Octobre 2020 – Avril 2022

La Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy

Contexte

Le 24 février 2020, le Ministère des Outre-Mer (MOM), le Cirad, INRAe et l’IRD ont signé un accord-cadre relatif à une coopération scientifique et technique sur l’Initiative 4 pour 1000 : les sols pour la sécurité alimentaire et le climat. L’accord-cadre a pour but de faciliter le déploiement de l’Initiative « 4 pour 1000 » en outre-mer, en cohérence avec la Trajectoire outre-mer 5.0.

L’Initiative « 4 pour 1000 » invite tous les acteurs volontaires du public et du privé à mettre en place des actions concrètes sur le stockage du carbone dans les sols et le type de pratiques pour y parvenir (agro-écologie, agroforesterie, agriculture de conservation, de gestion des paysages…). Son ambition est d’inciter les acteurs à s’engager dans une transition vers une agriculture et une sylviculture productive, hautement résiliente, fondée sur une gestion adaptée des terres et des sols, créatrice d’emplois et de revenus et ainsi porteuse de développement durable.

En 2019, l’INRA a conduit, pour le territoire métropolitain, l’étude « Stocker du carbone dans les sols français – Quel potentiel au regard de l’objectif 4 pour 1000 et à quel coût ? ». Les objectifs de cette étude étaient :

  • d’identifier des pratiques agricoles et sylvicoles plus « stockantes » que les pratiques actuellement mises en œuvre
  • de chiffrer le potentiel de stockage additionnel associé, de le cartographier, de quantifier les autres effets induits liés à l’adoption de ces pratiques stockantes
  • de chiffrer leur coût de mise en œuvre, d’identifier les freins à l’adoption et de proposer une stratégie coût-efficace de stockage.
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Cette étude fait aujourd’hui référence au niveau international.

Le Cirad, INRAe et l’IRD disposent d’une longue expérience dans les territoires ultra-marins et d’une solide expertise sur la séquestration du carbone dans les sols. A La Réunion par exemple, Cirad et IRD mènent des études pour caractériser l’effet des usages du sol et des pratiques culturales sur les stocks de carbone du sol, modéliser ces stocks à l’échelle de la parcelle, ou encore développer des calculateurs d’émissions des gaz à effet de serre, de l’échelle de la parcelle à l’échelle de la région.

Objectifs

L’objectif général du projet est de contribuer à la mise en œuvre, par les acteurs agricoles et forestiers des territoires ultra-marins, de pratiques agricoles et forestières contribuant à l’atténuation et à l’adaptation aux effets du changement climatique et aux objectifs de la Trajectoire 5.0 à travers le stockage de carbone dans les sols.

Celui-ci se décline en 3 objectifs spécifiques, chacun contribuant à la théorie du changement proposé par le projet, qui visent à :

  • Partager entre territoires ultra-marins les connaissances scientifiques sur la séquestration du carbone dans les sols
  • Co-construire avec les acteurs agricoles et forestiers des territoires ultra-marins des scénarios d’évolution d’usage des sols et des pratiques agricoles et forestières et les évaluer au regard des objectifs de la Trajectoire 5.0
  • Favoriser, entre territoires ultra-marins, les échanges de pratiques agricoles et forestières favorisant la séquestration de carbone dans les sols

 

Partenaires

Coordination Océan Indien : Alain Albrecht, IRD.

 

Financement

Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie