L’unité de recherche IRD ESPACE-DEV Montpellier et l’Université de Limoges (UL) se sont associées à de nombreux partenaires de plusieurs continents, et notamment l’Université Gadjah Mada (UGM) de Yogyakarta en Indonésie, pour mettre en place le projet COVPATH du Belmont forum (plateforme de Recherche transdisciplinaire internationale fournissant des connaissances pour comprendre, atténuer et s'adapter au changement environnemental mondial).
Le projet Covpath explore la voie de la viabilité conjointe des systèmes humains (sociaux) et des systèmes non-humains (écosystèmes). On parle de coviabilité socio-écologique puisque la viabilité des sociétés humaines repose sur la viabilité des systèmes non-humains. L’objectif est de maintenir par la régulation la capacité d’adaptation et de résilience du système humain et écologique (le socio-écosystème) partant de données scientifiques (écologiques et sociales). Ce projet se concentre sur des expérimentations in situ de pactes territoriaux. Le groupe social au sein de son territoire maintient son niveau de viabilité grâce à la coviabilité qu’il va pouvoir assurer entre sa manière d’exister (pratiques, comportements, décisions etc.) et les milieux écologiques dans lesquels il évolue. Quatorze réserves de biosphère dans le monde adhèrent au projet, dont celle de l’île de Komodo pour l’Indonésie. Dans ce cadre, Olivier Barrière, chercheur IRD et porteur du projet (juriste de l'environnement et anthropologue du droit à ESPACE-DEV), Ioan Robin (doctorant, UL) et M. Wayan Tunas Artana (coordinateur de One Health/EcoHealth Resource Center à UGM) se sont rendus à Komodo pour présenter une méthodologie opérationnelle sur les pactes territoriaux de coviabilité, qui fera l’objet de la phase 2 du projet Covpath.