Mercredi 29 novembre à 16h, à l’amphi 400 de l’UNC (Nouméa), Tristan Berr soutiendra sa thèse sur l'influence de facteurs écologiques et anthropiques sur la  distribution et la composition des communautés nicheuses d’oiseaux marins des îles coralliennes. Application à la gestion et aux stratégies de conservation

Cette séance est ouverte à toutes et tous.

Île Le Leizour, atolls d’Entrecasteaux, Nouvelle-Calédonie

© IRD - Tristan Berr

Les rôles écologiques des oiseaux marins tropicaux, qui contribuent indirectement à la santé des écosystèmes coralliens en influençant les cycles de l’azote et du phosphate, ont fait l’objet d’une attention croissante au cours de la dernière décennie. Sur les îles coralliennes, terres émergées de faible altitude formées par l’accumulation de débris calcaires issus des récifs, leurs populations devraient être confrontées d’ici la fin du siècle à l’intensification des pressions climatiques (montée des eaux, réchauffement et acidification des océans) qui menacent d’aggraver l’érosion et la submersion côtière. En dépit de ces menaces, la distribution des communautés d’oiseaux marins sur les îles coralliennes de la zone intertropicale – et les enjeux environnementaux qui leur sont associés – demeurent aujourd’hui sous-étudiés.

Ce doctorat présente une série d’études biogéographiques visant :

  1. à caractériser les communautés d’oiseaux marins qui dépendent des îles coralliennes pour leur reproduction ;
  2. à évaluer l’influence de facteurs écologiques, géographiques et anthropiques sur la distribution et la composition de ces mêmes communautés.

Son objectif principal est d’enrichir la compréhension des enjeux de conservation associés à l’avifaune marine tropicale, afin d’aider l’élaboration future de programmes d’étude et de gestion dédiés aux populations d’oiseaux marins des îles coralliennes.

Fou masqué, îlots du Mouillage, archipel des Chesterfield, Nouvelle-Calédonie

© IRD - Tristan Berr

L’essentiel des analyses présentées est fondé sur un important effort de suivi mené entre 2018 et 2023 dans les territoires d’Outre-mer français du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie Française, atoll de Clipperton), alimenté par de nombreuses collaborations tissées au sein de chaque collectivité.

Composition du jury de thèse

  • Éric Vidal, Directeur de Recherche à l'IRD — Co-directeur
  • Alexandre Millon, Maître de Conférences HDR, à l'Université d'Aix-Marseille — Co-directeur
  • Matthieu Le Corre, Professeur à l'Université de la Réunion — Co-directeur
  • David Grémillet, Directeur de Recherche au CNRS — Rapporteur
  • Mary-Anne Léa, Professeure, à l'Université de Tasmanie — Rapportrice
  • Simon Ducatez, Chargé de Recherche à l'IRD — Examinateur
  • Anne Lorrain, Directrice de Recherche à l'IRD — Examinatrice

 

Partenariat et financement

Cette thèse est financée par une bourse doctorale ENS de Lyon et a bénéficié de nombreuses collaborations tissées notamment avec les provinces Nord et Sud de Nouvelle-Calédonie, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le Parc Naturel de la Mer de Corail (PNMC), ainsi que l’Office Français de la Biodiversité (OFB).

Colonie de sternes de Dougall et diamant, îlot Rédika, lagon Sud de Nouvelle-Calédonie

© IRD - Tristan Berr