Du 3 au 7 avril, Madeleine Tchuente, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation au Cameroun, s’est déplacée à Paris pour la semaine de la recherche camerounaise en France. À cette occasion, Valérie Verdier, PDG de l’IRD, a rencontré la ministre pour aborder les partenariats scientifiques entre l’Institut et le Cameroun.

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Accueillie par Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Madeleine Tchuente est allée à la rencontre de l’IRD, du CNRS, de l’Université Paris-Saclay ainsi que d’autres acteurs majeurs de la recherche. Les échanges portaient sur le développement de nouveaux partenariats scientifiques franco-camerounais et le renforcement des collaborations existantes dans le domaine de la recherche et des mobilités interuniversitaires.
Création du Centre de biogéosciences en environnement
Valérie Verdier et Madeleine Tchuente ont abordé les projets scientifiques entre l'IRD et le Cameroun, des partenariats forts puisque l'Institut y est particulièrement actif depuis 1949, date de son implantation. Il développe actuellement aux côtés du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation au Cameroun (MINRESI), le Centre de biogéosciences en environnement (CBE), qui sera construit à Yaoundé, sur le campus de NKolbisson. Ce projet financé l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du C2D France-Cameroun a pour objectif d’offrir aux scientifiques et universitaires camerounais, français et internationaux, des plateaux techniques de standard international pour contribuer à l’étude des écosystèmes et cycles du bassin du Congo et de leur évolution liée au changement climatique. À terme, le centre accueillera la représentation de l’IRD au Cameroun.
Le Centre en biogéosciences de l’environnement (CBE), unique en Afrique centrale atlantique, sera caractérisé par une vision interdisciplinaire et transdisciplinaire, ainsi qu'une portée régionale et internationale. Il s’attachera à étudier, à différentes échelles de temps et d’espace, les interrelations entre évolutions du climat et l’occupation des sols. Ces travaux traiteront particulièrement des socio-écosystèmes du bassin forestier du Congo-Ogooué et du pourtour du Golfe de Guinée souvent bordé de mangroves en zones estuariennes.
Les actions phares de ce centre d'excellence concerneront les cycles du carbone et des éléments bioactifs, afin de mieux comprendre les mécanismes et l’ampleur du stockage des émissions de gaz à effet de serre. Ceci contribuera aux modèles globaux et aux initiatives de limitation du CO2 atmosphérique et d’atténuation de ses effets.