La parole à... Philippe Charvis, directeur délégué à la science, et son adjoint en charge de la science de la durabilité, Olivier Dangles, nous présentent le bilan de la stratégie scientifique de l’IRD depuis 2020. Malgré la crise sanitaire, l’IRD a maintenu et renforcé son activité scientifique en partenariat avec le Sud et su se mobiliser pour accompagner, avec ses partenaires, l’élaboration et le renforcement des stratégies de réponse à la pandémie.

Phillipe Charvis et Olivier Dangles
© Edwige Lamy
Quelle a été la grande priorité de la stratégie scientifique de l’Institut au cours de ces dernières années ?
Philippe Charvis : Depuis l’entrée en fonction de la nouvelle gouvernance, début 2020, toutes ses actions ont visé à conforter la place de l’IRD dans le dispositif national de l’enseignement supérieur et de la recherche en redéfinissant ses spécificités : une recherche partenariale équitable avec le Sud, une recherche de solutions aux grands défis sociétaux basée sur la science de la durabilité et une recherche qui promeut des valeurs humanistes et d'égalité.
En raison de la pandémie, ce n’est qu’en 2022 que nous avons pu rencontrer un certain nombre de collègues sur les sites universitaires métropolitains, dans les représentations ou chez vos partenaires. Nous voulons profiter de cette année, la dernière du mandat de la gouvernance actuelle, pour réaliser, dès que possible, un « tour de France » des sites universitaires afin de pouvoir échanger directement avec les chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs, personnels IRD ou de la planète IRD, sur la spécificité de l’Institut, sur leur perception des évolutions récentes et sur les propositions que nous pourrions formuler pour le futur.
Comment l’IRD s’est-il positionné comme un acteur majeur de la recherche française au Sud et dans les outre-mer ?
Ph. C. : Au niveau national, l’IRD a renforcé sa présence dans les sites universitaires en France métropolitaine, comme dans les outre-mer, en affichant une politique scientifique claire et ambitieuse avec la signature d’accords de collaboration avec plusieurs universités, une présence dans les instances de gouvernance, une participation renforcée dans les stratégies scientifiques et partenariales des IdEx et I-Site, et l’implication dans plusieurs projets ExcellencES et du Plan d’innovation outre-mer (PIOM).
Après un appel à projets conjoint lancé en 2019-2020 sur le Défi risques naturels ouvert à toutes leurs unités de recherche, l’IRD et la Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires (MITI) coordonnée par le CNRS ont lancé avec succès en 2020 puis en 2022 une nouvelle action conjointe intitulée Défi Sciences frugales et innovation basse technologie (Low-Tech).
L’IRD s’est aussi fortement mobilisé lors des appels à projets structurants du plan d’investissement du Gouvernement, France 2030. L’IRD co-pilote avec ses partenaires métropolitains plusieurs programmes de recherche de France 2030 (PEPR) exploratoires d’ores et déjà retenus (BRIDGES et Grands fonds marins) ou en cours d’évaluation (Transform). Et il est associé à sept autres pour lesquels nous portons les sujets sur le Sud et les outre-mer. L’IRD est aussi impliqué dans les PEPR d’accélération : SAV4, ainsi que PREZODE dont il est porteur. Et il contribue à la programmation scientifique du précédent plan d’investissement (PPR du PIA3) avec le programme Océans Climat. Fin 2022, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a confié à l’IRD le pilotage d’un programme prioritaire de recherche, le PPR Outre-mer, doté de 15 M€, sur le suivi des pollutions et l’accompagnement des populations vers des solutions durables.
Bien sûr, ces succès ne seront totalement aboutis que si nous parvenons à utiliser ces programmes, dont le financement est réservé à des équipes françaises, pour lever des fonds auprès d’autres bailleurs pour nos partenaires Sud.
L’IRD poursuit ses recherche partenariales, coconstruites avec le Sud et les outre-mer, à travers ses dispositifs de recherche et projections au Sud emblématiques en cours en 2023 : 35 LMI (3 créations), 26 JEAI (11 créations), 29 IRN (3 créations et 7 renouvellements), 107 ARTS (33 nouvelles bourses) et 224 affectations hors métropoles (84 nouvelles affectations).

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La science de la durabilité est une priorité pour l’IRD. Comment est-elle portée au sein de l’Institut et au-delà ?
Olivier Dangles : Depuis 2020, l’IRD s’est fortement engagé dans la promotion et le développement de la science de la durabilité grâce à la constitution de communautés de savoirs et de pratiques (CoSav), qui sont organisées autour de neuf grands défis sociétaux et engagées dans la recherche de solutions innovantes à fort impact sociétal pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
Les CoSav, lancées en 2021, sont animées par des conseillers scientifiques nommés par la gouvernance. A partir d’échanges de savoirs interdisciplinaires et intersectoriels, ces communautés construisent des processus d’apprentissage et d’intelligence collectifs pour répondre à ces grands défis. Elles ont pour objectif de faciliter l’identification des fronts de science et d’impulser le montage de projets en science de la durabilité, notamment en réponse aux grands appels à projets (tel que l’appel à projets 2022 Science de la durabilité de l’ANR pour lequel l’IRD s’est beaucoup impliqué). Chaque CoSav réunit environ 200 participants de la planète IRD, chercheurs, ingénieurs, personnels des laboratoires et des services de l’Institut, acteurs de la société civile.
Les personnels de l’IRD participent étroitement à leur animation auprès des conseillers scientifiques, en particulier les départements scientifiques et l’ensemble du Pôle Science, mais aussi la Mission d’accompagnement au changement et la Direction des ressources humaines. Des ateliers sont régulièrement organisés par les CoSav ainsi que des webinaires interdisciplinaires « CoSavez-vous ? ».
« A partir d’échanges de savoirs interdisciplinaires et intersectoriels, les communautés de savoirs construisent des processus d’apprentissage et d’intelligence collectifs pour répondre à ces grands défis »
Nous avons aussi renforcé l’interdisciplinarité et la science de la durabilité à l’IRD en instituant chaque année un concours inter-commissions scientifique sectorielles au niveau chargé de recherche (neuf recrutements depuis 2020 et quatre postes ouverts au concours en 2023) et directeur de recherche (quatre recrutements et deux postes ouverts au concours en 2023).
Toujours avec l’objectif de porter la science de la durabilité à l’IRD, et plus largement dans la communauté scientifique, auprès des décideurs et acteurs de la recherche et du développement, en France et dans le monde, nous avons réalisé quatre émissions Hello World sur les limites planétaires, la santé globale, la biodiversité, et l’eau et durabilité.
Une série de fiches « Référence science de la durabilité » est aussi produite depuis 2021 pour offrir des analyses, éclairages, réflexions sur la science de la durabilité tirés de contextes divers, où différentes dimensions sont clairement présentes. Ces fiches sont proposées par les personnels de l’IRD et leurs partenaires dans un esprit d’intelligence collective, de coconstruction et d'appropriation du concept de durabilité afin d’apporter un nouvel éclairage sur un sujet spécifique. Elles font l’objet de deux livrets, le premier paru en 2022 (version anglaise à paraître) et le second en cours de publication.
L’IRD a organisé, en 2022, aux côtés du CNRS (MITI) et de Future Earth France, un séminaire sur les enjeux et les opportunités de la science de la durabilité. La deuxième édition de cet événement est prévue les 29 et 30 juin prochains à Marseille. Plusieurs interventions ont été menées depuis 2021 pour promouvoir les actions institutionnelles en matière de science de la durabilité auprès des communautés de chercheurs, des partenaires et des tutelles (INRAE, ministère chargé de la Transition écologique, Allenvi, École des Mines, projet BRIDGE, ISBlue, Union européenne, ambassades de France, etc.) et pour rencontrer des porteurs de projets et institutions partenaires (comme l’l’Université nationale autonome du Mexique, l’Université Nelson Mandela, l’Institut de technologie du Cambodge).

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L’approche « problème-centré » de la science de la durabilité étant étroitement liée à la question de l’impact sociétal de la recherche et de son évaluation, nous avons ouvert plusieurs chantiers destinés à établir une stratégie de suivi et d’évaluation de l’impact. Nous avons par exemple réalisé un bilan d’activité des laboratoires mixtes internationaux (LMI), principal dispositif structurant de la recherche partenariale de l’IRD avec le Sud, à partir d’une analyse quantitative des indicateurs d’activités des LMI en Afrique. Ce bilan d’activité, présenté au conseil d’administration de l’Institut en décembre dernier, sera étendu à l’ensemble des LMI d’ici fin 2023.

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Éthique, intégrité scientifique, égalité, comment l’IRD porte-t-il ces engagements dans sa stratégie scientifique ?
Ph. C. : En 2022, nous avons réalisée conjointement avec les partenaires Sud du conseil scientifique (CS) et du conseil d’orientation stratégique (COS) une étude qui montre une participation en progression, mais encore insuffisante, des pays à faible revenu aux principales publications scientifiques sur la science de la durabilité. C’est en poursuivant cette volonté de renforcer la collaboration scientifique sur des bases équitables que l’IRD prend part à plusieurs initiatives liées aux enjeux d’égalité, d’éthique et d’intégrité scientifique.
L’IRD s’est ainsi engagé depuis 2020 à améliorer ses pratiques environnementales, partenariales (avec la RFI, Research Fairness Initiative) et pour le recrutement des chercheurs (avec la labellisation HRS4R, Human Ressources Strategy For Researchers). Une mission de déontologie a été mise en place avec notamment une référente déontologue, un référent intégrité scientifique et un médiateur qui peuvent être saisis par tous les personnels IRD.
Dans une perspective d’inclusion, l’IRD s’est aussi engagé sur l’égalité professionnelle avec un plan pluriannuel 2021- 2023 qui a notamment pour ambition de donner une place majeure aux objectifs d’égalité entre les femmes et les hommes dans la production, la valorisation et la diffusion de la science. De nombreuses actions, portées par les trois pôles de l’IRD, sont engagées ou d’autres sont à venir : la mise en place d’un index Égalité, la formation de référents égalité professionnelle, la mise en place d’un dispositif de signalement des actes de violences sexuelles, sexistes et des discriminations, la préparation d’un nouveau plan d’action égalité professionnelle 2024-2026…
Avec le Pôle Appui, et notamment la MQSSE?Mission Qualité, Santé, Sécurité, Environnement, nous développons l’initiative Ma Terre en 180 minutes, le premier atelier collaboratif issu du monde académique pour construire des scénarios de réduction de son empreinte carbone. Des ateliers ont notamment été réalisés auprès de la gouvernance de l’IRD et lors des journées des nouveaux entrants. Dans ce contexte, une réflexion a été lancée pour ne plus prendre en compte les conférences à haute empreinte carbone dans les dossiers d’évaluation des chercheurs.
Au niveau international, l’IRD a rejoint le bureau français de Future Earth, notamment pour renforcer ses actions en faveur des pays prioritaires de l’aide publique au développement par l’accompagnement de chercheurs en début de carrière, l’animation du Belmont Forum Pathways, la réflexion sur les Pathways dans les outre-mer, la liaison avec le Comité régional africain pour Future Earth et FEROSA, et la participation à la conférence annuelle Sustainability Research and Innovation.
Les chercheurs de l’IRD coordonnent six projets lauréats de l’appel « Pathways to sustainability » lancé en 2020 par le Belmont Forum pour contribuer à fournir une base scientifique permettant d’atteindre les ODD. L’approche « pathways » permet la coconstruction de projets scientifiquement robustes et d’intérêt pour la société, garantissant l’appropriation des résultats ainsi que leur pertinence pour les responsables politiques et les décideurs.
« C’est en poursuivant cette volonté de renforcer la collaboration scientifique sur des bases équitables que l’IRD prend part à plusieurs initiatives liées aux enjeux d’égalité, d’éthique et d’intégrité scientifique.»
Quels sont les impacts de la Loi de programmation de la recherche (LPR) et du contrat d’objectif, de moyens et de performance de l’IRD (COMP) que l’IRD a signé avec ses tutelles en 2022 ?
Ph. C. : Notre COMP 2021-2025, est, pour la première fois, associé à des moyens financiers supplémentaires, qui nous offre la possibilité, en particulier, de soutenir notre stratégie scientifique Sud. Ces moyens ont permis par exemple de doter de moyens spécifiques sept expatriations ciblées sur des thématiques prioritaires en Afrique, à Madagascar et en Nouvelle-Calédonie.
Dans le cadre de la LPR, l’IRD a obtenu la possibilité d’ouvrir trois chaires de professeurs juniors (CPJ) par an jusqu’en 2025. Nous avons eu à cœur d’utiliser cet outil de manière très spécifique, pour soutenir des équipes ou des disciplines ayant peu recruté, pour renforcer les approches interdisciplinaires et élargir le vivier des candidats, en particulier à l’international, ce en étroite collaboration avec les universités avec lesquels nous travaillons. La sélection des CPJ 2021 et 2022 a montré que ces profils étaient attractifs avec un excellent vivier de candidats. Un plan de prospective scientifique à trois ans des futures CPJ est en réflexion avec le conseil scientifique.
En outre, l’IRD bénéficie de six contrats doctoraux par an et d’une quinzaine de contrats postdoctoraux.
La loi de programmation de la recherche (LPR) a fait du développement des interactions entre sciences, recherche et société un objectif prioritaire. Par ailleurs, la science ouverte est une ambition majeure de la politique de recherche national et européenne. Comment l’IRD inscrit-il ces priorités dans sa stratégie scientifique ?
Ph. C. et O. D. : Les connaissances et expériences vécues des populations concernées par la recherche, tout particulièrement celles qui en sont bénéficiaires, sont aujourd’hui reconnues et peuvent même devenir partie intégrante de la démarche scientifique, comme c’est le cas des recherches et sciences participatives. Un diagnostic sur la recherche participative et partenariale a été menée au sein de la planète IRD. Il a montré que l’engagement historique de notre communauté scientifique dans ces démarches est un atout dans la nouvelle orientation scientifique de l’IRD. La science de la durabilité, intrinsèquement démocratique, s’appuie sur ces acquis pour privilégier les recherches coconstruites avec les différents acteurs de la société. Cette démarche renforce l’expertise qu’apporte la science à la décision et aux politiques publiques.
La diffusion des connaissances, auprès des chercheurs et partenaires Sud, mais aussi de tous les publics, est un enjeu majeur pour inscrire véritablement la science dans nos sociétés, lutter contre la désinformation et sensibiliser la population aux grands défis. L’IRD contribue à la diffusion des connaissances à travers différents outils que nous avons modernisés et que nous souhaitons promouvoir.
Une nouvelle stratégie éditoriale a été proposée pour les éditions de l’IRD qui se positionne désormais de façon originale comme éditeur de la science de la durabilité au Sud, avec notamment le lancement de nouvelles collections, thématiques, un plan de diffusion papier gratuit auprès des grandes bibliothèques universitaires du Sud et l'impression à la demande avec des partenaires Sud.
L’IRD a par ailleurs contribué au lancement en 2021 de Global Africa, une revue panafricaine dont l’objectif est de diffuser le renforcer les recherches en sciences humaines et sociales sur le continent africain. Le quatrième numéro est en préparation.
« La diffusion des connaissances, auprès des chercheurs et partenaires Sud, mais aussi de tous les publics, est un enjeu majeur pour inscrire véritablement la science dans nos sociétés, lutter contre la désinformation et sensibiliser la population aux grands défis. »
Autre atout de l’Institut dans le partage de connaissance avec un large public, la plateforme IRD multimédia regroupe désormais toutes les ressources audiovisuelles de l'IRD et compte près de 75 000 photos, plus de 1500 films et vidéos, 2 000 enregistrements sonores, tous accessibles en libre accès.
A noter également l’initiative ePOP, portée par l’IRD et RFI Planète Radio/France Médias Monde, dans lequel s’engagent des jeunes dans le monde entier, et notamment des pays du Sud, pour alerter sur les conséquences directes des changements climatiques et globaux sur leur environnement, ou plus simplement leur vie quotidienne.
L’IRD a par ailleurs élaboré un plan d’actions 2021-2024 pour une politique science ouverte et partagée, afin de favoriser l’intégrité scientifique, renforcer la qualité des travaux scientifiques, et améliorer leur visibilité et leur impact. Il intègre des actions très concrètes comme l’assistance aux chercheurs pour le dépôt et les suivis des publications, comme des incitations à l’accès ouvert et à la non-cession des droits d’auteurs aux éditions scientifiques.
L’expertise scientifique, qu’elle soit collective ou institutionnelle, est un autre outil important d’interaction entre la science et la société, et en particulier d’influence des politiques publiques. L’IRD a conduit plusieurs expertises au cours de ces dernières années, sur la pêche artisanale en Haïti, ou sur l’utilisation des plastiques au Vietnam par exemple, pour un montant total de près de 3,5 millions d’euros. Par ailleurs, une école a été lancée en 2022 par l’Institut avec INRAE et INSERM pour structurer et promouvoir l’expertise scientifique des chercheurs.
Quelles sont les nouvelles perspectives pour 2023 ?
Ph. C. : 2023 sera une année riche en recrutements avec 30 postes ouverts aux concours chargés de recherche, 28 au concours directeurs de recherche et 20 aux concours d’ingénieurs et techniciens dans les laboratoires.
Afin de mieux prendre en compte la recherche partenariale, l’interdisciplinarité, les activités de diffusion des connaissances, de recherches et sciences participatives, ou d’animation de la recherche, une réflexion sur l’évaluation des chercheurs a été lancée en 2022. Elle devrait aboutir à un ensemble de critères qualitatifs et quantitatifs pour renforcer notre évaluation. Cela se traduira dès 2023 pour les évaluations biennales par une modernisation et une simplification des supports de l’évaluation.
Il en sera de même pour la fiche annuelle d’activité, qui doit nous permettre de mieux quantifier l’activité des chercheurs IRD dans leur ensemble, en particulier les activités d’encadrement (masters, doctorats…), les thématiques abordées par chacun, etc. Elle fournira un tableau plus complet des activités conduites par les personnels de recherche de l’IRD, préalable indispensable à d’éventuels renforcements thématiques et à la définition d’une stratégie scientifique ambitieuse.
Afin de mieux projeter l’Institut dans la prochaine décennie, au-delà de 2030, le plan d’orientation stratégique 2016-2030 de l’IRD est en cours de révision.
Nous allons aussi poursuivre l’élaboration, avec la Direction des relations internationales et européenne, des feuilles de route pour l’Afrique, les outre-mer et l’Indopacifique ainsi que des stratégies régionales afin de nous adapter au mieux aux besoins de nos partenaires tout en ayant la capacité de répondre aux sollicitations des organisations et des bailleurs internationaux.
Au-delà du mandat de l’actuelle gouvernance, une réflexion s’impose sur notre capacité à répondre à de nouveaux défis scientifiques et sociétaux (comme la transition énergétique, ou les inégalités), sur la coordination nécessaire de l’ESR français dans ses stratégies au Sud, sur l’évolution vers une coopération scientifique plus équilibrée avec nos partenaires Sud et sur notre faculté d’adaptation aux évolutions de la situation internationale.
Nous devrons aussi renforcer nos collaborations avec les acteurs européens et internationaux de la recherche en donnant encore plus de place aux dimensions citoyenne et genrée dans la recherche et la formation pour une coopération solidaire durable avec le Sud.