Mis à jour le 22/09/22

2023 – 2026

Afrique du Sud, Zimbabwe

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Circulation et partage de virus chez les espèces de chauves-souris et de rongeurs sympatriques vivant à l'interface avec l'homme et risques potentiels de propagation des zoonoses en Afrique australe.

Surveillance des zoonoses au Zimbabwe

© IRD/Cirad - Angela Jimu

Contexte

Le risque de maladies infectieuses émergentes (MIE) pour les sociétés humaines est réel : les épidémies de grippe aviaire, de SRAS- et de MERS-CoV, les virus Ebola ou encore le nouveau SRAS-CoV-2 (COVID-19) sont les exemples récents les plus connus de MIE qui sont apparues localement et se sont ensuite propagées à grande échelle en raison de l'interconnexion croissante de notre monde. La majorité des MIE est le résultat de transmissions inter-espèces directes ou indirectes de la faune sauvage à l'homme. Les chauves-souris et les rongeurs sont les deux ordres de mammifères les plus diversifiés et les plus répandus, représentant plus de 60 % de toutes les espèces de mammifères connues. Ils sont tous deux connus pour jouer un rôle important dans l'émergence des maladies et des virus zoonotiques, les deux ayant un impact important sur la santé humaine et animale dans le monde entier. Les populations humaines consomment ou vivent souvent à proximité de ces espèces de petits mammifères et sont donc directement ou indirectement exposées à leurs agents pathogènes.

Cependant, la tâche à accomplir est encore vaste, notamment en Afrique australe. Jusqu'à présent, la plupart des études ont été menées dans des régions frappées par des épidémies de maladies émergentes, par exemple en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, à la suite des épidémies d'Ebola. En outre, la circulation virale directe entre les chauves-souris et les rongeurs a été peu étudiée jusqu'à présent. Très peu d'études ont porté sur la transmission virale inter-espèces entre ces deux ordres.

Il est donc crucial de comprendre l'écologie complexe et la transmission inter-espèces des virus au sein des communautés sauvages sympatriques pour mieux appréhender l'émergence des maladies.

Surveillance des maladies animales, Zimbabwe

© IRD/Cirad - Angela Jimu

Objectifs

Le projet VICTORIA vise à mieux comprendre la transmission virale inter-espèces et les risques d'émergence virale en Afrique australe, en explorant la circulation de trois familles de virus au sein - mais aussi entre - les chauves-souris et les rongeurs.

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

  • Caractériser la diversité et la prévalence des Corona-, Astro- et Paramyxovirus chez les espèces de chauves-souris et de rongeurs partageant le même habitat
  • Étudier le partage viral et les dynamiques de transmission entre ces deux ordres de mammifères
  • Évaluer l'exposition des humains, et les risques d’émergence

Hélène De Nys, Florian Liégeois et Story Chabikwa préparent des filets pour capturer des chauves-souris

© IRD/Cirad - Angela Jimu

Le projet VICTORIA aborde ce problème avec une approche Une Seule Santé (One Health), en menant une recherche intersectorielle (santé animale et publique) et interdisciplinaire qui combine des analyses virologiques, écologiques, épidémiologiques, génétiques et de sciences sociales (anthropologie).

Trois étudiants en master (3 MPhil/MSc), deux au Zimbabwe (laboratoire et sciences sociales) et un en Afrique du Sud (laboratoire) seront formés. Un doctorant sera impliqué à plein temps dans le projet.

Trois étudiants en master (3 MPhil/MSc), deux au Zimbabwe (laboratoire et sciences sociales) et un en Afrique du Sud (Centre for Viral Zoonoses) seront formés. Un doctorant sera impliqué à plein temps dans le projet.

Mesure de l'avant-bras d’une chauve-souris. Suite aux analyses et prélèvements, les chauves-souris sont relâchées

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Etiquetage d’échantillons sanguins

© IRD/Cirad - Angela Jimu

Partenaires

Investigateur principal : Dr. Florian Liégeois, IRD - UMR MIVEGEC

Coordination scientifique :