Jeudi 2 juin a eu lieu, dans les locaux de l’Institut des sciences sociales de Beyrouth, le lancement du programme « Circulations virales et dynamiques sociales » l’IRD (URMIS) et l’Université Libanaise (Institut des sciences sociales).
Ce projet a pour objectif de développer une écologie humaine de la pandémie de COVID-19 pour comprendre comment les habitants du Liban ont fait et font encore l’expérience collective de la circulation du virus dans leur vie ordinaire à partir de l’étude des pratiques sociales, des productions discursives et de la circulation de différentes formes de savoirs. Les équipes libanaises et françaises cherchent à saisir comment la population s’adapte aux différentes contraintes et injonctions pour faire face à la crise sanitaire, dans ses différents enchâssements avec les crises économiques et politiques, auxquelles s’ajoutent les conséquences dramatiques de l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020.
La journée d'étude a permis de discuter du programme général, en s'appuyant sur la notion d'écologie humaine comme ferment des différentes approches. Elle s’est poursuivi avec des ateliers de travail autour des 4 axes du programme :
- Les inventivités sociales et l’évolution des comportements pour comprendre l'impact socioculturel de la pandémie (WP1) ;
- Les langages de l’épidémie : étudier les inventions linguistiques, l’échange rumoral, et les discours émis au sein de la sphère publique de communication (WP2) ;
- La place et le rôle des ONG dans la lutte contre l’épidémie : modes d’actions et collaborations avec des scientifiques et acteurs médicaux (WP3) ;
- Les pratiques ordinaires de santé, l’automédication, la circulation et les imaginaires des médicaments (WP4).
Coordination : Docteure Lubna Tarabey (UL), Michel Tabet et Nicolas Puig (URMIS)