Mis à jour le 09/08/22
La représentation de La Réunion est caractérisée par une activité scientifique soutenue autour de thématiques variées, rattachées à quatre grands enjeux de développement responsable :
- Préserver la biodiversité et gérer durablement les ressources
- Limiter les effets du changement climatique et anticiper les aléas du climat
- Améliorer la santé des populations
- Comprendre l’évolution des sociétés

© IRD - Pascale Chabanet
Echantillonage d'un récif corallien à Mayotte.
Océans
L'océan est un espace infini de recherche. A La Réunion, les projets scientifiques concernant les océans se concentrent sur deux thèmes :
- Ecosystèmes marins exploités
Les scientifiques analysent les relations entre les captures de pêche, les signatures environnementales et les impacts des changements globaux sur les écosystèmes marins.
- Récifs coralliens et écosystèmes associés
Les chercheurs acquièrent des connaissances afin de diagnostiquer l’état de santé des récifs coralliens et des mangroves de la région Sud-Ouest de l’océan Indien fortement menacés par les impacts d'origine naturelle et humaines. L’objectif de ces recherches est de promouvoir une gestion durable des écosystèmes coralliens et des ressources marines associées.

© IRD - Guillaume Villegier
Fruit immature du café marron.
Ecosystèmes et biodiversité
A La Réunion, les chercheurs étudient notamment la génétique des plantes.
Le Bourbon pointu est une variété de l’espèce Coffea arabica apparue par mutation à La Réunion à la fin du XVIIIe siècle. Cette variété haut-de-gamme, connue pour ses qualités gustatives et sa faible teneur en caféine, explique le développement des recherches menées par les scientifiques. L’IRD a mis en place à La Réunion des collections ex situ pour la sauvegarde de la biodiversité.

© IRD - Guillaume Villegier
Recherche sur les maladies émergentes à la Réunion.
Santé et Sociétés
Les maladies infectieuses restent un problème majeur de santé publique et de nouvelles pathologies émergent encore suite aux changements environnementaux, climatiques et sociétaux.
La mission des scientifiques est de mieux comprendre les mécanismes de la reproduction et de la transmission des agents infectieux afin de mieux les contrôler. Parmi les vecteurs de ces maladies, les moustiques sont ciblés, à travers le développement d’une technique de lutte alternative à l'utilisation d'insecticide et basée sur le lâcher de mâles stériles.

© IRD - Bruno Marty
Cyclone en Polynésie Française
Dynamique des continents
Des méthodologies innovantes de spatialisation des connaissances sont développées à partir d'observations satellitaires (télédétection), très souvent couplées à des relevés de terrain dans un but appliqué au développement durable des territoires.

© IRD - Samuel Nativel
La croissance de la population réunionnaise : un atout pour l'essor économique de l'île
Société et Mondialisation
L’approche en ce domaine est interdisciplinaire. Elle mobilise principalement la démographie, la géographie, la sociologie et l’anthropologie en partenariat avec des équipes de recherches du Sud. A La Réunion, les scientifiques se concentrent sur la thématique du développement durable et l’aménagement du territoire de l’île, la dynamique démographique et les implications socioéconomiques du vieillissement de la population. Des recherches sont menées avec les sciences de l’environnement sur les questions d’écotourisme et de biodiversité.

© IRD - Thibaut Vergoz
Palangrier à la Réunion
Projets terminés
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2CarMa - Cartographies du Carbone des sols à Madagascar
2CarMa - Cartographies du Carbone des sols à Madagascar
Septembre 2017 – février 2019
Madagascar
Contexte
Le sol est le support de la production primaire, il est à l’origine de nos aliments, de nos vêtements et de bien d’autres services, comme le contrôle de la qualité de l’air grâce à sa fonction de puits de CO2 atmosphérique. Le sol est une ressource non-renouvelable à l’échelle de l’humanité. Le carbone du sol (Csol, 50% de la matière organique du sol) provient de la décomposition du carbone des végétaux et animaux (ex : fumier), produit de la photosynthèse des végétaux à partir du CO2 atmosphérique ; il est responsable de la fertilité des sols, il contrôle l’érosion des sols, il est la ressource énergétique de la vie dans les sols. Le carbone du sol (Csol) est aussi un indicateur de la qualité des sols (fertilité et biodiversité) et le révélateur du potentiel de la fonction puits de gaz à effet de serre des sols.
Les demandes sur le statut organique des sols et sa distribution spatiale (cartes de Csol à l’échelle des exploitations agricoles, du terroir, de la région) sont de plus en plus pressantes de la part des organisations internationales et des pays ayant ratifié l’Accord de Paris lors de la COP21. Il est au cœur de l’Initiative 4p1000, lancée lors de la COP21.
Objectifs
Ce projet proposait une méthodologie innovante capable de fournir des cartes de Csol à partir de données de terrain et/ou satellitaires, acquises par des techniques de spectroscopie infrarouge, peu coûteuses et rapides, validées par des bases de données préexistantes et formatées pour cet objectif.
Les objectifs spécifiques étaient:
- Compiler les données ‘conventionnelles’ (analyses chimiques et physiques de laboratoire) actuellement disponibles sur le carbone des sols à Madagascar
- Construire une base de données consolidée, contenant des données géolocalisées, renseignant les modes d’usages et pratiques agricoles, en y associant les données spectrales sur les sols et intégrer cette nouvelle base dans la précédente
- Construire des modèles de prédictions des constituants des sols et comparer la nature des modèles utilisés (global versus local)
- Evaluer les teneurs en Csol dans des zones sans projet antérieur
- Construire une base de données spectrales satellitaires pour les zones concernées lors de projets antérieurs
- Produire des cartes du Csol à des échelles différentes et en caractériser la variabilité spatiale et les incertitudes induites par les changements d’échelle
- Comprendre les déterminants de la dynamique du carbone des sols à partir de la structure spatiale de cette variable, dans des échelles emboitées et des environnements édaphiques divers
- Prédire l’impact de changements d’usage sur le statut organique des sols, selon l’aire géographique concernée
- Sensibiliser les acteurs-clé à la variabilité du statut organique (spatiale, selon l’usage et le lieu) afin d’adapter les actions (développement rural, environnement)
Partenaires
- Unité de Recherche Eco&Sols – IRD La Réunion
- Laboratoire des Radio-Isotopes - Université d’Antananarivo, Madagascar
- Unité de Recherche AIDA – Cirad
Financement
Fonds de coopération régional 2017
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4 pour 1000 Outre-Mer - Stocker du carbone dans les sols agricoles et forestiers ultra-marins
4 pour 1000 Outre-Mer - Stocker du carbone dans les sols agricoles et forestiers ultra-marins
Octobre 2020 – Avril 2022
La Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy
Contexte
Le 24 février 2020, le Ministère des Outre-Mer (MOM), le Cirad, INRAe et l’IRD signaient un accord-cadre relatif à une coopération scientifique et technique sur l’Initiative 4 pour 1000 : les sols pour la sécurité alimentaire et le climat. L’accord-cadre a pour but de faciliter le déploiement de l’Initiative « 4 pour 1000 » en outre-mer, en cohérence avec la Trajectoire outre-mer 5.0.
L’Initiative « 4 pour 1000 » invitait tous les acteurs volontaires du public et du privé à mettre en place des actions concrètes sur le stockage du carbone dans les sols et le type de pratiques pour y parvenir (agro-écologie, agroforesterie, agriculture de conservation, de gestion des paysages…). Son ambition était d’inciter les acteurs à s’engager dans une transition vers une agriculture et une sylviculture productive, hautement résiliente, fondée sur une gestion adaptée des terres et des sols, créatrice d’emplois et de revenus et ainsi porteuse de développement durable.
Objectifs
L’objectif général du projet était de contribuer à la mise en œuvre, par les acteurs agricoles et forestiers des territoires ultra-marins, de pratiques agricoles et forestières contribuant à l’atténuation et à l’adaptation aux effets du changement climatique et aux objectifs de la Trajectoire 5.0 à travers le stockage de carbone dans les sols.
Celui-ci se déclinait en 3 objectifs spécifiques, chacun contribuant à la théorie du changement proposée par le projet, qui visent à :
- Partager entre territoires ultra-marins les connaissances scientifiques sur la séquestration du carbone dans les sols
- Co-construire avec les acteurs agricoles et forestiers des territoires ultra-marins des scénarios d’évolution d’usage des sols et des pratiques agricoles et forestières et les évaluer au regard des objectifs de la Trajectoire 5.0
- Favoriser, entre territoires ultra-marins, les échanges de pratiques agricoles et forestières favorisant la séquestration de carbone dans les sols
Partenaires
- Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
- Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement
- Institut de Recherche pour le Développement
Coordination Océan Indien : Alain Albrecht, IRD
Financement
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CAFEDIV – Caractérisation et valorisation du caféier marron
CAFEDIV – Caractérisation et valorisation du caféier marron
Janvier 2017 - octobre 2021
La Réunion
Contexte
Le caféier marron de la Réunion (Coffea mauritiana Lam.): une ressource méconnue à valoriser et un modèle d’étude pour l’adaptation et la conservation des espèces en réponse aux changements climatiques.
Coffea mauritiana est une espèce endémique de La Réunion et de l’île Maurice. Les caféiers, natifs d’Afrique et des îles de l’Océan Indien, sont de véritables usines à métabolites secondaires. Les caféiers cultivés (C. arabica et C. canephora) et les espèces du genre Coffea d’origine africaine sont connus pour la richesse et la diversité des métabolites secondaires contenus dans leurs graines ; notamment pour leurs teneurs en caféine qui participe à l’amertume et à la typicité de l’arôme du café. Ils sont également exceptionnellement riches en divers composés phénoliques et alcaloïdes (flavonoïdes, acides chlorogéniques, mangiférine, trigonelline, etc.) aux nombreuses propriétés intéressant l’industrie pharmaceutique et cosmétique. Les feuilles de café marron sont utilisées depuis plusieurs dizaines d’années en tisane pour des effets diurétique, anti-inflammatoire et décongestionnant des voies urinaires, ainsi qu’en lotion oculaire. Cependant, la richesse en métabolites secondaires des caféiers de l’Océan Indien reste à décrire et à valoriser.
Les forêts tropicales sont fortement exposées à des contraintes nouvelles liées aux changements climatiques en cours et les espèces qui les composent sont particulièrement vulnérables à de tels changements. La large répartition des populations de Coffea mauritiana font de cette espèce un modèle exceptionnel d’étude de la plasticité et de l’adaptation des arbres tropicaux aux variations environnementales.
Le couplage entre la connaissance récente du génome des caféiers, la connaissance de la physiologie de ces arbres tropicaux et l’utilisation des outils d'analyse à haut débit du transcriptome a ouvert de nouvelles perspectives pour l’analyse globale du métabolisme particulier de ces plantes, ainsi que l’étude des mécanismes d'adaptation à leur environnement agro-écologique.
Objectifs
Le Projet Cafediv vise à étudier la diversité génétique, biochimique et fonctionnelle du caféier marron endémique de La Réunion, afin d’élucider son adaptation à des conditions écologiques très contrastées et de permettre la valorisation économique des métabolites d’intérêts pharmaceutique et cosmétologique qu’il contient. Afin d’atteindre ces objectifs, le projet Cafediv réunit des partenaires avec des expertises fortes et complémentaires: génomique, chimie et physiologie.
Partenaires
- Cyclotron Réunion Océan Indien, Unité BIO’R
- Unité de Recherche Peuplements Végétaux et Bioagresseurs en Milieu Tropical (Université de la Réunion, Cirad)
- Unité de Recherche Diversité, Adaptation, Développement des Plantes (IRD, Cirad, CNRS, Université de Montpellier)
Coordination scientifique : Thierry JOËT, Unité de Recherche DIADE.
Financement
FEDER 2014-2020 : Région Réunion et Union Européenne
Lire aussi: le café marron éclaire le futur de la Réunion
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CLIP-OI - Clé électronique d’aide à l’identification des poissons de l'océan Indien
CLIP-OI - Clé électronique d’aide à l’identification des poissons de l'océan Indien
Juillet 2018 - Juillet 2020
La Réunion, Madagascar
Contexte
Différents projets passés, présents ou à venir portent sur les stades larvaires et juvéniles de poissons dans le sud-ouest de l’Océan Indien. Ainsi à La Réunion, le projet POLARUN (2011-2013), financé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) et par l’État (BOP 123), a eu pour but de mieux comprendre le déterminisme de la colonisation par les larves de poissons dans la zone côtière réunionnaise. À sa suite, le projet COLOR du WP 2 « Connaissances et outils pour la gestion de la biodiversité récifale régionale » financé par le FEDER Biodiversité marine (2014-15) a permis d’étudier la colonisation des récifs de La Réunion et de Tuléar (Madagascar) par les post-larves de poissons, de mettre en œuvre un suivi pilote commun et d’acquérir des informations pour le développement d'outils d'aide à la gestion. Ensuite, le projet de développement et test d'un système Lumineux électronique évolutif pour l'échantillonnage des post-larves et juvéniles de Poissons de récifs (SLEEP – COLOR) a permis la calibration d’outils et la standardisation de méthodes de suivi et d’inventaires des post-larves de poissons récifaux, un compartiment clé de la biodiversité marine.
Malheureusement, le développement de tels projets était ralenti du fait de l’absence d’outil efficace permettant d’identifier les larves et juvéniles de poissons de l’ouest de l’Océan Indien. Le seul manuel qui existait a été réalisé à la fin du projet POLARUN (Collet et al. 2013) mais il ne comportait que les 141 espèces identifiées avec certitude après élevage alors que beaucoup d’autres avaient été capturées durant ce projet. Les autres guides disponibles permettaient rarement d’aller au-delà du genre (Leis & Carson-Ewart 2004), ou bien sont des outils régionaux (Maamatuaiahutapu et al. 2006, Juncker 2007) qui de plus ne concernaient que peu d’espèces.
Objectifs
Le but ultime du projet était d’aboutir à un outil électronique interactif et évolutif d’aide à l’identification des poissons du sud-ouest de l’Océan Indien qui portait dans un premier temps sur les larves et juvéniles. Cet outil était basé sur :
- les informations contenues dans le guide Collet et al. (2013) et d’autres informations du projet POLARUN concernant des individus capturés à La Réunion dont l’identification a été faite par élevage des post-larves en aquarium
- celles collectées par l’IRD durant le projet « Poissons des mangroves de Mayotte » financé par la DEAL Mayotte et le Ministère des Outre-mer
- celles collectées par OCEA, l’IH.SM et l’IRD dans le cadre du projet COLOR
- celles déjà disponibles à l’IH.SM, Toliara, Madagascar, dans le cadre de la thèse de H. Jaonalison
Pour ces trois derniers projets, l’identification des individus avait été effectuée par barcoding moléculaire.
Partenaires
- IRD, UMR Entropie
- Société OCEA Consult’, Saint-Pierre, La Réunion
- Institut Halieutique et des Sciences Marines (IH.SM), Toliara, Madagascar
Financement
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DEVIER - Déprédation : EnVironnement et Impacts Economiques dans la pêcherie palangrière pélagique Réunionnaise
DEVIER - Déprédation : EnVironnement et Impacts Economiques dans la pêcherie palangrière pélagique Réunionnaise
Avril 2016 - mars 2018
La Réunion
Enjeux / Objectifs
En halieutique, la déprédation se définit comme le prélèvement total ou partiel des poissons ou des appâts sur les engins de pêche par les requins, les odontocètes, les calmars ou les oiseaux. Ces interactions portent préjudice à la fois aux espèces impliquées (captures accidentelles, modification du régime alimentaire et de la stratégie de chasse), aux pêcheurs (pertes économiques liées aux dommages aux captures et à la recherche de nouvelles zones de pêche) et à la gestion des stocks des ressources exploitées (sous-estimation des déclarations des captures).
La déprédation qui impacte la pêche palangrière pélagique réunionnaise engendre des pertes financières conséquentes pour cette filière qui a vivement sollicité les scientifiques pour étudier le phénomène et trouver des solutions. En réponse à cette demande le projet proposait de s'intéresser à la déprédation par les odontocètes et les requins autour de trois axes de recherche : (1) analyse de l’étendue du phénomène dans l’espace et dans le temps afin d'identifier des fenêtres spatio-temporelles de fortes intensités (2) analyse de l’impact économique du phénomène, en prenant en compte les coûts directs et indirects de la déprédation (3) mise en place d’un protocole scientifique de tests de dispositifs innovants de lutte contre la déprédation.
La durée prévue pour mener ce projet était de 18 mois. Il a abouti à la production de plusieurs outils et résultats à l'intention des professionnels de la pêche et des scientifiques intéressés par cette problématique :
- Modélisation quantitative de la déprédation et cartographie
- Outil de production de cartes prédictives de risque de déprédation dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien
- Indicateurs de l’impact économique de la déprédation
- Outil de calcul en routine des indicateurs de l’impact économique de la déprédation
Résultats
Les résultats issus de ce projet ont été publiés au cours du dernier trimestre du projet (juillet-septembre 2017).
Les outils et les rapports destinés aux professionnels de la pêche palangrière réunionnaise et aux différents acteurs de la filière pêche (ARIPA, DMSOI, DPMA...) ont été gratuitement mis à disposition sur le site internet de l'IRD de La Réunion.
Les résultats ont été publiés sous forme d'articles scientifiques dans des revues scientifiques accessibles en ligne.
Partenaires
- CAP RUN (Centre Technique d'Appui à la pêche Réunionnaise) – Hydrô Reunion
- RICEP (Réseau d'Informations et de Conseil en Economie des Pêches) – Université de Nantes
- ARIPA (Association Réunionnaise Interprofessionnelle de la pêche et de l'aquaculture)
Coordination scientifique
- Pascal Bach (UMR MARBEC) - pascal.bach@ird.fr
- Njaratiana Rabearisoa (UMR MARBEC) - njaratiana.rabearisoa@ird.fr
Financement
Programmes Opérationnels Européens 2014-2020 - Région Réunion
Résultats
Les résultats du projet sont disponibles en téléchargement sur le lien suivant : résultats du projet DEVIER
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DZIANI - Eclairages sur les océans précambriens
DZIANI - Eclairages sur les océans précambriens par l’étude biogéochimique et microbiologique d’un analogue actuel : le dziani dzaha, Mayotte
Janvier 2014 - décembre 2017
Mayotte
Enjeux
Connaissances en écologie microbienne sur un écosystème extrême d’origine marine, et validation de modèles paléoclimatiques de la terre primitive.
Objectifs
- réalisation d’une étude intégrée biogéochimie-microbiologie-archives sédimentaires ;
- quantification et compréhension des flux de matière et d’énergie induits par l’activité microbienne dans le lac ;
- description des mécanismes de fractionnement isotopique (carbone, azote, soufre, fer) et de leurs résultantes dans les compartiments biotiques et abiotiques du lac
Partenaires
- Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP)
- Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN)
- UMR LIENS La Rochelle
Coordination scientifique
- Coordination : Magali Ader, IPGP
- Contact IRD : Christophe Leboulanger (UMR MARBEC) : christophe.leboulanger@ird.fr
Financement
Agence Nationale de la Recherche
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ISOPOLIS ALPHA - Faire de la Réunion la cité de l’innovation sociétale ouverte
ISOPOLIS ALPHA - Consolidation méthodologique du projet ISOPOLIS visant à faire de la Réunion la cité de l’innovation sociétale ouverte
Juin 2018 - décembre 2019
La Réunion
Contexte
Le projet ISOPOLIS ALPHA résultait de la nécessité de consolider l’ingénierie méthodologique du projet d’expérimentation territoriale ISOPOLIS qui visait à accélérer la mutation du modèle sociétal réunionnais actuellement soumis à d’importantes contraintes (économiques, sociétales, environnementales). Pour rappel, le projet ISOPOLIS constitue une proposition de cadre méthodologique d’expérimentation et de recherche permettant de faire de La Réunion : la cité de l’Innovation Sociétale Ouverte sur 2019-2022. Il proposait de répondre à 7 problématiques sociétales en expérimentant des solutions déjà déployées par des « faiseurs » sur le territoire. Enfin, le projet avait l’ambition de rassembler les différentes parties prenantes autour des problématiques afin de co-construire et d’engager une transformation sociétale du système réunionnais. Il a favoriser et évalué son impact en s’appuyant sur les principes de la recherche interventionnelle.
Problématiques sociales
- Agriculture et Alimentation : expérimenter un modèle multifonctionnel d’une agriculture résiliente.
- Vieillissement de la population : accompagner les personnes âgées à un mieux-être global.
- Éducation et Formation : accompagner le mieux-être des apprenants par des méthodes de pédagogie active, ludique et immersive.
- Violences et addictions : accélérer la résilience chez les victimes de violences et d’addiction pour rétablir l’intégrité psychique et physique du peuple réunionnais.
- Nouvelle Économie et « Emploi » : développer de nouveaux indicateurs capitalisant sur le bien-être au travail & générer des vocations dans la nouvelle économie.
- Politiques publiques et citoyenneté : accompagner les collectivités et les acteurs publics à l’agilité nécessaire à la transformation du territoire en créant des interfaces et des alliances autour de projets concrets.
- Patrimoine de connaissances territoriales : faire de la connaissance sur les structures et les dynamiques du territoire le carburant de la transformation sociétale (nature, culture, agriculture, social, économique, etc.)
Objectifs principaux
Constituant une proposition inédite et innovante d’envergure, le projet ISOPOLIS requérait la venue d’experts les plus avancés dans les méthodes structurantes pour :
- Déployer une cadre de recherche adapté à la mesure d’impact afin de produire des données probantes (c’est-à-dire viables scientifiquement) en tenant compte, dès le démarrage, de l’expérimentation de la réplicabilité des activités. Cela impliquait nécessairement un nombre conséquent de domaines de recherche issus des Sciences Humaines et Sociales notamment. La posture de recherche choisie était la « recherche interventionnelle », appelée « science des solutions ».
- Réaliser un état des connaissances scientifiques viables disponibles sur les problématiques qu’ISOPOLIS se propose d’expérimenter. La méthode des « scoping review » avait été identifiée pour atteindre les objectifs de manière efficace compte-tenu des contraintes de temps importantes. S’ajoutait à cela la réalisation « d’enquêtes terrain » afin de valoriser et de capitaliser le savoir expérientiel réunionnais qui était confronté aux résultats des scoping review au travers d’ateliers délibératifs.
- Mettre en œuvre un dispositif expérimental de mobilisation des acteurs du territoire ,notamment des bénéficiaires des 7 problématiques qui étaient visées par le projet ISOPOLIS, dans une dynamique participative et innovante.
- Intégrer dans les différentes expérimentations un cadre scientifique robuste permettant de mesurer, via des approches qualitatives et quantitatives, les impacts des expérimentations déployées par le projet et de favoriser le transfert des connaissances aux différentes cibles via le courtage en connaissance.
- Identifier les « innovations sociétales », déjà déployées sur le territoire, visant à répondre efficacement aux besoins identifiés au sein du projet, dans le but de les articuler de manière cohérente, d’en expérimenter les plus pertinentes et d’accompagner leur déploiement par un processus de formation adapté.
- Définir collectivement la gouvernance du projet d’expérimentation sociétale ISOPOLIS sur la base de règles garantissant l’implication des publics concernés et des parties prenantes dans le processus de décision : la sociocratie.
- Impulser le déploiement d’un dispositif de mesure du bien-être territorial à partir d’un panel d’indicateurs plus complet que celui du PIB et de l’IDH : le Bonheur National Brut (BNB).
Partenaire
Financement
- Région Réunion
- FEDER : Région/Etat/UE
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MATER-Covid19 - Accoucher en temps de pandémie: faiblesses et résiliences des maternités en France
MATER-Covid19 - Accoucher en temps de pandémie: faiblesses et résiliences des maternités en France
Juin 2021 – juin 2022
France, La Réunion
Contexte
La médicalisation de la santé maternelle a conduit à une baisse significative des complications pendant la grossesse et l’accouchement et de la mortalité maternelle et infantile. Néanmoins, avec la mise en place progressive de lieux et de pratiques standardisés mobilisant des objets techniques, chirurgicaux et médicamenteux, cette médicalisation s’est accompagnée parfois d’une « hypertechnicisation » de la naissance, laissant peu de pouvoir de décision et d’autonomie aux femmes lors de l’accouchement.?Ehrenreich B, English D. Fragiles ou contagieuses. Le pouvoir medical et le corps des femmes. Paris: Editions Cambourakis; 2016. 160 p. Jacques B. Sociologie de l’accouchement. Paris: Press universitaire de France; 2007.
Dans ce contexte de forte médicalisation de l’accouchement et de quasi-absence de solution alternative, le concept de « violences obstétricales » a émergé sur la scène publique et politique. Les institutions nationales et internationales reconnaissent unanimement que la médicalisation de l’accouchement constitue une avancée majeure pour la santé des femmes et des enfants, mais qu’elle peut également conduire à des actes et comportements qui ne respectent pas l’intégrité physique, mentale et sociale des femmes, voire à des pratiques non-justifiées sur un plan médical.?Bohren MA, Vogel JP, Hunter EC, Lutsiv O, Makh SK, Souza JP, et al. The Mistreatment of Women during Childbirth in Health Facilities Globally: A Mixed-Methods Systematic Review. PLOS Medicine. 2015;12(6):e1001847.
Des scientifiques se sont interrogés sur la dimension structurelle des violences obstétricales et suggèrent qu’elles traduisent un manque de moyens matériels et humains au sein du système de soin?Bohren MA, Vogel JP, Hunter EC, Lutsiv O, Makh SK, Souza JP, et al. The Mistreatment of Women during Childbirth in Health Facilities Globally: A Mixed-Methods Systematic Review. PLOS Medicine. 2015;12(6):e1001847 et seraient l’effet des politiques publiques en matière de santé ; mais elles seraient également liées aux normes sociales (intériorisées et reproduites), et notamment des normes sociales liées au sexe, à la classe et à l’origine.
L’ensemble des crises économiques, sociales et sanitaires accentue les inégalités et impacte particulièrement les femmes. Ainsi, la pandémie de Covid-19 a fait émerger à nouveau les polémiques sur les violences obstétricales avec la dénonciation de deux pratiques observées pendant l’accouchement dans certains établissements : l’imposition du port du masque et le refus de permettre aux patientes d’être accompagnées.
Objectifs
L’objectif du projet MATER-Covid19 était d’explorer et d’analyser les conditions et expériences de l’accouchement en France pendant la pandémie de Covid-19, et plus précisément: la réorganisation des maternités en termes de soins et de personnels, l’adaptation des pratiques et la résilience des professionnels de santé, en particulier les sages-femmes qui réalisent la majorité des accouchements en France, et les expériences et les résiliences des femmes qui ont accouché.
Le terme de « violences obstétricales » est utilisé comme outil conceptuel pour analyser les conditions et expériences de l’accouchement depuis une perspective de genre intersectionnelle. Une attention particulière a été portée sur les femmes considérées dans la littérature comme particulièrement exposées aux violences obstétricales (femmes jeunes, d’origine étrangère, de classes défavorisées, en surpoids, etc.).
Le projet MATER-Covid19 a constitué une aide à la décision concernant l’organisation des maternités en mettant en lumière les dynamiques sociales qui accompagnent les mesures de contrôle de l’épidémie en France.
Partenaires
- Maternité de l’Hôpital Necker-Enfants malades, AP HP, Paris, France
- Centre Hospitalier Intercommunal de Poissy/Saint-Germain-en Laye, France
- Centre Hospitalier de l'Ouest Réunionnais (CHOR), La Réunion
- Maison de Naissance MaNaO, La Réunion
Interdisciplinaire et intersectorielle, cette équipe a permis de combiner des approches sociologiques, épidémiologiques et médicales, et a croisé des regards de chercheures, praticiennes, praticiens, actrices et acteurs de la société civile organisée.
Coordination scientifique: Clémence Schantz (IRD UMR196 – CEPED: Centre Population et Développement) et Virginie Rozée (INED : Institut National d’Etudes Démographiques).
La Réunion: Dolorès Pourette (IRD UMR196 – CEPED).
Financement
Agence Nationale de la Recherche (ANR): Appel à propositions Résilience Covid-19.
Lire aussi: portrait de chercheuse: Clémence Schantz, porteuse de projets intersectoriels pour la santé des femmes
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PARADEP - Dispositif anti-déprédation pour la pêche palangrière pélagique
PARADEP - Dispositif anti-déprédation pour la pêche palangrière pélagique
Juillet 2018 - Juin 2021
La Réunion
Objectifs
L’objectif de PARADEP était de développer et d’industrialiser un dispositif de protection physique du poisson à l’intention de la pêcherie palangrière pélagique ciblant le thon et l’espadon, et régulièrement impactée par la déprédation par les mammifères marins. Ce dispositif innovant avait trois effets de protection :
- physique (barrière physique entre le poisson et le prédateur)
- visuelle (dissimulation visuelle du poisson)
- acoustique passive (modification de la signature acoustique du poisson)
Partenaires
- Institut de Recherche pour le Développement
- Centre d’Études Biologiques de Chizé (CEBC)
- Armement ENEZ DU (la Réunion)
Coordination scientifique
Financement
- Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche / Union Européenne
- France Filière Pêche
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du projet.
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PAREO - Le Patrimoine Récifal de l’océan Indien entre nos mains
PAREO - Le Patrimoine Récifal de l’océan Indien entre nos mains
Juin 2019 - Décembre 2021
La Réunion, Maurice, Seychelles
Enjeux
Le projet PAREO était un projet innovant d’éducation à l’environnement qui alliait transmission des connaissances scientifiques, découverte du milieu sous l’angle de vue des nouvelles technologies et actions concrètes de conservation.
Il s'est déroulé dans trois îles de l’océan Indien, la Réunion, l’île Maurice et les Seychelles qui ont en commun un patrimoine récifal exceptionnel qui malheureusement se dégrade sous la pression humaine. Cet écosystème est pourtant source de nombreux avantages pour la pêche locale, la protection du littoral, et le développement des loisirs et du tourisme. Dans l'intérêt de tous, les récifs coralliens nécessitent une protection renforcée, associée à des programmes de sensibilisation pour assurer leur protection.
En travaillant avec les enfants des îles au cours d’une année scolaire, le projet avait pour but d’aboutir à la mise en place d’actions de conservation, rassembleuses, pour tisser des liens entre Science et Société.
Objectifs principaux
- Transmettre les connaissances scientifiques sur les récifs coralliens de manière ludique, notamment grâce à la mallette pédagogique MARECO ;
- Connecter les enfants aux récifs coralliens pour mieux appréhender cet écosystème et faire évoluer leurs comportements ;
- Mettre en réseau les enfants de l'océan Indien, mais aussi les décideurs locaux et les citoyens pour faire progresser la conservation des récifs coralliens
Partenaires
- A la Réunion : la Réserve Naturelle Marine
- A l’île Maurice : La Rogers Foundation
- Aux Seychelles : Le Wildlife club
Coordination scientifique:
Pascale Chabanet
Chef de projet : Lola Massé
Financement
Projets de coopération régionale, fiche action 7-1.
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POP SIZE - Estimation de la taille des populations par la génomique
POP SIZE - Estimation de la taille des populations par la génomique
Juin 2019 - Juin 2022
La Réunion
Objectifs
Le projet POP SIZE avait pour objectif de produire des indicateurs d’évaluation d’abondance des stocks de poissons, complémentaires des approches classiques utilisant les statistiques de prises et d’effort des pêcheries. Face aux incertitudes liées à la collecte de ces statistiques, les organisations régionales des pêches telles que la Commission internationale de conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) et la Commission des Thons de l'Océan Indien recommandaient le développement d’indicateurs indépendants des pêcheries par des méthodes alternatives fondées sur des informations moins coûteuses à collecter et plus faciles d’accès. POP SIZE a mis à profit les dernières avancées moléculaires et statistiques afin :
- De tester leur efficacité sur des espèces pélagiques
- D’évaluer l’intérêt d’un protocole incluant la génomique des populations pour évaluer les tendances démographiques
POP SIZE avait également pour objectif de renforcer l’implication des professionnels de la pêche par des échanges et des impulsions de participation. La mise en œuvre de ces objectifs a porté sur deux espèces, le thon germon et le requin peau bleue.
Partenaires
- Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins de La Réunion (CRPMEM)
- Pêcheurs palangriers de La Réunion
- Ifremer
Coordination scientifique (IRD) :
Financement
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REMPOR - Mortalités massives des poissons de la côte Ouest de la Réunion
REMPOR - Recherche étiologique des maladies associées aux mortalités massives des poissons de la côte Ouest de la Réunion
Novembre 2015 - octobre 2018
Ouest de la Réunion
Contexte
Plusieurs phénomènes de mortalité massive de poissons ont été rapportés principalement sur la côte ouest de l’île de La Réunion. Ces derniers ont eu lieu au cours des étés australs entre 2001 et 2003, puis plus entre janvier et mai 2014.
Le dernier épisode (2014) semble avoir été le plus virulent avec plusieurs milliers de poissons collectés comprenant 34 familles dont les Acanthuridae (12 sp), les Balistidae (8 sp) et les Serranidae (6 sp).
Les symptômes observés sur la plupart des individus moribonds échantillonnés correspondent aux caractères pathologiques d’une « streptococcie », infection bactérienne due à un streptocoque dont certaines espèces comme Streptococcus iniae et/ou S. agalactiae produisent des infections létales chez les poissons. De plus, il est aujourd’hui avéré que Streptococcus iniae et S. agalactiae sont des agents pathogènes zoonotiques, transmissibles des poissons à l’Homme et vice versa. Par exemple, S. agalactiae est le plus souvent associé à des infections néonatales, telles que la septicémie, la pneumonie et la méningite alors que S. iniae peut provoquer des chocs toxiques, ainsi que des inflammations de la peau, des disques intervertébraux ou de la couche intérieure du cœur.Malgré les effets catastrophiques des épidémies de streptococcie sur les populations de poissons à La Réunion et les risques potentiels sanitaires pour l’Homme, aucune étude scientifique n’a été réalisée sur la « nature » et les « causes » de ce phénomène.
Objectifs
Cette étude d’une durée de 18 mois s'est concentrée principalement sur deux axes de recherche:
- L’identification et la comparaison des communautés microbiennes associées aux poissons sains, moribonds et morts.
- L’étude éco-épidémiologique de la maladie (interactions entre pathogène-hôte-environnement) et l’identification des réservoirs potentiels d’infection.
Partenariats
Ce projet était financé par l'Etat (DEAL), porté par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) / UMR ENTROPIE (Ecologie mariNe TROpicale des océans Pacifique et IndiEn) et en partenariat avec :
- Université de la Réunion (UMR PIMIT : Processus Infectieux en Milieux Insulaire Tropical)
- University of Derby · Department of Biological Sciences United Kingdom, Derby
- L’Agence pour la Recherche et la Valorisation Marines (ARVAM)
- La Réserve Naturelle Marine de la Réunion (RMNR)
- Hydro-Réunion
Financements
Une demande de financement PO FEDER (appel à projets recherche, développement et innovation, action 1.02) regroupant l’Union Européenne, la Région Réunion et la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL)
Coordination scientifique: Pascale CHABANET - pascale.chabanet@ird.fr
Le projet REMPOR est aujourd'hui terminé. Découvrez son bilan ici.
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ReNovRisk-Impact - Évaluation des dommages des risques cycloniques dans le bassin de l'océan Indien
ReNovRisk-Impact - Évaluation des dommages des risques cycloniques dans le bassin de l'océan Indien
2018-2021
La Réunion, Madagascar
Contexte
Le Sud-ouest de l’Océan Indien est régulièrement touché par des cyclones dévastateurs. Chaque île ou région a ses propres caractéristiques économiques et de développement, donc de résistances et de résilience face aux impacts subis. L’imagerie satellitaire Haute Résolution peut aider à évaluer le coût matériel et naturel de ces impacts.
Objectifs
L'objectif du projet était d’évaluer la vulnérabilité économique et les coûts potentiels des dommages liés au passage de cyclones grâce à des techniques d’analyse cartographique et numérique. Les produits développés ont été mis à la disposition des acteurs politiques et économiques comme outils d’aide à la décision. En effet, la réduction des impacts négatifs de ces événements cycloniques suppose d’une part, une meilleure prévision des cyclones eux-mêmes (projet ReNovRisk-Cyclone), mais également, une meilleure connaissance des conséquences économiques de ces événements.
Cadre de la réalisation
Pour atteindre les objectifs du projet, l’UMR Espace-Dev, l’Institut et Observatoire de Géophysique d'Antananarivo (IOGA) ont développé, déployé et mis en œuvre une chaîne automatisée de détection de changements des états de surface par télédétection à partir d’images à Haute et Très Haute Résolution Spatiale et temporelle (principalement Sentinel-1, Sentinel-2 et Pléiades), à La Réunion et à Madagascar (zone autour d'Antananarivo).
L’action portée par l’UMR Espace-Dev se décomposait en trois tâches principales :
- Développement, test et mise en place d’outils d’identification des dommages afin de contribuer à leur évaluation ;
- Etudes d’évènements passés et d’évènements cycloniques au cours du projet ;
- Mise en place des actions de diffusion via la rédaction d’un guide méthodologique, le portage de la chaîne de traitement au IOGA et les formations aux outils
Ce projet s’appuyait sur les réflexions méthodologiques menées au sein du CES Détection des Changements Génériques de Theia, sur les réseaux d’animation de l’ART GeoDev et sur les développements du CNES sur l’OrfeoToolBox.
Coordination scientifique
- PENNOBER Gwenaëlle, IRD, UMR Espace-Dev, Université de la Réunion
- RÉVILLON Christophe, Université de la Réunion, UMR Espace-Dev
- CATRY Thibault, IRD, UMR Espace-Dev
Intervenants
- MOUQUET Pascal, IRD, UMR Espace-Dev
- ALEXANDRE Cyprien, IRD, UMR Espace-Dev
- ROSA Johary, IOGA
- DUFAŸ Valère, IRD, UMR Espace-Dev
Financement
FEDER INTERREG OI / Sentinel-1 et Sentinel-2, Pléiades, SPOT 6/7
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TIS Infra – Production de moustiques mâles stériles pour la lutte antivectorielle à La Réunion
TIS Infra – Production de moustiques mâles stériles pour la lutte antivectorielle à La Réunion
2018 - 2021
La Réunion
Travaux et aménagements de l’unité de production de mâles stériles d’Aedes albopictus pour la lutte antivectorielle.
Contexte
La Technique de l’Insecte Stérile (TIS) repose sur la capacité d'élever un grand nombre d'individus de l'espèce ciblée, les exposer à des rayons X pour induire une stérilité maximale, et ensuite les relâcher dans le milieu. Ces mâles stériles vont féconder les femelles sauvages. Les femelles sauvages vont pondre des œufs non viables. La population de moustiques sauvages va alors diminuer. Le fait de maintenir des lâchers de mâles stériles fréquents va augmenter la proportion mâles stériles/mâles sauvages en faveur des mâles stériles, augmentant ainsi la probabilité de rencontres entre femelles sauvages et mâles stériles. La population de moustiques sauvages va diminuer progressivement.
Un défi majeur pour la mise en œuvre de la TIS à la Réunion reposait sur la production et le lâcher d'un grand nombre de mâles stériles. Dans le cadre de la phase d’essai de la TIS à la Réunion, des lâchers hebdomadaires d’environ 6000 moustiques mâles stériles par hectare ont été réalisés afin de diminuer les populations de moustiques cibles. Grâce aux techniques d’élevage mises au point, nous avons pu produire des mâles compétitifs. La production de 6000 mâles stériles par semaine pour traiter un hectare sur un terrain de 24 ha exigeait de mettre en place un système de production en masse.
Objectifs
Le projet avait pour objectif de procéder à des travaux et aménagements de l’unité d’élevage en masse de moustiques et d’établir les conditions matérielles nécessaires à la production massive de mâles stériles destinés aux lâchers dans le cadre des essais en phase pilote de la TIS à La Réunion.
La conception du projet prenait en considération l’élaboration et l’aménagement d’une petite unité modulaire et l’acquisition des équipements spécialisés dédiés à l’élevage de masse de moustiques. Il contribuait directement à la réalisation des essais pilotes de phase 2 à l’ile de la Réunion. Cet objectif a été atteint en renforçant le potentiel de production de masse de moustiques et en améliorant les activités connexes de sexage (séparation des mâles et femelles), de stérilisation de mâles et de contrôle de leur qualité afin d’atteindre des conditions adéquates pour les essais de suppression des populations d’Aedes albopictus par des lâchers en pleine nature.
Partenaires
Cyclotron Réunion Océan Indien (CYROI)
Coordination scientifique : Louis-Clément Gouagna, MIVEGEC, IRD
Financement
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TIS 2B - Technique de l’Insecte Stérile
TIS 2B - Technique de l’Insecte Stérile
Février 2016 - septembre 2022
La Réunion
Essai pilote de la Lutte contre Aedes albopictus à la Réunion par la Technique de l’Insecte Stérile.
Enjeux / Objectifs
La première phase du programme de recherche avait permis de combler le manque de connaissances scientifiques, d’acquérir une expérience Réunionnaise en matière de développement technologique de la Technique de l'Insecte Stérile (TIS), et d’apporter des arguments biologiques, technologiques et socio-économiques confirmant la faisabilité de la mise en œuvre à grande échelle de la TIS à La Réunion.
Après cette première phase concluante, la deuxième phase pilote, qui était envisagée sur la période 2016-2018, avait pour objectifs de réaliser des démonstrations à petite échelle sur le terrain l’efficacité de la lutte contre Aedes albopictus par les lâchers de mâles stériles, et de procéder à des évaluations afin de modéliser et de prédire la faisabilité technique, économique et sociale du dispositif, avant d’intervenir à plus large échelle à la Réunion.
Cette phase 2 avait avant tout permis de démontrer l’efficacité et l’efficience du contrôle des populations d’Aedes albopictus par la TIS à travers :
- la mise en place des éléments techniques nécessaires à la production en masse de moustiques,
de sexage (séparation de moustiques mâles et femelles) et d’irradiation de nymphes mâles, - l’expérimentation de lâchers de mâles stériles sur des sites pilotes de petites dimensions à la Réunion,
- la mise en oeuvre d’une communication visant à faciliter l’acceptation sociale de cette nouvelle technique,
- l’élaboration d’un plan économique et des scénarii industriels pour la mise en œuvre à grande échelle de la TIS (phase 3),
- la structuration d’un partenariat technologique entre La Réunion et les îles de l’océan Indien pour l’intégration de la TIS dans les stratégie de lutte antivectorielle.
Après cette phase d’essai et d’évaluation, le projet est passé en 2018 en phase opérationnelle.
En offrant une alternative aux pulvérisations d’insecticide, la TIS développée à La Réunion présentait de très nombreux avantages par rapport aux méthodes de lutte anti-vectorielle « traditionnelles » :
- Elle est potentiellement très efficace puisque parfaitement adaptée à la biologie du moustique
- Elle est respectueuse des écosystèmes et de la biodiversité puisqu’elle est ciblée uniquement sur l’Aedes albopictus, sans risque d’impacter les autres espèces d’insectes ou d’autres animaux
- La technique d’irradiation induit une stérilité uniquement sur les moustiques exposés en laboratoire aux rayonnements gamma, sans aucun risque de propagation de ce caractère de stérilité à d’autres moustiques ou dans le milieu naturel
- Elle devrait permettre à terme de s’affranchir du recours aux insecticides et donc limiter considérablement les effets de ces produits sur l’homme et l’environnement (effets non intentionnels sur la faune, pollution, développement des résistances…)
L’éradication des moustiques reste un objectif pour l’instant irréaliste, mais le but qui était visé par la TIS était de réduire les populations d’Aedes albopictus à un seuil qui limiterait considérablement les risques de transmission des agents pathogènes à l’homme.
Partenaires
- Agence Régionale de la Santé de la Réunion - Service de Lutte Anti-Vectorielle, Délégation de l'île de La Réunion
- Agence Internationale d’Énergie Atomique
- Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement - Unité de recherche AMAP
- Université de La Réunion - UFR Santé
- Etablissement Français du Sang – Hôpital Bellepierre
- Consortium de Valorisation Thématique « Valorisation Sud »
Coordination scientifique
Louis Clement Gouagna (UMR MIVEGEC) : louis-clement.gouagna@ird.fr
Financement
- Direction Générale de la Santé - Ministère de la Santé
- Fond Européen de Développement Régional (FEDER)
- Région et Préfecture de La Réunion
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du projet : tis.re
- la mise en place des éléments techniques nécessaires à la production en masse de moustiques,

© IRD / Cécile Bégard
Centre de Compétence en Télédétection et Géomatique, Saint-Pierre, La Réunion.
Plateformes de valorisation de la recherche
Centre de Compétence en Télédétection et Géomatique
Développant des activités scientifiques de recherche et formation, le Centre de Compétence en Télédétection et Géomatique est le fruit d’un partenariat établi en 2008 par l’Etat, la Région Réunion, l’Institut de Recherche pour le Développement et l’Université de La Réunion. Ce centre est aujourd’hui une des composantes de GeoSUD-GeoDEV dans laquelle l’IRD (UMR Espace-Dev), le Cirad (UMR Tetis) et le CNES se sont associés pour constituer un réseau de centres de compétences autour de l’observation spatiale. Ce réseau, appelé GeoDEV, accompagne les pays et régions du sud dans la maîtrise de l’observation spatiale, pour mieux comprendre, mieux gouverner, et ainsi mieux répondre aux enjeux majeurs du suivi de l’environnement dans la ceinture inter tropicale.
Les activités scientifiques de recherche et de formation du centre de compétence en télédétection et géomatique à La Réunion sont menées par les chercheurs de l’IRD et les enseignants chercheurs de l’Université de La Réunion, au travers de l’UMR ESPACE DEV. Elles concernent prioritairement les questions de :
- Suivi des dynamiques agroforestières et de la biodiversité en lien avec le changement des conditions climatiques
- Environnement côtier, sociétés et changement climatique
- Dynamiques urbaines et vulnérabilités des territoires
- Santé et environnement
- Risques naturels