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    Mis à jour le 08/07/22

    Les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) et, plus récemment, les technologies numériques, sont utilisées de manière croissante pour fournir, organiser, optimiser, monitorer et évaluer les services urbains des villes du Nord comme du Sud. Du quotidien des citadins aux manières de gouverner la ville, l’enjeu est important dans les villes africaines. La révolution numérique se déploie sur le continent africain suivant des modalités singulières, en sautant des étapes, ce qui accélère la convergence technologique et en amplifie le potentiel disruptif. Il n'y a pas de consensus sur l’impact positif qu’auraient les technologies numériques sur la croissance et le développement et leur utilisation soulève des risques et des défis (surveillance, sécurité et protection des données, impact environnemental, renforcement des inégalités). Par sa rapidité et sa technicité, la révolution numérique porte en elle des risques de fragmentations spatiales, entre villes et campagnes notamment, et sociales, liées à l’âge, au sexe, aux inégalités de revenu et/ou au niveau d’éducation. Face à ces enjeux, les liens entre technologies numériques et développement restent encore peu étudiés et peu théorisés dans les contextes urbains africains, en raison d’une part de manque de données, d’autre part de recherches fragmentées et dispersées. Il n’existe pas encore à ce jour d’équipe de recherche capable de prendre en considération l’ensemble de leurs impacts politiques, économiques, sociaux, territoriaux, environnementaux et éthiques dans le contexte hétérogène des pays du Sud.

    L’ambition de cet IRN est de mettre en place un réseau de chercheurs francophones (Sénégal, Burkina Faso) et anglophones (Afrique du Sud), spécialisé sur l’utilisation du numérique dans la gestion de services urbains-clés (transport, eau et assainissement, santé). Formés d’équipes interdisciplinaires issues de plusieurs disciplines (géographie, géomatique, aménagement, économie, sociologie, ICT4D, modélisation mathématique et informatique, droit), il sera capable d’identifier les enjeux de recherche à l’interface de plusieurs disciplines et de les traduire en nouvelles questions de recherche, afin de structurer un agenda de recherche pertinent pour la recherche fondamentale et la recherche impliquée.

    Période : 2021-2024