Dans le contexte épidémique actuel, l’IRD adapte son fonctionnement afin de maintenir au mieux son activité tout en protégeant ses agents, dans le respect des consignes de sécurité, en phase avec les autres établissements de recherche et en lien à l'étranger avec les ambassades et les autorités locales.

Infos coronavirus, rappel des gestes barrière : rendez-vous sur le site du gouvernement et sur l'intranet de l'IRD pour les personnels IRD 

Sécuriser les équipes

Au regard des mesures annoncées par le Président de la République, et pour assurer au mieux la continuité de service, le télétravail, déployé au sein de l’IRD depuis deux ans, devient la règle. Tous les déplacements en France métropolitaine, à l’étranger et en outremer sont différés, y compris les déplacements à l’intérieur de chaque pays.

La cellule de crise de l’IRD se réunit quotidiennement pour suivre la situation afin d'adapter l'action de l'Institut au contexte qui est très évolutif. Elle est présidée par la PDG de l’IRD, Valérie Verdier, qui est en lien étroit, ainsi que la Directrice générale déléguée Corinne Brunon-Meunier, avec les tutelles Recherche et Affaires étrangères de l’Institut.

Des cellules de crise ont également été mises en place dans chaque délégation régionale. Elles assurent le relais des directives données par nos tutelles. Elles transmettent régulièrement des informations et les situations d’alerte à la cellule de crise centrale de l'IRD.

Ce dispositif permet de maintenir la vigilance de chacun, de préparer et adapter les équipes aux évolutions de la situation, et de soutenir au quotidien les agents, dont nombre oeuvrent loin de la France métropolitaine, auprès de nos partenaires au Sud.

Contribuer à la mobilisation de la recherche

L’expérience acquise par les chercheurs de l’IRD, virologues, médecins, anthropologues etc., par exemple dans les dispositifs de lutte contre Ebola, fournit des enseignements précieux en termes d’analyse de la pandémie, sur le plan épidémiologique mais aussi de sa compréhension, avec l’apport des sciences sociales.

L’IRD est ainsi partie prenante de la mobilisation coordonnée par Aviesan pour accélérer la recherche sur le virus et sur la maladie COVID-19, via l’action du consortium REACTing coordonné par l’Inserm. Deux initiatives scientifiques IRD ont été sélectionnées :

  • Utilisation des sciences sociales pour éclairer les politiques publiques en cas d’épidémie émergente à partir du traitement de l’épidémie 2019-nCoV  sur les réseaux sociaux. Porteur : Laetitia Atlani-Duault (IRD, Inserm, Université de Paris - Unité « Santé, genre et vulnérabilité au Sud »)
  • Le projet AEC2-France vise à documenter et analyser, par une recherche anthropologique, le confinement organisé pour les français rapatriés de Wuhan, épicentre de l’épidémie à Covid-19. Porteur : Marc Egrot (IRD, Aix-Marseille Université - Laboratoire population-environnement-développement)

Les Unités mixtes de recherche VITROME, MEPHI et UVE ont été en première ligne avec les premiers rapatriés de Chine et continuent à être impliquées.

Les chercheurs de l'IRD travaillent également à la modélisation de l'épidémie, notamment au sein de l'unité MIVEGEC.

L’IRD apporte un soutien aux initiatives liées à la diffusion du coronavirus 2019-NCoV au continent africain. C’est le cas de l’UMR TransVIHMI qui dans le cadre du projet CORAF (Coronavirus Afrique) mène des activités de veille des médias, veille des opinions, analyse des infox, chronogramme de l’épidémie, étude sur la quarantaine et la participation communautaire, formation pour éclairer les autorités sanitaires nationales. 

Valéry Ridde (UMR Ceped), Emmanuel Bonnet (UMR RESILIENCES) et Fanny Chabrol (UMR Ceped) viennent d’obtenir un financement des Instituts de Recherche en Santé du Canada pour un projet co-porté avec l'Université Mac Gill sur la réponse au COVID-19 de quatre systèmes de santé différents (Canada, France, Brésil, Mali). 

Par ailleurs, Laëtitia Atlani-Duault, anthropologue et directrice de recherche à l'IRD, est membre du conseil scientifique pour éclairer la décision publique dans la gestion de la situation sanitaire liée au coronavirus créé à la demande du président de la République auprès du ministre des Solidarités et de la Santé. Ce conseil comprend onze experts venant de champs disciplinaires complémentaires.