Une étude, coordonnée par le CNRS et l’IRD, publiée le 29 septembre 2021 dans Nature, montre que, contrairement aux hypothèses précédentes, le mercure n’est pas principalement apporté par les eaux de pluie mais que l’océan "respire"?Le mercure est absorbé par la surface des océans lors d’échanges gazeux. .

Vue de la station marine d'Endoume à Marseille (Aix-Marseille Université /CNRS)
© Lars-Eric Heimbürger-Boavida
Le mercure, gaz polluant provenant de la combustion du charbon et des activités minières, retombe vers l’océan où il s’accumule dans la chaîne alimentaire marine, avec de graves conséquences pour l’alimentation et la santé humaine.
Ces travaux suggèrent également que les océans reçoivent moins de mercure atmosphérique qu’estimé précédemment, bien que cela ne présage pas, à l’heure actuelle, d’une diminution de la contamination des poissons. Dans le contexte de la Convention de Minamata sur le mercure, entrée en vigueur en 2017?La convention de Minamata sur le mercure est une convention internationale développée sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'environnement. Elle vise à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes du mercure., des politiques de réduction des émissions de mercure sont élaborées, ce qui devraient avoir un impact direct sur le mercure dans les océans et dans nos assiettes.
L’étude a été menée par une équipe internationale impliquant des scientifiques du laboratoire Géosciences Environnement Toulouse (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/Cnes/IRD) et de l’Institut méditerranéen d'océanologie (CNRS/Aix-Marseille Université/IRD/Université de Toulon).
Référence : Mercury stable isotopes constrain atmospheric sources to the ocean. Martin Jiskra, Lars-Eric Heimbürger-Boavida, Marie-Maëlle Desgranges, Mariia V. Petrova, Aurélie Dufour, Beatriz Ferreira-Araujo, Jérémy Masbou, Jérome Chmeleff, Melilotus Thyssen, David Point & Jeroen E. Sonke. Le 29 septembre 2021, Nature. DOI : 10.1038/s41586-021-03859-8
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