Le Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée (LBMA) a réalisé une étude qui montre que l’utilisation de pesticides naturels et synthétiques est de plus en plus courante dans les pays en développement, notamment dans le cadre de la lutte contre les parasites visant à améliorer le rendement des cultures. Une mauvaise utilisation de ces produits phytosanitaires peut entraîner une perte d'efficacité sur les cultures et le développement de certaines maladies.

 

Parmi les insecticides les plus utilisés dans le monde, les pyréthrinoïdes ont généralement une action très rapide contre tous les insectes mais sont également très toxiques pour le milieu aquatique. Au Mali, il existe peu d'études sur les risques de ces produits phytosanitaires destinés au maraîchage sur la santé des populations rurales et sur l'environnement. C'est dans ce contexte que le LBMA mène des recherches sur les produits phytosanitaires destinés à différentes cultures maraîchères.

L'objectif est de déterminer le niveau de contamination par les pesticides des eaux utilisées pour le maraîchage urbain à Bamako, notamment par les pyréthrinoïdes. Afin de réaliser ces analyses, l'équipe du LBMA a collecté des eaux de puits, de forages, de marigots et du fleuve Niger en saison sèche et en hiver. Ensuite, une extraction en phase solide (SPE) pour les substances actives présentes dans l'eau a été choisie. Pour leur séparation, les chercheurs ont utilisé un chromatographe en phase liquide à ultra performance (UPLC), qui permet une séparation unique pour les substances actives présentes dans l'eau. Les résultats d'analyse montrent la présence de résidus de cyperméthrine. Le maraîchage utilise une grande quantité de pesticides de synthèse, mais on assiste à un changement de pratique avec l'utilisation de biopesticides, ce qui permettrait à terme de réduire les risques pour l'environnement et la santé des applicateurs. 

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