adulte, la contamination par le VHB ne conduit que très rarement (environ 5% des cas) à une infection et maladie chronique. A l’inverse, la contamination en périnatal est, dans la plupart des cas, associée au développement d’une forme chronique de la maladie. 

Ces kits de dépistage permettront ainsi aux chercheurs de calculer l’importance de l’infection virale au Laos et également de savoir si les traitements antiviraux sont véritablement efficaces. Faciles d’utilisation, ils pourront être distribués dans de nombreux hôpitaux de province et banques de sang et serviront à établir une photographie très précise des hépatites virales dans l’ensemble du pays pour mieux traiter ses habitants.