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Le 25 mars 2021, l’Université du Costa Rica (UCR) a accueilli sa première promotion d’étudiant.es du doctorat de sciences sociales sur l’Amérique centrale. Coordonné par Carlos Sandoval, le Doctorat est la première initiative visant à former, dans une logique pluridisciplinaire et comparative, des chercheur.es en sciences sociales spécialistes de la région.

Cette promotion compte 10 étudiant.es, travaillant sur les thématiques des violences de genre et la masculinité, des migrations contemporaines (notamment en termes d’exclusion sociale, de mobilités de travailleurs pendant la crise du Covid, d’identification des corps des migrant.es décédé.es), des conflits territoriaux liés au tourisme et aux grands projets de développement, etc. Toutes et tous ont souligné leur enthousiasme de « redevenir étudiant.es » et de réaliser un véritable projet de vie grâce au Doctorat. 

Le Doctorat a obtenu un soutien de l’IRD, Institut de Recherche pour le Développement, dans le cadre du dispositif PSF - Projets Structurants de Formation afin de consolider les collaborations centraméricaines et soutenir la formation doctorale dans la région. Il s’inscrit également dans le cadre du Laboratoire Mixte International MESO (UCR/CIESAS/IRD) qui contribue aux échanges scientifiques régionaux. 

Isabel Avendaño Flores, doyenne de la Faculté de sciences sociales, s’est félicitée de la création du Doctorat, considérant que la UCR et l’Amérique centrale avaient besoin d’un tel programme pour former des chercheurs et chercheuses de haut niveau et mieux connaitre la région. De son côté, Graciela Macaya, chargée de mission enseignement supérieur et recherche du Service de Coopération et d’Action Culturelle pour l’Amérique Centrale de l’Ambassade de France, a rappelé que la coopération française avait déjà été associée à la création d’un autre doctorat, en Histoire, en 1999.  

Victor Hugo Acuña, professeur d’histoire de la UCR, a insisté sur la nécessité éthique et politique, dans un contexte centraméricain extrêmement sombre, de contribuer à former une pensée académique, qui soit critique, interdisciplinaire et régionale. Victor Hugo Acuña coordonne, avec Arturo Taracena (guatémaltèque et français, professeur de la UNAM-CEPHCIS à Mérida, Mexique) et Dario Euraque (hondurien, professeur au Trinity College, Etats-Unis), un des séminaires du premier semestre, intitulé « Politique, territoire et société ».

Deux autres séminaires sont prévus au cours de ce premier semestre, sur les inégalités en Amérique centrale et sur les grands débats contemporains des sciences sociales. Plusieurs professeur.es, du Costa Rica, d’Amérique centrale, du Mexique, de France, des Etats-Unis, de Norvège, contribueront à ces séminaires, sous un format virtuel dans un premier temps.