Mis à jour le 27/06/22
2021 – 2026
Seychelles, Maurice, Comores, Madagascar, La Réunion

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© Projet ExPLOI
Contexte
La pollution des océans par les déchets plastiques est un défi global pour l’environnement mondial qui touche tous les océans. Les impacts sont multiples, sur l’environnement, la santé mais également sur les activités économiques (tourisme, transport, pêche) ou récréatives.
L’océan Indien ouest est une zone océanique peu documentée sur l’ampleur de la pollution plastique et ses risques pour les écosystèmes marins et la santé des populations insulaires. De plus, ses États insulaires en développement sont des territoires dont la taille ne permet généralement pas d’atteindre des masses critiques suffisantes de déchets pour développer des filières de traitement pérenne, ce qui met à mal les initiatives de substitution du plastique (écoconception) et du recyclage des déchets dans un contexte d’économie circulaire. Par ailleurs, Il existe des fortes disparités entre les États insulaires de l’océan indien ouest membres de la Commission de l’océan Indien (COI) concernant le niveau d’exigence et de contrôle découlant des réglementations nationales relatives aux déchets.
Il y a donc une nécessité pour les états membre de la COI de s'unir pour lutter contre la pollution plastique.

La mer pas une poubelle! (créole)
© IRD/CNRS - Thierry Bouvier
Objectifs
Le projet ExPLOI porté par la COI ambitionne d’apporter une réponse complète à la problématique de la pollution plastique. Dans cette optique, ExPLOI s’articule autour de 3 composantes:
1. Composante scientifique : amélioration de la connaissance des impacts de la pollution marine par le plastique
Reccueillir des données sur le plastique dans l’océan Indien avec une cartographie, une typologie et une analyse de l’écotoxicité, sachant que 75% des thons consommés dans l’Union européenne proviennent de la région COI (seconde région au monde pour son volume d’exportation de thon). L’UMR MARBEC est en charge de la direction scientifique et de la coordination de la mise en œuvre de cette composante qui associe 24 partenaires de la région de l’océan indien ouest sur :
- une campagne océanographique régionale
- un observatoire régional des déchets plastiques marins
- des études sur la biodégradabilité des plastiques en milieu marin
- des études sur l’impact du plastique sur l’écosystème et la société
- des études sur l’impact du plastique sur les usages aquacoles côtiers
- des approches anthropologiques sur la perception humaine du risque lié aux plastiques marins
- des études sur le coût économique social de la pollution plastique
2. L’éducation à l’environnement et la sensibilisation à la pollution plastique
Une composante éducation et sensibilisation auprès des jeunes (bourses d’études, mobilisation du réseau éco-école océan indien, résidences d’artistes), ), des escales scientifiques, ludiques et culturelles dans les principaux ports de l’océan Indien occidental, une collaboration avec le Blue Penny Museum de Port Louis pour des expositions itinérantes. Le fort potentiel de visibilité et de passion autour des navires permettra de mieux mobiliser les responsables politiques à l’occasion des escales. L’UMR MARBEC est en charge de la mise en œuvre des résidences d’artistes, de la diffusion des savoirs, et du lien avec les responsables politiques.
3. Le développement d’une économie circulaire régionale
Promotion de l’économie circulaire en association avec l’École Nationale Supérieure d'Arts et Métiers et AMVALOR sur la valorisation de la recherche dans le secteur privé et dans l’action. Ils proposeront des business models innovants et des solutions technologiques qui impactent positivement l’environnement et les modes de production. AMVALOR se rendra dans tous les pays COI pour s’assurer que leur offre technologique convient à la problématique locale de gestion insulaire des déchets plastique. Ensuite, le projet s’orientera vers le démarrage d’un incubateur pour diffuser de la technologie adaptée dans le secteur privé dans le cadre d’un business rentable.

Sensibilisation aux déchets plastiques
© IRD/CNRS - Thierry Bouvier
Partenaires
- Université des Comores (Comores)
- Université de Toliara (Madagascar)
- Institut Halieutique et des Sciences Marines (Madagascar)
- Centre National de Recherches sur l'Environnement (Madagascar)
- Université des Seychelles (Seychelles)
- Laboratoire de santé publique (Seychelles)
- Autorité de santé publique (Seychelles)
- Autorité des pêches des Seychelles (Seychelles)
- Ministère de l'environnement, de l'énergie et du changement climatique (Seychelles)
- Laboratoire central de santé, Hôpital Victoria (Maurice)
- Institut mauricien d'océanographie (Maurice)
- Université de Maurice (Maurice)
- UMR MARBEC (France)
- UMR SENS (France)
- UMR ENTROPIE (France-Réunion)
- UMR LEMAR (France)
- UMR PIMIT (France-Réunion)
- UMR Espace-Dev (France-Réunion)
- Université de la Réunion (France-Réunion)
- Centre technique de recherche et de valorisation des milieux aquatiques (France-Réunion)
- CNRS (France)
- IRD (France)
- IFREMER - Sète & Centre Ifremer du Pacifique (France)
- CHU Arnaud-de-Villeneuve (France)
Coordination scientifique : Thierry Bouvier, CNRS/IRD – UMR MARBEC