Sommaire

Mis à jour le 06/12/22

Les projets de recherche menés par l’IRD au Cambodge se concentrent sur trois domaines prioritaires :

  • Environnement, ressources naturelles et agriculture : étude des écosystèmes, des ressources naturelles et de l'impact des activités humaines. Avec un accent particulier sur l’eau, les sols, la santé des plantes, la biodiversité, l’agriculture et l’aquaculture durable ;
  • Sciences humaines et sociales : contribution à la protection du patrimoine via la formation des étudiants cambodgiens en sciences humaines et sociales, tout en contribuant à l’amélioration de la qualité de l'enseignement supérieur au Cambodge ;
  • Santé et nutrition : étude des maladies infectieuses émergentes, des bactéries pathogènes et des mécanismes d'émergence et de transmission de la résistance aux antibiotiques. Étude des liens entre la santé et l'environnement, et recherche sur la nutrition et la sécurité alimentaire.

Les principaux projets de recherche

Projets liés à l’environnement et aux ressources naturelles

  • ASSET – Agroecology and Safe food SystEms Transitions (2020-2025)

    Sites d’étude : Cambodge, Laos, Myanmar, Vietnam

    Objectifs : Le projet ASSET vise à transformer les systèmes alimentaires et agricoles en Asie du Sud-Est en exploitant le potentiel de l'agroécologie. Cet objectif sera atteint en renforçant et en mettant en synergie les initiatives contribuant à la généralisation des pratiques agroécologiques depuis le niveau local jusqu’au niveau régional, des pays du Mékong. Le projet développe des approches innovantes pour le suivi et l'évaluation des impacts des pratiques agroécologiques sur les performances des systèmes agricoles, l'amélioration des moyens de subsistance et la promotion de systèmes alimentaires durables.

    Site internet : https://www.asset-project.org/

    Contact : Jean-Christophe CASTELLA (j.castella@ird.fr)

  • Projet Plant Health » Health of plants in their socio-ecological ecosystem (2021-2024)

    Sites d’étude : Cambodge, Côte d’Ivoire

    Objectifs : Dans ce projet fédérateur, nous proposons d'unir les forces de plusieurs unités de recherche, aux compétences variées, afin d'aller au-delà d'une compréhension classique de la santé des plantes. Pour ce faire, nous proposons de renouer le lien avec les premiers acteurs de la gestion de la santé des plantes, les agriculteurs. En travaillant sur des plantes cultivées en zone intertropicale qui présentent des intérêts économiques et sociétaux majeurs et en recréant ce lien entre chercheurs et agriculteurs, nous espérons non seulement développer de nouveaux indicateurs phytosanitaires, mais aussi comprendre la diversité des pratiques agricoles et la dynamique de leur mise en œuvre en fonction de l'état sanitaire des parcelles cultivées. A partir de la perception qu'ont les agriculteurs de l'état sanitaire de leurs parcelles, nous souhaitons comprendre comment les composantes biotiques et abiotiques du sol peuvent jouer un rôle dans le maintien d'une bonne santé des plantes. L'objectif final de ce projet est de développer de nouveaux paradigmes dans la gestion et la mise en œuvre d'approches originales et intégratives pour améliorer la santé des plantes.

    Contact : Gilles BENA (gilles.bena@ird.fr)

  • COSTEA 2020-2022

    Etude hydro-biologique exploratoire de la rivière Sangker

    Pays: Cambodge

    Objectifs : Le domaine de l'écologie aquatique, tant au niveau de l'enseignement et de la recherche universitaire, reste à ce jour, fortement déficient au Cambodge. Paradoxalement, le pays dispose d'une richesse hydrobiologique unique, due à la présence du lac Tonle Sap et des affluents qui l'alimentent. Ainsi, la proximité du lac Tonlé Sap et d'un de ses principaux affluents, la rivière Sangker, qui traversent la ville de Battambang, constitue un excellent terrain d'exploration en la matière.

    Le défi est de double nature, impliquant à la fois la recherche et l'enseignement :

    • Enseignement des méthodes d'investigation hydrobiologique et limnologique (description des habitats, analyses physico-chimiques, échantillonnage des différents compartiments biologiques, etc.)

    • Recherche : Évaluation de la qualité chimique et biologique, via les diatomées benthiques, de la rivière Sangker

    Contact : Loic TUDESQUE (loic.tudesque@univ-tlse3.fr)

     

  • Etude hydro-biologique exploratoire de la rivière Sangker

    Objectifs : Le domaine de l'écologie aquatique, tant au niveau de l'enseignement et de la recherche universitaire, reste à ce jour, fortement déficient au Cambodge. Paradoxalement, le pays dispose d'une richesse hydrobiologique unique, due à la présence du lac Tonle Sap et des affluents qui l'alimentent. Ainsi, la proximité du lac Tonlé Sap et d'un de ses principaux affluents, la rivière Sangker, qui traversent la ville de Battambang, constitue un excellent terrain d'exploration en la matière.

    Le défi est de double nature, impliquant à la fois la recherche et l'enseignement :

    • Enseignement des méthodes d'investigation hydrobiologique et limnologique (description des habitats, analyses physico-chimiques, échantillonnage des différents compartiments biologiques, etc.)
    • Recherche : Évaluation de la qualité chimique et biologique, via les diatomées benthiques, de la rivière Sangker

    Contact : Loïc TUDESQUE (loic.tudesque@univ-tlse3.fr)

  • EISACam

    En réponse à l’appel à proposition international Capfish pour une expertise au "Développement d'écloseries et recherches sur l'intensification écologique" dans le cadre du projet européen Capfish-Aqua, avec un co-financement de l’AFD.  L’IRD a constitué un consortium réunissant des experts et scientifiques reconnus provenant d'institutions et d'organismes français, européens et internationaux apportant des compétences disciplinaires en recherche et développement en aquaculture, expertises acquises principalement dans les pays tropicaux.

    Contact : Domenico CARUSO (domenico.caruso@ird.fr)

    Jacques SLEMBROUCK (jacques.slembrouck@ird.fr)

Projets de recherche en santé

  • CIRCUS (2022-2023)

    Circulation des entérobactéries multirésistantes (MDR-E) chez les humains, les animaux et dans l'environnement dans les zones rurales, périurbaines et urbaines des pays à revenu faible et intermédiaire : L'approche One Health

    Objectifs : L'objectif global du projet est de caractériser la circulation de la Résistance aux Antimicrobiens (RAM) telle qu'évaluée par les souches d'ERM et les MGE entre les 3 segments (humain, animal et environnement) et dans différents habitats (urbain, périurbain et rural) au Burkina Faso, au Cambodge, en Côte d'Ivoire et à Madagascar.

    L'un des objectifs de ce projet est de renforcer la capacité de diagnostic des laboratoires, de transférer les résultats aux réseaux nationaux de surveillance de la résistance et d'établir des recommandations spécifiques pour les trois habitats.

    Contact : Anne-Laure BANULS (anne-laure.banuls@ird.fr)

  • ClimHealth (2022-2022)

    Les informations climatiques et environnementales des satellites à destination des systèmes de surveillance de santé

    Sites d’étude : Myanmar

    Objectifs : Le projet ClimHealth (Surveillance du climat et de l'environnement pour l'alerte sanitaire précoce) vise à développer un module opérationnel du DHIS2 (Digital Health Information System : https://www.dhis2.org/) pour intégrer des données environnementales et climatiques (téléchargement, traitement, visualisation, relations avec les données épidémiologiques). Cet outil mettra facilement à disposition de l’information issue de ces données, sans nécessiter de connaissances en acquisition et traitement d’images. Il contribuera à la détection de signaux pour l’alerte sanitaire précoce.

    Site internet : https://www.spaceclimateobservatory.org/fr/climhealth-yangon

    Contact : Vincent HERBRETEAU (vincent.herbreteau@ird.fr)

  • EASIMES 2019-2022, prolongé par C19RM (2021-2023)

    Environment analysis and surveillance to improve malaria elimination strategies

    Site d’étude : Est du Myanmar

    Objectifs : le projet EASIMES vise à améliorer la compréhension des conditions environnementales qui influencent la transmission du paludisme dans les environnements forestiers à l’Est du Myanmar afin d'améliorer la micro-stratification (l’identification des zones les plus à risque) et les outils de surveillance active utilisés par les programmes de contrôle et/ou d'élimination.

    Ce projet permettra d'élaborer une carte précise (usage et couverture du sol) des environnements autour des villages et des lieux de déplacement des populations et des changements saisonniers à partir de données de télédétection confirmées par des enquêtes de terrain.

    En savoir plus sur ce projet de recherche

    Contact : Vincent Herbreteau (vincent.herbreteau@ird.fr)

  • ECOMORE 2 WP Climat (2018-2021)

    Economic development, ecosystem modifications, and emerging infectious diseases risk evaluation

    Sites d’étude : Cambodge, Laos, Vietnam, Myanmar, Philippines

    Objectifs : le projet ECOMORE 2 vise à étudier l’impact des modifications des écosystèmes sur la santé des populations sous l’effet de l’activité humaine (urbanisation, intensification des techniques agricoles, utilisation des sols, mouvements des populations) et des changements climatiques. Il est financé par l’AFD et s’inscrit dans les fortes préoccupations au niveau international et régional soulevées par la COP21.

    Le volet « climat-environnement » du projet propose de mettre en place un service climatique pour déterminer si la dengue, la leptospirose et les vecteurs peuvent se répandre hors de leurs frontières actuelles.

    En savoir plus sur ce projet de recherche

    Site internet : www.ecomore.org

    Contact : Vincent Herbreteau (vincent.herbreteau@ird.fr)

  • AFRICAM

    Sites d’étude : Cambodge, Cameroun, Guinée, Madagascar, Sénégal

    Objectifs : Le projet PREZODE AfriCam vise à appuyer le Cambodge, le Cameroun, la Guinée, Madagascar et le Sénégal dans leurs stratégies et politiques nationales à l’interface des santés humaine-animale-environnementale. Il permet d’identifier les risques et de prévenir les épisodes d'émergence et la propagation des maladies zoonotiques chez l’homme, tout en garantissant les moyens de subsistance des communautés les plus pauvres en œuvrant pour la justice sociale. Ce projet s’inscrit en complémentarité et synergie avec les projets One-Health déjà menés par l’IRD et le CIRAD dans les pays d’intervention.

    Contact : Anne-Laure BANULS (anne-laure.banuls@ird.fr)

Projets en sciences humaines et sociales

  • Nutrition-Cambodge (2009-2023)

    SEA-RUFF - "Strengthening sustainable fish food systems in Indonesia and Cambodia with innovative high-quality and affordable Ready-to-Use Fish Foods (RUFF) to Address Intergenerational malnutrition: a South-East Asian – European partnership".

    Objectifs : Le projet SEA-RUFF a pour objectif de produire et de rendre accessible des aliments prêts à l'emploi (APE=RUFF en anglais) à base de poissons, innovants, de haute qualité, abordables, nutritifs et durables, disponibles toute l'année. Le projet contribuera ainsi au développement d'un système alimentaire durable à base de poisson d'eau douce en Indonésie et au Cambodge, et améliorera la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la diversité alimentaire des groupes les plus vulnérables, et de fait l'état nutritionnel et la santé des femmes enceintes et leurs nouveau-nés, brisant ainsi le cycle intergénérationnel de la malnutrition.

    Contact : Jacques BERGER (jacques.berger@ird.fr)

  • SENOVIE (2021-2026)

    Sites d’étude : France, Bénin, Mali, Cambodge à venir

    Objectifs : Le projet SENOVIE documente les vécus et expériences de femmes qui quittent leur pays pour se faire soigner autre part (mobilités thérapeutiques Sud-Sud et Sud-Nord). Le gouvernement investit actuellement beaucoup dans la cancérologie avec notamment l'ouverture récente d'un Centre National d'Oncologie à l'hôpital Calmette mais pas/peu de recherches ont investigué cette "nouvelle" discipline en pleine émergence au Cambodge avec une approche santé publique/sciences sociales. Cette recherche souhaite contribuer à la lutte contre les inégalités sociales de santé et à la mise en lumière de ce cancer dans les pays du Sud.

    Contact : Clémence SCHANTZ (clemence.schantz@ird.fr)

  • EPIGENDER (2022-2027)

    Objectifs : Le projet EPIGENDER évaluera l'influence des normes de genre sur la santé, en utilisant des marqueurs épigénétiques. Il mettra en lumière les facteurs socioculturels qui influencent la santé humaine de manière spécifique au sexe. L'IRD, par l’intermédiaire de Frédéric BOURDIER, sera chargé d’organiser, superviser et mener les enquêtes, il sera également chargé du travail de restitution sur le terrain, visant à informer certaines des populations étudiées des résultats du programme EpiGender.

    Contact : Frédéric BOURDIER (frederic.bourdier@ird.fr)

Les jeunes équipes associées (JEAI)

Le programme "Jeunes équipes associées à l'IRD " (JEAI) a pour objectif de contribuer à l’émergence et au renforcement de nouvelles équipes de recherche dans les pays du Sud dans le cadre d’un partenariat scientifique avec une équipe de l’IRD. Il s’adresse à des chercheurs et enseignants-chercheurs du Sud travaillant sur une thématique commune et qui souhaitent se structurer en équipe de recherche. Au Cambodge l’IRD appuie trois JEAI :

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© IRD, Marc Legendre

Specimen de Pangasius larnaudii (Pangasiidae, Siluriformes), Rivière Tonle Sap, Cambodge

  • 4CWATER (2020-2023)

    4CWATER vise à comprendre le fonctionnement des hydro-systèmes en zone côtière et à mettre en place un réseau de suivi participatif innovant permettant de générer le premier jeu de données en termes de suivi de la ressource en eau à destination des communautés locales.

    La JEAI répond à l’un des défis principaux auquel le Cambodge doit répondre, à savoir le développement incontrôlé de sa zone côtière parfois appelée le « corridor économique du Sud ». La forte croissance économique enregistrées par la région au cours des dernières décennies, et qui s’est récemment accélérée du fait d’investissements chinois massifs, s’est traduite par l’expansion des villes côtières et des zones industrielles attenantes. Les effets de tels développements sur la disponibilité des ressources en eau ne sont pas pris en compte et ce, même s’il y a des signes avant-coureur de surexploitation de la ressource dans ces environnement côtiers à l’équilibre délicat.

    Il n’existe pas de réseau d’observation dans ces zones et peu de données sont disponibles à l'heure actuelle, ce qui rend toute évaluation de la situation et de ses possibles évolutions (notamment en termes de disponibilité et qualité des eaux souterraines dont dépend une grande partie de la population dans un contexte où les infrastructures d’eau potable restent encore peu développées) impossible. L’équipe propose donc de répondre à cet enjeu en menant des recherches dans la région de Sihanoukville dans la province éponyme. Deux sites pilotes seront mis en place, l’un dans un contexte de développement agricole, l’autre de développement urbain.

    Le projet permettra de :

    • réaliser un état des lieux des ressources en eau souterraine et de surface,
    • analyser la vulnérabilité des eaux souterraines vis-à-vis de l’intrusion d’eau saline,
    • mettre en place un réseau de suivi participatif de la salinité des eaux souterraines,
    • développer un dispositif de collecte de données innovant (Android API).

    Pour cela, l’équipe mobilise des cadres et méthodes d’analyse en hydrologie, hydrogéologie, géophysique, géochimie et sciences informatiques.

    4CWATER est piloté par des chercheurs de l’Institut de Technologie du Cambodge (ITC) avec l’appui de chercheurs IRD de l’UMR G-EAU.

    Contacts doung.ratha@gmail.com et sylvain.massuel@ird.fr 

  • HEALTHYRICE (2019-2022)

    HEALTHYRICE rassemble des chercheurs issus de diverses disciplines afin d'étudier les systèmes rizicoles sous l’angle de l’agronomie, l’écologie des sols, la santé des plantes et la qualité des semences. L’objectif de la JEAI est d’identifier les paramètres qui peuvent permettre une amélioration de la santé des plantes et du sol et une diminution de l’utilisation des pesticides et de leurs résidus dans les produits consommés. L’approche multidisciplinaire proposée doit permettre d’identifier de bonnes pratiques agricoles, respectant la législation sur les pesticides et la mise en marché et d'encourager les agriculteurs à les adopter pour une production rizicole plus durable.

    Le projet est divisé en quatre composantes principales :

    • La mise en place de systèmes de culture rizicoles diversifiés dans trois agroécosystèmes du Cambodge qui serviront de sites d’étude pour les trois autres composantes ;
    • Santé de la plante : un suivi des maladies et parasites caractérisant les différents systèmes de culture et une analyse du microbiome du riz en lien avec ses phénotypes ;
    • Santé des sols : analyse de la transformation de la matière organique, la structure du sol, les cycles des nutriments et la biodiversité fonctionnelle des sols 
    • La qualité des semences : analyse du contenu ;protéique et des résidus de pesticides dans le riz de consommation et analyse des moyens de subsistance des agriculteurs.

    Les résultats attendus sont :

    • L’identification de la palette de services écosystémiques fournis par une gestion agro écologique en comparaison avec une gestion conventionnelle (à savoir l’identification de pratiques agricoles permettant une gestion intégrée des maladies et parasites, de la qualité des sols et la production de riz à haute valeur ajoutée) ;
    • La mise en visibilité à l’international de l’équipe dans les champs de l’agro-écologie et de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures  ;
    • Un renforcement des capacités par le biais de la formation d’étudiants de master en analyse microbienne et agro-ecologie des sols ;
    • Un transfert de connaissance de pratiques agricoles durable vers les agriculteurs.

    La JEAI HEALTHYRICE est pilotée par des chercheurs de l’Institut de Technologie du Cambodge (ITC), l’Université Royale d’Agriculture (URA), l’Université de Battambang avec l’appui de chercheurs IRD de l’UMR IPME et de collègues du CIRAD en poste au Cambodge.

    Contacts : kuokfidero@gmail.com et lionel.moulin@ird.fr

  • AGROECO (2020-2023)

    AGROECO se penche sur les questions du fonctionnement écologique, de la biologie et de l’écologie des poissons d’eau douce, et de la durabilité des services écosystémiques que procure le grand lac Tonlé Sap (TLS), réserve de biosphère de l’UNESCO et écosystème d’inondation pulsé qui soutient une des plus grandes pêcheries indiscriminées d’eau douce au monde dont dépendent directement plus de 3 millions de personnes pour leurs apports en protéines et leurs revenus journaliers.

    Au cours des 50 dernières années, l’augmentation rapide de la population dans cette région s’est accompagnée d’une intensification de l’exploitation des ressources piscicoles, d’une déforestation de la forêt inondée, d’une augmentation des prélèvements en eau pour l’agriculture, et d’une perte de connectivité liée à la construction de barrages ; les scénarios de changement climatique amplifiant ces pressions multiples. Ainsi, la durabilité des services écosystémiques est aujourd’hui questionnée et comprendre et anticiper les réponses de ces services aux changements globaux nécessite, en premier lieu, d’améliorer notre capacité à évaluer la vulnérabilité des espèces piscicoles à ces changements.

    Le projet vise donc à améliorer nos connaissances sur les réponses de la biodiversité dans un contexte de changements globaux et de pressions anthropiques questionnant la durabilité de services écosystémiques cruciaux. Ainsi, ce projet combine l’utilisation d’approches de modélisation et de différents indicateurs de diversité (e.g. fonctionnelle, phylogénétique, d’interactions) pour caractériser et mieux anticiper les réponses du grand lac Tonlé Sap et définir des outils d’aide à la gestion et à la conservation de la biodiversité et des ressources alimentaires. En transformant ces connaissances scientifiques en outils de pratiques, ce projet contribue ainsi au développement durable du plan stratégique gouvernemental cambodgien et des pays riverains du Mékong.

    AGROECO est mis en œuvre par un groupe de jeunes chercheurs de l’université de Battambang avec l’appui de chercheurs de l’IRD et de l’université Paul Sabatier-Toulouse 3 appartenant à l’UMR EDB.

    Contacts : chearatha@ubb.edu.kh et gael.grenouillet@univ-tlse3.fr

Le laboratoire mixte international (LMI)

Les groupements de recherche international (GDRI)

  • GDRI COMPACSOL

    Objectifs : Le GDRI COMPACSOL a pour objectif d’organiser un réseau de laboratoires et d’équipes de recherche qui travaillent sur la compaction des sols. Un premier objectif sera de mettre en place des procédures standardisées afin d’obtenir des résultats analytiques de qualité et fiables permettant de faire un état des lieux à l’échelle du bassin du Mékong et de mesurer au cours des 4 prochaines années l’évolution (extension géographique et intensité) de la compaction des sols. Le second objectif sera d’associer les agriculteurs à la mise au point de techniques culturales de prévention et de réhabilitation des sols par une démarche participative qui permette de profiter au mieux des savoir locaux et en même temps de diffuser des connaissances scientifiques validées sur les sols et la gestion de l’eau.

    Contact : Pascal PODWOJEWSKI (pascal.podwojewski@ird.fr)

  • GDRI SOOT-SEA

    Objectifs : Le cadre programmatique général s'organise autour d'une thématique ciblée (i.e., le Black Carbon), appelant à l'interdisciplinarité entre les sciences de l'atmosphère et de l'océan, et reliant le climat, l'écosystème marin et la santé.

    Les principaux objectifs scientifiques sont :

    •  Déterminer l'impact du BC sur la pompe biologique de carbone et ses rétroactions sur la concentration en CO2 atmosphérique
    • Déterminer l'impact du BC sur le transfert de contaminants vers le réseau trophique marin
    • Améliorer les inventaires d'émissions de BC en Asie du Sud-est et déterminer les apport atmosphériques et fluviaux à l’océan, en établissant un réseau régional de mesure des concentrations et caractéristiques du BC dans les compartiments atmosphériques, fluvial et marin
    • Développer un cadre de modélisation atmosphère/océan décrivant les impacts climatique, biogéochimique et sanitaire du BC

    Outre ses objectifs scientifiques, SOOT-SEA vise également à :

    • Stimuler le développement de projets de recherche
    • Favoriser les interactions Sud-Sud et Sud-Nord
    • Permettre une coordination régionale d'une problématique transfrontalière, aux implications globales
    • Fournir la visibilité internationale nécessaire pour discuter avec les organisations nationales et internationales, les parties prenantes et les décideurs, afin de mobiliser des financements

    Contact : Xavier MARI (xavier.mari@ird.fr)

  • GDRI-Sud ASACHA

    Objectifs : Le GDRI-Sud « ASACHA » a pour ambition de faciliter la transition agro-écologique des aquacultures du Sud en plaçant la pluridisciplinarité scientifique au service de la durabilité de l’aquaculture dans un contexte de changements globaux. ASACHA vise à i) structurer cette activité scientifique entre les nombreuses disciplines impliquées et les nombreux partenaires du Sud et du Nord, ii) renforcer les relations Sud-Sud, en fédérant des acteurs académiques et socio-économiques sur les enjeux de la durabilité et de la transition agro-écologique de l’aquaculture, et iii) intensifier la formation au Sud sur ces aspects. L’objectif de ce GDRI-Sud est donc de mieux intégrer les connaissances et les compétences acquises par les scientifiques et les acteurs de l’aquaculture tropicale, afin de faire émerger une approche générique pour le développement de l’intensification écologique et favoriser une meilleure insertion écosystémique de l’aquaculture dans les différents contextes socio-écologiques.

    Site internet : asacha-gdri.com

    Contact : Jacques SLEMBROUCK (jacques.slembrouck@ird.fr)

Les Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI)

  • FSPI ARCAHE

    Site d’étude : Cambodge

    Objectifs : L'objectif principal du projet ARCAHE est d'explorer la circulation des bactéries résistantes aux antibiotiques à l'interface entre les humains, les animaux et l'environnement au Cambodge.

    Le premier objectif spécifique est d'estimer la prévalence de l'antibiorésistance dans un hôpital principal de Phnom Penh, l'Hôpital Calmette, et dans un hôpital provincial, Battambang Provincial Referral Hospital, en raison d'infections communautaires.  Le deuxième objectif spécifique est d'étudier la circulation des bactéries résistantes dans l'environnement (animaux, sol, aliments, eau) des patients atteints de bactéries résistantes de l'hôpital de Battambang. Le troisième objectif est de contribuer au développement des capacités de recherche et des compétences scientifiques sur l’AMR (l’anti-micro-résistance) et le concept "One Health".

    Site internet : https://amr-arcahe.com/

    Contact : Anne-Laure BANULS (anne-laure.banuls@ird.fr)

  • FSPI AquaCAM (2020-2022)

    Aquaculture au Cambodge : Durabilité et Prévention des Risques

    Pays : Cambodge

    Objectifs : Au Cambodge, le poisson est la source de protéine animale prédominante dans l’alimentation et 54 % des ménages la consomment quotidiennement. L’aquaculture cambodgienne, estimée à 205000 tonnes en 2017, est assurée essentiellement par l’aquaculture continentale. Cependant la durabilité de l’aquaculture cambodgienne est confrontée à de nombreux défis économiques, environnementaux, sanitaires et sociétaux. Via une approche multidisciplinaire, le projet AquaCAM propose d’évaluer la durabilité des systèmes de production aquacole existants au Cambodge par rapport aux quatre défis mentionnés ci-dessus, cela afin de promouvoir le développement d’une aquaculture efficace et durable dans le pays. 

    En savoir plus sur ce projet de recherche

    Contact : Domenico Caruso (domenico.caruso@ird.fr)

  • FSPI OHSEA – One Health in South-East Asia
    • ARCIMED

    Le projet ARCIMED se concentre sur la résistance aux antibiotiques, il est localisé sur la région du Delta du Mékong, au Cambodge et au Vietnam. Il permet d’étudier l’impact du fleuve sur la transmission et la dissémination de la résistance aux antibiotiques.

    • ELAOS

    Le projet ELAOS se concentre sur l’émergence de la tuberculose dans les interactions entre humains et éléphants. L’objectif est d’étudier la résistance antibiotique des éléphants en captivité pour cette maladie, et d’évaluer le risque de transmission de la tuberculose de l’homme vers l’éléphant et de l’éléphant vers l’homme, au Laos.

  • FSPI Wat-Health (2021-2022)

    Sites d’étude : Delta du Mékong, Cambodge et Vietnam

    Objectifs : L'objectif principal est de définir l'exposition et la vulnérabilité des populations rurales aux risques sanitaires les plus notables liés aux inondations. L'étude part du principe que, comme dans d'autres pays de la région, les risques liés à l'eau, tels que les contaminants, les maladies bactériennes et vectorielles, représentent une menace potentielle majeure pour la santé. Les investigations sont menées sur un site pilote dans le delta du Mékong, situé entre Phnom Penh et la frontière avec le Vietnam. L'ambition scientifique générale est de déterminer comment les changements dans les régimes d'inondation des rivières affectent la distribution des polluants et entraînent des changements dans la biodiversité des agents pathogènes et des vecteurs de maladies liés à l'eau, avec des effets ultimes sur la santé, la production agricole et l'environnement.

    Site internet : https://wat-health.com

    Contact :  Sylvain MASSUEL (sylvain.massuel@ird.fr)

Les principales unités mixtes de recherche

Avec affectation et missions

Sur Missions

 

Les programmes de recherche finalisés

  • JEAI ECOLAND (2018-2021)

    ECOLAND a pour objectif de comprendre les dynamiques associées des changements agricoles et environnementaux dans deux socio-environnement fortement contrastés du Cambodge : les plaines d’inondation autour du lac Tonle Sap et du haut delta du Mékong et les zones forestières périphériques fortement affectées par la déforestation et l’érosion. Le projet est interdisciplinaire et mobilise les cadres d’analyse de l’économie agricole et environnementale, de la géographie humaine et de l’agronomie pour analyser :

    • les dynamiques agro-environnementales à l’œuvre (y compris les changements de couverture et d’usages des sols) dans ces deux socio-écosystèmes ;
    • les pratiques d’utilisation des ressources et leurs évolutions ;
    • les conséquences sociales et économiques des changements environnementaux sur les populations.

    Le projet pose la question des conséquences -en termes d’équité et de durabilité- des changements agroenvironnementaux à l’œuvre dans un pays où la grande majorité de la population dépend des agroécosystèmes pour ses moyens de subsistance. L’objectif de recherche et de produire des connaissances reconnues internationalement qui contribuent aux débats sur le futur de l’agriculture familiale en Asie du Sud-est et sur les modalités de gestion de l’environnement dans un contexte de changement climatique. Le projet a également une dimension institutionnelle : par le biais de la recherche , l'objectif est de renforcer un jeune centre de recherche dans une université publique cambodgienne et de soutenir des initiatives d'éducation continue visant à améliorer les programmes d'enseignement et à créer des écoles doctorales au Cambodge.

    ECOLAND est piloté par des chercheurs de l’Université Royale d’Agriculture (URA) avec l’appui de chercheurs IRD des UMR G-EAU et GRED et de collègues du CIRAD en poste au Cambodge.

    Contacts : sokkimchhin@rua.edu.kh et jean-philippe.venot@ird.fr

  • QualEauMek (2019-2021)

    Qualité des eaux de surface dans le bassin du Mékong

    Pays: Cambodge

    Objectifs : le Mékong est un bassin versant de ~750 000 km² où vivent 70 millions de personnes. Très peu de données existent sur la qualité des eaux de surface, bien que celles-ci soient encore fréquemment utilisées pour une multiplicité d’usages à forts enjeux sanitaires. QualEauMek cherche à mieux comprendre les relations entre matières en suspension (MES), turbidité, et contamination microbienne (E. coli), afin de relier ces variables au proxy de la couleur de l’eau, mesurée par télédétection (Sentinel-2), dans le but de cartographier le risque sanitaire à l’échelle du bassin.

    En savoir plus sur ce projet de recherche

    Contact : Laurie Boithias (laurie.boithias@get.omp.eu)