En parallèle de la journée de l'économie bleue dans l'océan Indien le 17 juillet 2021, l'IRD participe à l'Année bleue de l'océan Indien 2021-2022 et déploie, aux Comores, au Kenya, au Mozambique, à Madagascar et aux Seychelles, un programme de recherche en faveur d'une économie bleue responsable. L'étude s'intéresse à l'aménagement des espaces côtiers et marins, à la pêche et l'aquaculture durable ainsi qu'à la restauration des récifs coralliens. Fin 2022, un ouvrage de restitution publié aux éditions de l'IRD proposera une stratégie régionale liée à économie bleue sur ces territoires.

Journée de l’économie bleue dans l’océan Indien 2021 : développer les activités liées à l’océan tout en le préservant

Dans le cadre de l’Année bleue de l’océan Indien 2021-2022, une « Journée de l’économie bleue dans l’océan Indien » est organisée samedi 17 juillet 2021 par les pays du sud-ouest de l’océan Indien. À cette occasion, l’Afrique du Sud, les Comores, la France, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, la Tanzanie et les Seychelles se mobilisent autour d’actions de sensibilisation et d'animations, d’expositions et de discussions sur les activités économiques côtières et océaniques de la région. Au programme notamment : plantations de mangroves, ramassage et sensibilisation sur les déchets marins, projection de films sur l’océan, etc.

L’objectif : sensibiliser les populations au rôle et à l’importance de l’économie bleue dans leur quotidien et promouvoir une gestion durable des ressources halieutiques, tout en assurant la protection de la biodiversité et des espaces marins et littoraux Les événements sont organisés par les services de coopération et d’action culturelle des ambassades de France des pays concernés.

>> Consultez le dossier de presse et la programmation associée

Qu'est-ce que l'économie bleue ?

L’économie bleue, c’est l’ensemble des activités économiques liées aux océans, aux mers et aux littoraux et qui respectent les droits humains et l’environnement. Ce modèle concerne des activités classiques, comme la gestion raisonnée des pêches, l’aquaculture durable, le transport maritime vert, les ports, le tourisme durable mais également des domaines émergents comme les énergies renouvelables, les services écosystémiques marins, la désalinisation, etc.

La préservation de l’environnement marin et côtier et la protection des droits humains est intrinsèque à la notion d’économie bleue. Elle concilie rentabilité économique et protection de l’environnement marin et côtier pour s’inscrire dans la durée et bénéficier au plus grand nombre.

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© MEAE

Qu’est ce que l’Année bleue de l’océan Indien ?

Les pays du sud-ouest de l’océan Indien partagent tous le même océan et dépendent tous de ses ressources : la coopération régionale en matière d’économie bleue y est essentielle. La valeur économique des activités océaniques dans l’océan Indien occidental s’élève ainsi à 20,8 milliards de dollars (estimation 2017). Il d'agit donc d'une priorité stratégique de la Commission de l’océan Indien (COI) et de sa présidence française 2021-2022, afin de renforcer les synergies dans ce domaine.

L’Année bleue de l’océan Indien fait l’objet d’un financement FSPI (Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain) du Ministère des affaires européennes et étrangères français. Il est mis en œuvre par les ambassades de France, en lien étroit avec leurs partenaires locaux et la COI. L'événement promeut ainsi une gestion durable et responsable des activités économiques côtières et océaniques ainsi que la conservation de la biodiversité et des espaces marins et littoraux, au travers d’actions menées tout au long de l’année, à Madagascar, aux Seychelles, à Maurice, aux Comores, au Kenya, au Mozambique, en Tanzanie, en Afrique du Sud et à La Réunion. 

Quelques exemples de projets d’ONG locales soutenus par le projet :

  • Seychelles : réutilisation des engins de pêche à l’abandon et recyclage de plastiques domestiques
  • Comores : ramassage de déchets et nettoyage des plages
  • Madagascar : formation en gestion d’entreprise pour les jeunes pêcheurs
  • Mozambique : observatoire participatif de l’environnement
  • Tanzanie : formation des professeurs à la protection de la biodiversité

L'IRD contribue à l'Année bleue

Des chercheurs de l'IRD, appartenant à quatre unités de recherches (ENTROPIE, ESPACE-DEV, MARBEC et PALOC), déploient un programme de recherche régional articulé autour de trois thèmes : l'aménagement des espaces côtiers et marins, la pêche et l'aquaculture durable et restauration des récifs coralliens.

Le premier thème s’appuie sur des observatoires participatifs : littoral et mangrove aux Comores, au Kenya et au Mozambique ; petites pêches à Madagascar et atlas en ligne de l’environnement marin aux Seychelles.

Le second concerne la pêche et l’aquaculture durables : études de modélisation d'aire marine protégée et valeur nutritionnelle d’espèces aquacoles marines en Afrique du Sud. Aux Seychelles, l'étude portera sur le développement de l’aquaculture des algues et sur la viabilité économique de la pêche de grands poissons pélagique à la palangre.

Une approche innovante pour le développement de nurseries de corail aux Seychelles constitue le dernier thème du programme.

À l'issue de ces différentes études, un ouvrage régional publié fin 2022 aux éditions de l'IRD restituera les connaissances produites et proposera une stratégie régionale liée à l'économie bleue.

Le secteur privé est également associé au projet avec la création d’un groupe d’entreprises privées françaises et locales travaillant à des recommandations innovantes pour une économie bleue durable et inclusive. 


Voir aussi : Année de l’économie bleue dans l’Océan indien – intervention de Franck Riester

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