Sommaire

A l'occasion de la Journée mondiale du cacao célébrée le 7 juillet, l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et ses partenaires invitent le public à visiter l'exposition « La civilisation Mayo Chinchipe-Marañon : dialogues et savoirs inédits. Une déconstruction des frontières », présentée sur les murs extérieurs de l'ancienne Ambassade de France, dans le quartier de La Mariscal, à Quito en Equateur.

Coorganisée par l'IRD, l'Ambassade de France en Équateur, la Préfecture de Zamora Chinchipe, l'ONG Nature et Culture International, l'Institut National du Patrimoine Culturel, le Ministère de la Culture et du Patrimoine et le Plan de Développement Binational de la Région Frontalière Pérou-Équateur, cette exposition est accessible depuis le 19 juin.

La culture Mayo Chinchipe-Marañon s'étend le long du bassin de la rivière Chinchipe jusqu'à son confluent avec le Marañon au Pérou. Outre son ancienneté remarquable, un aspect important de cette civilisation est sa participation à un réseau d'interactions entre la côte pacifique, la sierra andine et les basses terres amazoniennes. Ces interactions ont eu lieu dans ce qui est aujourd'hui le sud de l'Équateur et le nord du Pérou, avec des axes de communication nord-sud transversaux et interrégionaux.

L'agriculture a toujours été importante en Amazonie. La présence précoce, il y a 5300 ans, du maïs et du cacao dans cette région est impressionnante. On a longtemps pensé que le cacao était originaire des zones tropicales de Mésoamérique. Or les preuves trouvées à Santa Ana-La Florida, dans le canton de Palanda, contredisent cette hypothèse. Les études menées par l'archéologue et anthropologue de l'IRD Francisco Valdez, avec une équipe mixte de chercheurs de l'INPC, du CIRAD et de l'IRD montrent que la province de Zamora Chinchipe en Équateur et le département de Cajamarca au Pérou sont le berceau du cacao.

En 2018, par ordonnance, le gouvernement provincial de Zamora Chinchipe a créé quatre zones de conservation et d'utilisation durable de la biodiversité: Yawi Sumak, Bracamoros, Cordillera del Condor et Fuentes de Agua. Il existe 444 592,88 hectares de forêts et de páramos dans toute la province, qui permettent de relier les zones protégées entre elles, mais qui garantissent surtout que les habitants de Zamora Chinchipe profitent des avantages que leur procurent les forêts et les páramos : eau propre, climat frais, pollinisation, spiritualité, tourisme, entre autres. C'est précisément de ces écosystèmes que proviennent le cacao, la naranjilla et de nombreuses autres espèces utilisés par les habitants anciens et actuels de Zamora Chinchipe.

 

  • Date de l'exposition : du 19 juin au 6 juillet 2023
  • Lieu : maison coloniale de l'ancienne ambassade de France
  • Adresse : Leónidas Plaza et Avenida Patria (en face de la Casa de las Culturas Ecuatorianas)
  • Contact: Samantha Pástor (samantha.pastor@ird.fr)