Unique par ses missions comme par son modèle d’intervention, l’Institut doit sa place à la richesse de ses partenariats scientifiques avec les pays du Sud.
Dans une cinquantaine de pays de la zone intertropicale - en Afrique, en Amérique latine, en Asie, en Océanie - et Méditerranéenne, l’IRD conduit des recherches sur le temps long et en partenariat scientifique équitable avec les institutions de recherche de ces pays.
En effet, la vocation de l’IRD est totalement dédiée au renforcement des capacités propres de l’Enseignement supérieur de la recherche (ESR) des pays partenaires. Elle vise à contribuer, d’une part, aux avancées de la science universelle, d’autre part, à la satisfaction des besoins de leurs populations, en particulier les plus vulnérables.
De par sa focalisation sur les pays en développement (PED) et sa présence Outre-mer, l’IRD a ainsi vocation à permettre à l’ensemble de l’enseignement supérieur et de la recherche français d’incarner un modèle de partenariat scientifique équitable, alternatif au modèle classique des relations Nord / Sud, où les chercheurs des PED demeurent bien souvent subordonnés à des objectifs fixés au Nord. L’Institut a ainsi vocation à devenir le ferment chef de file de la projection mutualisée vers les PED de l’ensemble de l’ESR français, pour promouvoir un modèle de recherche partenariale où il ne s’agit pas seulement de faire de la science « pour » mais désormais de travailler « avec ».
Santé globale, gouvernance, inégalités et pauvreté, mobilités et migrations, climat et changements globaux, océan, risques naturels, agriculture durable, biodiversité, écosystèmes et ressources… : autant de thématiques abordées dans une approche pluridisciplinaire au service de l’atteinte des Objectifs de développement durable.
L’IRD co-produit ainsi une science d’excellence et d’exigence, de standard international, qui nourrit décisions et politiques publiques. Pour l’ensemble des unités mixtes de recherche (UMR) de l’IRD, les co-publications avec les scientifiques du Sud sont deux fois plus visibles que la moyenne mondiale, respectivement 2,9 % et 15,8 % aux Top 1% et 10% des articles cités de la thématique. La collaboration entre UMR de l’IRD et partenaires du Sud améliore la visibilité des publications (analyse bibliométrique menée sur les résultats de l’Institut en matière de production académique entre 2012 et 2016).