Comment étudier ce que l’on ne voit pas ? Est-ce que l’invisible est réellement indétectable ? Et si nous pouvions comprendre et protéger la biodiversité grâce à une technologie qui décèlerait l’insaisissable ?
Quatre spécialistes de renommée mondiale vont vous accompagner dans un ciné débat à la recherche de la biodiversité cachée...
le jeudi 30 novembre 2023, à 18h à l’UNC (Amphi 250).
Cette soirée sera l’occasion de découvrir les mondes incroyables où l’ADN est détectable : dans l’air, sous nos pieds, en pleine mer, ou dans les abysses, l’ADN est partout et révèle des secrets magiques sur ce qui nous entoure aujourd’hui comme hier.
À travers de magnifiques documentaires tournés autour de cette thématique, ce ciné-débat vous permettra ainsi d’échanger et de partager vos interrogations sur ce que les scientifiques recherchent et pourquoi.
Les interventions
Intervention 1
Description de l’outil ADNe et utilité pour rechercher une biodiversité cachée en Nouvelle-Calédonie : le cas des champignons mycorhisien
- Film 1 : L’ADNe, une révolution dans l’air
Et si la Terre était un océan d’ADN ?
Présent dans l’eau, la terre, deux chercheuses viennent désormais de montrer qu’il se trouvait même dans l’air. Une source d’information inépuisable pour en apprendre davantage sur la planète.
Pour la première fois, deux équipes de scientifiques ont pu démontrer que l’on pouvait recenser les espèces aux alentours en analysant un échantillon d’air.
Intervention 2
Un exemple d’étude sur le milieu marin en Nouvelle-Calédonie avec l’aide des sciences participatives (projet UNESCO)
- Film 2 : L’ADNe qu’est-ce que c’est ?
En Nouvelle-Calédonie, exemple d’un travail autour de l’ADNe dans le cadre d’un projet UNESCO mondial.
Ce film, réalisé par Jean-Michel Boré (IRD), présente l’échantillonnage et l’intérêt de cet outil pour analyser la biodiversité.
Avec la participation des populations locales (comités de suivi).
Intervention 3
L’exemple des apports de cette recherche : cas de TARA (biodiversité des milieux marins) suivi par la mise en place d’un projet de sciences participatives dans le Pacifique Sud autour de la même thématique
- Film 3 : TARA Océan les découvertes scientifiques
Les principales découvertes de l’expédition Tara Océans expliquées par les chercheurs eux-mêmes, suite aux publications des résultats dans la prestigieuse revue scientifique Science.
(lien entre biodiversité et conditions environnementales)
Intervention 4
Les archives sédimentaires pour reconstruire le passé ; importance de la recherche et des outils artistiques pour modifier notre perception du passé
- Film 4 : L’ADN à remonter le temps
Film sur une découverte majeure établie à partir de l’ADN ancien sur le monde préhistorique.
Utilisation de l’art graphique (le paléo-art) pour promouvoir les informations obtenues par la science.
Ce film se termine par une réflexion sur les conséquences de cette découverte sur notre perception de la préhistoire.
Intervention 5
Analyser des environnements inaccessibles : le cas des abysses (une nouvelle conquête de l’homme ?)
- Film 5 : Pourquoi pas les abysses ?
Ce film, présenté au Deep Sea Biology Symposium à Océanopolis (Brest) et au One Ocean Summit, a été produit par l’IFREMER et réalisé par Gilles Martin.
Le projet que raconte ce film a pour objectif d’accélérer les connaissances sur la biodiversité des grands fonds, d’étudier à grande échelle la distribution de la biodiversité marine présente dans les fosses abyssales et de progresser dans l’identification de ces espèces méconnues et invisibles pour nos yeux (rencontre avec le peuple des abysses).
Animateurs du ciné-débat
- Claire Bonneville (IRD)
Longtemps impliquée dans des projets étudiant sur les mammifères marins, ses travaux au sein de l’UMR ENTROPIE en qualité d’ingénieur d’études portent à présent sur l’étude de la biodiversité de manière générale à travers l’outil moléculaire. Claire étudie principalement l’ADN pour connaître la place des espèces dans le règne du vivant, ainsi que les liens et la connectivité entre les populations. Elle applique ainsi les études de phylogénie et de génétique des populations à de nombreuses espèces depuis les algues jusqu’aux baleines.
- Hugues Lemonnier (IFREMER)
Chercheur en Sciences de l’Environnement, ses travaux de recherche au sein de l’UMR ENTROPIE portent sur la vulnérabilité et la résilience des agrosystèmes et des écosystèmes marins tropicaux. Il utilise l’ADNe pour analyser l’influence des apports terrigènes liés aux activités humaines (aquaculture, mines, urbanisation) sur la santé des lagons.
Intervenants
- Raffaele Siano (IFREMER)
Spécialiste de la taxonomie et de l’écologie des protistes marins, Raffaele Siano s’intéresse aux changements des communautés microbiologiques côtières et aux dynamiques des espèces des microalgues nuisibles en relation avec les forçages côtiers et les impacts anthropiques. Il utilise l’ADNe comme traceur de ces variations dans la colonne d’eau, dans les sédiments contemporains et anciens, en développant notamment des analyses paleogénétiques.
- Xavier Pochon, Institut Cawthron &University of Auckland (University of Aukland)
Écologiste moléculaire marin, Xavier Pochon dirige aujourd’hui l’équipe de surveillance moléculaire à Cawthron. Ses recherches portent sur le développement d’outils de détection moléculaire multi-trophique pour analyser l’ADNe et mesurer les changements de biodiversité associés aux facteurs de stress naturels et anthropiques dans les écosystèmes aquatiques.
- Laurent Vigliola (IRD)
Chercheur écologue à l’IRD en Nouvelle-Calédonie (UMR ENTROPIE), plongeur professionnel, moniteur de plongée, Laurent Vigliola a eu la chance de participer à de nombreuses campagnes océanographiques dans les différentes mers du monde. Ces milliers d’heures d’observation sous-marine lui ont permis d’acquérir une vision globale de l’état de santé de nos océans. Ce chercheur étudie plus particulièrement les poissons des récifs coralliens avec une approche d’écologie intégrative afin de mieux comprendre la biocomplexité et la dynamique des écosystèmes marins.
- Fabian Carriconce (IAC)
Chercheur en écologie microbienne et moléculaire, Fabian Carriconde étudie les microorganismes du sol dont l’activité est essentielle au bon fonctionnement des écosystèmes. En matière d’écologie des sols, ses recherches visent à mieux définir les processus en jeu et les services écosystémiques qui y sont associés, avec des applications directes en Nouvelle-Calédonie, aussi bien en conservation et restauration écologique, que dans l’amélioration des pratiques agricoles.