Mis à jour le 09/12/22

Le projet DiSAA associe des partenaires du Sud (Afrique du Sud, Kenya, Inde, Népal) et du Nord (France, Allemagne, Pays-Bas) autour d’un objectif partagé : analyser les transformations sociales apportées par le numérique et les conséquences du recours croissant aux technologies de l’information dans les politiques de développement menées au Sud. Outre le caractère novateur de l’objet étudié, l’originalité du consortium tient à sa dimension Sud-Sud transcontinentale concentrée sur les circulations Asie du Sud/Afrique subsaharienne.

Les membres du consortium souhaitent bâtir à la fois une discussion comparative sur les évolutions rencontrées dans les deux aires géographiques et des enquêtes communes sur les circulations entre les deux zones (analyse multi-située & connectée). Il est à noter que le consortium s’appuie sur les contacts élaborés au cours d’une série d’événements depuis deux ans et sa création s’inscrit dans un réseau de recherche déjà structuré. L’approche méthodologique est interdisciplinaire, avec un rôle privilégié accordé aux études sociales sur les sciences et les techniques, qui permettent d’analyser le lien entre pratiques et savoirs techniques et leurs enjeux sociaux. L’approche conceptuelle est critique et insiste sur la dimension « impériale » du déploiement des nouvelles technologies au Sud. La notion d’impérialisme est utile car elle permet de montrer la dépendance historique de politiques présentées comme nouvelles ; elle doit cependant être saisie à la fois dans un rapport entre des nations, mais aussi entre des formes de technologies. L’impérialisme étudié ici est donc « technologique » car les logiques de pouvoir dont il relève sont à la fois celles mises en œuvre par des Etats, des firmes, mais aussi des formes d’imposition propres aux technologies (expertise, standardisation).

Les membres du projet exposeront à la fois les enjeux de cette forme particulière de pouvoir et les façons dont les comportements individuels y échappent, à travers une résistance consciente comme par des évitements et des diversions implicites. Après une première étape de travail du consortium qui aboutira à une publication collective, les membres du groupe se consacreront à la mise en œuvre d’une enquête collective trans-nationale. A l’issue des travaux du consortium, la structuration impliquant plusieurs laboratoires européens permettra la candidature à un projet ERC (European Research Council).

  • Institutions partenaires Sud
    • Centre for Studies in Science Policy, J. Nehru University, Inde
    • Centre for Internet and Society, Inde
    • Martin Chautari, Nepal
    • WISER, University of the Witwatersrand, Afrique du Sud
    • African Centre for Technology and Society, Kenya

    • UMR Nord impliquées
      • CEPED, IRD, France
      • Cermès3, CNRS-Inserm-EHESS-UPD, France
      • ISP, Université Paris Nanterre, France
      • Institute for History, Leiden University, Pays-Bas
      • Institute of Anthropology, Leipzig University, Allemagne
    • Coordination scientifique

      M. Mathieu Quet, IRD, UMR196 CEPED (UPD-IRD)

      Mme Marine Al Dahdah, CNRS, CEMS

    • Disciplines

      Sociologie, anthropologie, histoire, économie, études sociales sur les sciences et les techniques.

    • Mots-clés

      Economie numérique – digitalisation – Afrique subsaharienne – Asie du Sud - Empire.

    Période 2019-2023