Sommaire

Mis à jour le 29/03/23

Les opérations de l’IRD et de ses partenaires sont le plus souvent organisées sous la forme de projets financés par des bailleurs publics ou privés, nationaux ou internationaux. Couvrant un large spectre, et privilégiant le plus souvent une perspective interdisciplinaire, ils permettent de dresser un tableau des expertises que l’IRD propose et mobilise actuellement dans le pays, mais aussi de celles qui lui ont permis, depuis 1995, d’avoir un impact significatif sur le développement durable du pays et ses capacités de recherche.

Projets actifs

  • Projet “TAĐiDÔ - Atelier de formation aux enquêtes de terrain au Vietnam (2023-2025)

    Objectifs

    L’atelier de formation "TAĐIDÃ" vise à renforcer l’acquisition de connaissances théoriques, méthodologiques et pratiques sur les enquêtes de terrain en sciences sociales. Dans une perspective de formation à la recherche par la recherche, cet atelier consiste à impliquer les participants dans une étude de terrain in situ qui embrasse l’ensemble des étapes de l’approche qualitative en sciences sociales. Il s’agira de mettre en pratique une démarche inductive, empirique et itérative, selon laquelle le chercheur opère un va-et-vient entre données de terrain, l’objet de recherche, les concepts et les interprétations.  

    Cet atelier vise également à favoriser une mise en réseau des participants, qui viendront de diverses institutions, disciplines et régions du Vietnam. Il permettra également de renforcer les relations de partenariats entre les institutions impliquées et avec l’IRD.

    Organisation

    La formation dure 10 jours et se divise en trois volets :

    • interventions préparatoires sur les méthodes et les théories mobilisées (2 jours),
    • enquêtes de terrain (5 jours),
    • traitement des données, analyses et restitution (3 jours).

    Elle se tiendra selon les années au Nord, au Centre et Sud du Vietnam.

    Public ciblé

    Elle s’adresse à des étudiants en master, des doctorants, des jeunes enseignants-chercheurs et des professionnels (fonctionnaires, membre d’ONG, consultants) qui ont besoin d’effectuer des enquêtes de terrain dans le cadre de leur activité (entre 20 et 25 participants).

    Coordonné par l’IRD et l’USSH-Hanoi (Département d’Anthropology)

    Responsables du projet

    • Emmanuel Pannier (IRD-PALOC),
    • Lâm Minh Châu (USSH, VNU)

    Partenaires : EFEO, USSH-TP HCM, Huê University (Faculty of Science), Institute for Social, Economic and Environmental Research (iSEE).

    Atelier Tadida

     

  • Projet SIMPLE - Sustainability Issues Metaverse for Building Participatory Learning Environments, 2023-2027

    Finalités (ou buts) du projet

    L’objectif général de SIMPLE est de sensibiliser la jeunesse sur la difficulté d’identifier des solutions durables aux défis environnementaux actuels, en développant, testant et proposant un « métavers de durabilité », c’est-à-dire une infrastructure et un ensemble de méthodes pédagogiques développés à partir des environnements de réalité virtuelle, de jeux sérieux et de simulations scientifiques. Le projet travaille en coopération avec les autorités, les organisations de la société civile et les acteurs éducatifs des pays du bassin du Mékong, pour vérifier la validité de ces approches, pour garantir une meilleure participation des jeunes citoyens et une meilleure compréhension de l’impact de ces politiques sur les cas d’étude locaux, sélectionnés pour leur importance et leur universalité. 

    Objectifs spécifiques

    • OS1 - Sensibiliser la jeunesse à la neutralité climatique, à l’adaptation et l’atténuation au changement climatique, la protection de la biodiversité et la restauration des écosystèmes, l’économie circulaire, ou la protection des océans en développant des environnements virtuels immersifs et éducatifs.

    • OS2 – Donner l’opportunité aux organisations de la société civile, aux acteurs éducatifs et aux institutions de réutiliser ces outils et de générer des environnements virtuels similaires visant des défis de durabilité différents.

    • OS3 – Assurer l’adoption de ces outils par les parties prenantes, au travers des approches éducatives et des campagnes de communication au cours de la mise en œuvre dans les pays d’implantation.

    Public(s) cible(s)

    • PRINCIPALEMENT la jeunesse (collégiens et lycéens issus de différents environnements – rural, urbain, communautés vulnérables, parité dans les groupes créés) ;

    • Les organisations de la société civile (engagées dans le développement durable, les défis socio-environnementaux, sur les questions de responsabilisation et d’autonomisation des jeunes, particulièrement pour les communautés vulnérables, les questions de genre) '

    • Les acteurs éducatifs (ce qui inclut les instituts de recherche, les experts en approches éducatives, les professeurs de lycée et de collège) ;

    • Les autorités et gouvernements locaux (dont l’action se porte sur les politiques éducatives, de développement durable et de protection de l’environnement).   

    à Les bénéficiaires finaux sont les citoyens, aussi bien ruraux qu’urbains, de la zone ASEAN, notamment les jeunes âgés de 12 à 18 ans, sensibilisés à des degrés différents sur les questions environnementales et de justice sociale.

    Activités principales

    1. Un premier set d’activités est dédié aux modèles et scénarios pour les environnements virtuels (design des modèles, développement des scénarios et stratégies d’interventions, design de la participation des joueurs).

    2. Le deuxième set est dédié à la construction de l’infrastructure et de la plateforme, ainsi qu’au design graphique et des interactions mécaniques.

    3. Tout un pan des activités est consacré à l’élaboration de la pédagogie et des formations.

    4. Ce dernier set se concentre sur les programmes de sensibilisation et la communication sur le projet, ainsi que la diffusion des résultats.

    Résultats attendus

    • Quatre univers virtuels, avec leurs modèles associés, dédiés à un défi de durabilité. Ces défis ont été identifiés grâce au sondage des parties prenantes.

    • Une étude sur la validité et l’impact de ces nouveaux outils pédagogiques, notamment sur la valeur des environnements virtuels participatifs pour comprendre les défis de durabilité auxquels nous faisons face.

    • Des ateliers de consultations, de formation, des sessions de jeu pour accompagner les parties prenantes dans leur usage des outils pour identifier des solutions aux défis environnementaux sélectionnés.

    • Les infrastructures et programmes spécifiques aux outils, qui seront accessibles et réutilisables par les acteurs académiques, institutionnels, les organisations de la société civile et les partenaires dans la zone ASEAN. 

    Commanditaire

    Union Européenne (suivi par la délégation de l’Union Européenne à Jakarta)

    Territoires concernés

    Cambodge, Laos, Thaïlande, Vietnam

    Partenaires

    • Can Tho University (CTU, Vietnam),
    • National Science and Technology Development Agency (NSTDA, Thaïlande),
    • Institut de Recherche pour le Développement (IRD, France),

    Partenaires au Cambodge et au Laos restent à identifier

    UMR impliqué(s)

    • UMMISCO
    • ISEM

    Financement

    • Budget total estimé : 3 113 776,27€

    • Financement de l’Union Européenne : 2 498 250,00€·   

    Contact

    • Chef de projet : Alexis Drogoul email
    • Coordinatrice : Jeanne Cottenceau email 
  • Projet Global Smog : Recherche sur la pollution de l’air dans les villes des pays du Sud, 2022-2025

    La pollution atmosphérique est un problème environnemental et sanitaire mondial. Bien qu'elle soit devenue une préoccupation majeure dans les grandes villes du Sud, peu d'entre elles parviennent à lutter efficacement contre cette pollution. Ce projet de recherche pluridisciplinaire propose de mieux comprendre ce qui cause un tel frein en analysant les perceptions de ce problème de santé publique, les orientations de l'action publique et les obstacles à sa mise en œuvre dans cinq villes africaines et cinq villes asiatiques.

    Objectifs

    L'objectif principal de GlobalSmog est d'identifier et d'expliquer les processus techniques, sociaux et politiques qui influencent négativement ou positivement la gestion de la pollution de l'air dans les villes du Sud et, grâce à cette étude, d'améliorer les connaissances théoriques et pratiques sur les processus de politiques publiques urbaines et multi-niveaux dans le Sud. 

    En utilisant les outils de la sociologie des sciences, de la géographie urbaine, de l'anthropologie politique et de la sociologie de l'élaboration des politiques, les chercheurs et chercheuses impliqués dans ce projet exploreront la construction sociale de la pollution de l'air ambiant en tant que problème à la fois mondial et local, ainsi que la manière dont celle-ci est intégrée dans les représentations socio-techniques de la santé, de l'environnement et de l'économie.

    • Mieux comprendre le rôle de la coopération internationale et des processus de mondialisation dans la définition des problèmes de pollution atmosphérique et la circulation des connaissances
    • Mieux comprendre l'interaction entre les connaissances scientifiques et les décisions politiques dans le contexte du Sud Global
    • Expliquer et analyser les processus sociaux locaux de définition des problèmes et d'ordre des priorités de la pollution de l'air ambiant dans les villes des PRFM
    • Analyser l'élaboration de politiques intersectorielles dans le contexte des grandes villes des PRFM
    • Formuler des recommandations politiques afin d'améliorer l'élaboration et la mise en œuvre des politiques dans les villes du Sud

    En savoir plus sur le projet

  • Projet INEDI - Examen approfondi de la décharge de Vientiane pour étudier l'émergence de maladies liées à la gestion des déchets, 2022-2026

    Dans un contexte d'expansion urbaine accélérée s’accompagnant de changements majeurs dans les usages du foncier, ce projet vise, par une approche transdisciplinaire « One Health » - combinant sciences environnementales (écologie, biologie), sciences sociales (géographie urbaine) et urbanisme- à appréhender l'émergence de maladies liées à la gestion des déchets en examinant de manière approfondie la décharge de Vientiane, capitale du Laos.

    Un focus sur les relations spatiales étroites entre les écosystèmes, les activités humaines (y compris l'urbanisme) et la santé sera effectué par la mise en œuvre de diverses collectes d’échantillons (sol, eau, plantes et rats) et analyses afin

    • d'établir un diagnostic de l'étendue de la pollution et des risques sanitaires
    •  de prévenir l'émergence d'une zoonose

    Un volet de ce projet vise à sensibiliser les décideurs et le grand public de la nécessité de défendre l'approche "Une seule santé" dans les zones urbaines.

    La méthodologie de la recherche, en particulier pour l’ensemble des activités relevant des sciences sociales, sera élaborée conjointement avec l'équipe vietnamienne (Université d'architecture de Hanoi) qui partagera son expérience dans la collecte et le traitement des informations géographiques et des données sociales.

    Ce projet sera porté par Oudomphone Insisiengmay (CLAST) et Karine Peyronnie (IRD)

    Unités de Recherche de l’IRD : UMR PRODIG

    Financement : Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI) “One Health in Practice in Southeast Asia”

    Partenaires :

    Laos

    Cabinet de l’Académie des Sciences et de la Technologie Lao (CLAST), ministère de l’Éducation et des Sports : Madame Oudomphone INSISIENGMAY

    Université Nationale du Laos (NUOL)

    • Faculté de l’Environnement : Madame Khemngeun PONGMALA
    • Faculté d’architecture : Monsieur Germua TONGPOH
    • Faculté des Sciences : Monsieur Liphone NOPHASEUD

    Vietnam

    • Université d’architecture de Hanoi : Madame Thai Huyen NGUYEN
  • Projet BufFarm One Health SEA : Exploration des relations entre les animaux d’élevage, les connaissances locales et l’environnement, 2021-2023

    Le projet BufFarm OneHealth Asie du Sud-Est vise à explorer les relations entre les animaux d'élevage et les connaissances locales en lien avec les systèmes de production agricole et l'environnement.

    À l'échelle mondiale, des liens ont été établis sur le rôle de l'expansion de l'élevage, à la fois comme une menace pour la biodiversité et comme un risque croissant pour la santé humaine et animale. Cependant, peu de distinction est généralement effectuée entre les différents systèmes de production, allant des petits exploitants aux fermes industrielles, et entre la diversité et la répartition des espèces sur la planète. Ce dernier aspect étant particulièrement complexe car il dépend à la fois des variations des contextes socio-économiques spécifiques et des valeurs culturelles associées aux animaux dans les différentes cultures. Afin de mieux comprendre les liens complexes entre le mode de production agricole, la biodiversité et la santé animale et humaine, le projet se concentre sur l'élevage extensif de buffles. Basé en Thaïlande, le programme s’étend au Laos et au Vietnam.

    Ancré en anthropologie, le projet a une forte dimension participative. Les connaissances des éleveurs constituent le point de départ de chacune des enquêtes. Une fois documentées, ces connaissances locales seront mises en dialogue avec diverses perspectives scientifiques (anthropologie, botanique et écologie). Cela permettra d'encourager et de promouvoir des pratiques vertueuses d'élevage garantissant la bonne santé des hommes, des animaux et de l'environnement.

    Le cycle saisonnier de l'élevage extensif de buffles implique une perspective multi-échelle au niveau du village et de la forêt :

    Au niveau du village, l'objectif est de s'intéresser aux pratiques quotidiennes de soins apportés aux animaux et à la médecine humaine locale, en réalisant une collecte de plantes in situ avec identification et relevé taxonomique de la faune et de la flore. Les usages et techniques associés, ainsi que l'interprétation du comportement des animaux seront également documentés. Le pluralisme médical incluant la médecine ethno-vétérinaire et la biomédecine vétérinaire contemporaine sera pleinement pris en compte, notamment l'utilisation des antibiotiques. Au niveau villageois, l'impact écologique de la présence des buffles sera également étudié à partir de relevés de bouses et de leur rôle dans la régénération des sols.

    Au niveau de la forêt, le projet visera d'abord à compléter la base de données des plantes consommées par les buffles et cherchera à explorer les pratiques d'automédication. L'idée est de suivre l'animal avec son propriétaire pour observer les spécimens de plantes, les racines, les fleurs, etc. consommés sur place et rechercher les pratiques d'automédication potentielles. Afin d'évaluer les risques environnementaux et sanitaires, une méthodologie innovante de traçage sera développée. Certains buffles seront équipés d'un collier GPS pour suivre leur présence et des images satellites pourront être utilisées à la fois pour mesurer l'interaction avec les animaux sauvages et définir les zones spécifiques où les buffles s'étendent sur la zone de pâturage. Des camera traps seront également positionnées à différents points stratégiques de contact et d'interaction avec les animaux sauvages.

    Unité de recherche IRD impliquée : UMR PALOC (IRD/MNHN)

    Partenaires :

    Financements : IRDTICA ‘Innovative Animal Health’FSPI One Health SEA 

    Contact : Nicolas Lainé

  • Projet U2 Worm - Comprendre et utiliser les services écosystémiques fournis par les vers de terre, 2021-2025

    Le stockage du carbone et le cycle biogéochimique dans le sol sont influencés par des processus physiques, chimiques et biologiques, qui sont le plus souvent étudiés séparément. Notre projet vise à surmonter cette limitation en élucidant l’impact de la faune du sol, en particulier des vers de terre, sur la formation d’interactions organo-minérales dans les agrégats biogéniques. Nous étudierons ces processus à travers une combinaison d’expériences sur le terrain et en laboratoire dans des environnements tempérés et tropicaux. Notre recherche va au-delà de l’état actuel des connaissances car elle est basée sur des traits de vers de terre spécifiques au lieu d’utiliser la classification traditionnelle des groupes fonctionnels. Les résultats du projet concernent la connaissance fondamentale des relations entre les caractères et leur fonction en termes de séquestration du carbone dans le sol. Ces processus seront abordés en utilisant des techniques et des concepts modernes de pointe. Les résultats seront mis en œuvre en développant de nouveaux paramètres de modèle et des applications agroécologiques (sur le terrain).

     

    U2 Worm FR

     

    Le projet rassemble 8 laboratoires français (IEES, Eosys, IC2MP, LEM, Eco & Sol, UMMISCO, Metis) et deux partenaires étrangers au Vietnam (SFRI) et à Madagascar (LRI).

    Financé par ANR

    PI : Cornelia Rumpel

  • Projet SiWorm - Rôle des vers de terre dans le cycle terrestre du Silicium, 2021-2022

    L’activité de bioturbation repose sur le déplacement et la production d’agrégats de sol (turricules, nids…) par la faune du sol ayant des propriétés différentes de celles du sol environnant. L’objectif du projet SiWorm est de tester les hypothèses selon lesquelles l’activité des invertébrés ‘ingénieurs du sol’ (principalement les vers de terre) influence la mobilité du Si et sa diffusion du sol vers le milieu aquatique.

    • L’activité de bioturbation par les vers de terre (i.e. la production de turricules en surface du sol) est-elle associée à une modification du statut de Si (associée à la MO ou aux minéraux sous la forme de Si dissous, DSi, ou particulaire, PSi) et/ou dépendante du couvert végétal et du climat (saison) ?
    • L’activité de bioturbation par les vers de terre est-elle associée à une exportation de Si à l’échelle de la parcelle ?
    SiWorm

     

    Ce projet sera réalisé en nous appuyant sur les infrastructures du bassin versant (BV) de Dong Cao au nord du Vietnam (observatoire M-Tropics labellisé INSU et inclus dans OZCAR, la contribution française à l’initiative internationale de la zone critique), en collaboration avec les chercheurs du Soils and Fertilizer Research Institute. Des essais exploratoires seront également réalisés au sein de l’observatoire de Chrey Bak au Cambodge, en partenariat avec les scientifiques de l’Institut de Technologie du Cambodge.

    Financé par INSU, Programme EC2CO

    PI : Jean-Dominique Meunier (CEREGE)

    Participants iEES: Pascal JOUQUET & Nicolas BOTTINELLI

  • Projet PRECIOUS - Prévoir les transferts d’eau via de nouveaux groupes fonctionnels de vers de terre, 2020-2023
    Projet PRECIOUS
    Plusieurs espèces de vers de terre Megascolecidae aux traits morphologiques distincts (couleur, pigmentation et taille). L’échelle représente 1 cm.

     

    Le projet PRECIOUS porte sur l’activité des vers de terre et le fonctionnement hydraulique des sols au Vietnam et en France. Il a pour objectif (i) de définir des groupes fonctionnels basés sur les transferts d’eau dans les sols (la conductivité hydraulique et la rétention en eau) et (ii) de tester la complémentarité de ces groupes pour faire face à l’impact d’évènements extrêmes (pluies de mousson et sècheresse) sur la dynamique de l’eau. Des groupes fonctionnels seront définis au laboratoire (année 1) à partir des traits éco-morpho-anatomiques et l’organisation 3D des galeries des vers de terre sur 30 Megascolecidae au Vietnam et 30 Lumbricidae en France. L’assemblage de ces groupes fonctionnels sera testé dans des lysimètres au Vietnam (année 2 et 3), où seront suivis les écoulements de l’eau (verticaux et horizontaux) pendant 2 ans, couvrant des évènements climatiques extrêmes.

    Film documentaire du projet 

  • Projet QUALI-DEC: Recours approprié à la césarienne grâce à une prise de décision de qualité par les femmes et les soignants, 2020-2025

    Le recours excessif à la césarienne a des conséquences néfastes sur la santé de la mère et de l'enfant. Elle accapare également des ressources essentielles dans le monde entier et entrave l'accès universel aux services de santé. L'objectif du projet QUALI-DEC est de développer et d'évaluer une stratégie visant à mettre en œuvre des interventions non cliniques pour réduire les césariennes non médicalement justifiées en Argentine, au Burkina Faso, en Thaïlande et au Vietnam. 

    Cette stratégie combine quatre ingrédients principaux :

    • des leaders d'opinion pour mettre en œuvre des directives cliniques fondées sur des données objectives;
    • des audits de césariennes et des feedbacks pour aider les prestataires à identifier les césariennes potentiellement évitables;
    • un outil d'analyse à la décision pour aider les femmes à prendre de meilleures décisions sur le mode d'accouchement;
    • la mise en œuvre des recommandations de l'OMS sur l'accompagnement pendant le travail pour aider les femmes à accoucher par voie vaginale.

    Le projet encourage l'engagement des parties prenantes à tous les niveaux (décideurs politiques, soignants et utilisateurs finaux, c'est-à-dire les femmes) dès le début du projet afin de mettre en œuvre les différentes composantes de l'intervention, en tenant compte du contexte local, et d'assurer une maximisation des effets attendus.  Afin d'améliorer la qualité de cette mise en œuvre et l'utilisation des résultats, des actions de transfert de connaissances seront déployées. Une attention particulière sera accordée aux questions d'équité et aux considérations de genre lors des enquêtes et de l'interprétation des résultats.

    En résumé, le projet améliorera l'utilisation appropriée des césariennes et répondra à plusieurs cibles des ODD, notamment l'amélioration de la santé maternelle et néonatale et la réduction des inégalités entre et au sein des pays.

    UMR 196 - CEPED 

    Partenaires : Karolinska Institutet (Suède), University College Dublin - National University of Ireland, World Health Organization (Suisse), Centro Rosarino de Estudios Perinatales Asociacion (Argentine), Khon Kaen University, Fundacio Blanquerna (Espagne), Centre national de recherche scientifique et technologique - Institut de Recherche en sciences de la santé (Burkina Faso), Pham Ngoc Thach University of Medicine (Vietnam)

    Financement : 

    • Commission européenne (programme H2020)
    • WHO

    En savoir plus


    Fiche détaillée du projet

    https://www.qualidec.com/

    Alexandre Dumont
    alexandre.dumont@ird.fr

    Myriam De Loenzien 
    myriam.de-loenzien@ird.fr

  • Projet "Circulation non marchande, relations personnelles et changement social au Vietnam", 2019-2021

    Ce programme de recherche consiste en une étude des relations personnelles (quan hệ) dans la société vietnamienne contemporaine à travers la circulation non marchande de biens et de services. Cette dernière renvoie à l’ensemble des transferts qui se déroulent en dehors du marché et des flux étatiques officiels et dont la réalisation est subordonnée à l’existence d’une relation personnelle (don, échanges rituels, transactions cérémonielles, crédits, offrandes, tontines, entraide, corruption, etc.). La démarche consiste à partir des transferts entre les personnes pour saisir les formes de mises en relation impliquées et remonter aux régimes de régulation sociale qui président à la circulation des ressources et à l’organisation des rapports sociaux. L’objectif est de mesurer in fine le rôle et la place de la circulation non marchande et des réseaux de relations personnelles selon les espaces sociaux considérés et de voir comment ils s’articulent aux sphères étatiques et marchandes.

    Chercheurs

    PANNIER Emmanuel

    THOMAS Frédéric

  • Projet GEMMES VN - Impacts socio-économiques du changement climatique au Vietnam et stratégies d’adaptation, 2019-2023
    Kick off GEMMES Vietnam

     

    Le projet GEMMES VN a officiellement été lancé à Hanoï le 8 mai 2018 à l’Université Nationale d'Économie en présence de représentants du MoNRE (Ministère vietnamien pour les Ressources Naturelles et l’Environnement), de l’Ambassade de France et de l’Agence française de Développement (AFD),  certains s’étant spécialement déplacés de Paris pour l’événement. 

    Jalon important de la coopération entre la France et le Vietnam, il a débuté l’année des célébrations du 45ème anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays et dans le cadre de la mise en oeuvre de l’Accord de Paris. Il ambitionne de développer des stratégies de long-terme pour les pays subissant les impacts du changement climatique. Le projet se concentre sur l’évaluation de ces impacts, le renforcement de la résilience du pays et de ces capacités à s’adapter face à ces conséquences inévitables. 

    Les objectifs du projet sont

    • L’évaluation des impacts et des dégâts potentiels pour le Vietnam en fonction de différents scénarios, plus particulièrement ceux considérant l’augmentation globale de température de 1,5°C, 2°C et 3°C; 
    • L’analyse économique, sociale et politique des opportunités et défis potentiels dûs au changement climatique au Vietnam - l’analyse des différentes perceptions et réponses de la société vietnamienne à ce changement de l’environnement, ainsi que les opportunités d’investissement et de développement qui se dégagent dans certains secteurs propices à l’adaptation. 

    Compte-tenu de ces objectifs, le projet comprend six workpackages de recherche et d’activités: 

    Le premier (WP1) porte sur des ensembles de donnés et prévisions en lien avec le climat. L’objectif est de construire des prévisions spatiales détaillées sur différentes variables climatiques, sans négliger les incertitudes sur les évolutions environnementales (différents scénarios RCP - Representative Concentration Pathways - possibles et probabilités d’événements climatiques extrêmes). 

    Les workpackages WP2, WP3 et WP4 traitent de l’estimation des fonctions-réponses des variables économiques, sociales et régionales au changement climatique et à la variabilité climatique. Le WP2 porte plus particulièrement sur l’impact du changement climatique sur l’agriculture, les énergies (demande et approvisionnement); des événements climatiques extrêmes sur les infrastructures; et les stratégies d’adaptation. Le WP3 s’intéresse aux inégalités de revenus, les migrations (et la mobilité de travail), la santé et la nutrition. Le WP4 étudie des cas particuliers sous l’angle du climat: certaines parties du delta du Mékong, de la région côtière de Hoi An et de la zone maritime protégée de Nha Trang. 

    Un cinquième workpackage conçoit les impacts macroéconomiques du changement climatique et les stratégies d’adaptation. Un ensemble de fonctions-réponses issues des WP2, WP3 et WP4 sera utilisé pour simuler l’impact macroéconomique à l’échelle du groupe selon les différents scénarios de changement climatique calculés pendant le WP1. Il permettra d’envisager les dégâts au Vietnam en fonction de l’augmentation globale de température. 

    Le sixième workpackage (WP6) s’intéresse à l’adaptation au changement climatique et à sa gouvernance. Une approche croisant socio-anthropologie, géographie et étude du développement permettra d’approfondir les recherches sur les comportements d’adaptation que les études empiriques et la modélisation seules ne permettent pas de saisir complètement. Les études de terrain (Lào Cai, Cân Thơ, Bến Tre) porteront en particulier sur les perceptions des changements climatiques par les populations locales et le rôle des réseaux de relations dans les réponses au changements climatiques.  

    Dans le cadre de ce package, un séminaire d’Histoire environnementale du Vietnam (EHVN) a été mis en place  en vue de constituer un lieu de rencontre et d’échange pour construire une communauté autour des humanités environnementales

    Les partenaires du projet 

    1. L’Agence française de Développement (AFD)
    2. Le Ministère pour les Ressources Naturelles et l’Environnement (MoNRE) et notamment les représentants du Département sur le Changement Climatique (DCC)
    3. L’Université des Sciences et des Technologies de Hanoï (USTH)
    4. L’Institut pour la Recherche en Economie, sur l’Environnement et les Sciences des données (Facebook de l'IREEDS)
    5. L’Université Nationale d’Economie (NEU)
    6. Toulouse School of Economics (TSE)
    7. L’Initiative vietnamienne pour la Transition Énergétique (VietSE)
    8. L’Institut de Recherche pour le Développement du Mékong (MDRI)
    9. L’Université de Can Tho (CTU)
    10. Le Centre national de la recherché scientifique (CNRS)
    11. L’Université des Sciences Sociales et Humaines (USSH)
    12. L’Ecole Francaise D’Extreme-Orient (EFEO)
  • Projet COMPOSE - Construire un Observatoire des Matières Plastiques et de leurs Occurrences dans la Société et l'Environnement, 2019-2021

    Contexte

    En 2015, le Vietnam se classait au 4ème rang mondial des pays émettant la plus grande quantité de plastique dans les océans. Malgré une prise de conscience grandissante concernant les dangers de cette pollution, très peu de connaissances fiables existent sur les causes et les circuits de ces émissions. Le manque de recherches interdisciplinaires sur le sujet se traduit par une quasi absence de données facilement accessibles et de connaissances scientifiques.

    Fort de ce constat, l’IRD et ses partenaires universitaires (HCMUT, HAU) avec l’appui des collectivités locales (DONRE HCMV), ont été pionniers dans la mise en œuvre de mesures scientifiques de la pollution des milieux aquatiques par les plastiques (projet Saigon River) et d’études scientifiques des circuits informels de collecte et de recyclage du plastique à Hanoi (projet RecycUrbs).

    Naissance du projet

    Le projet COMPOSE est né dans la continuité de ces travaux, en partenariat avec l’Ambassade de France au Vietnam, engagée dans une démarche ambitieuse sous le label “Ambassade Verte”, ainsi que des partenaires de la société civile choisis pour leur engagement dans ce domaine (PRX, UICN, ICISE). Ce projet COMPOSE vise ainsi à améliorer la production et la diffusion de connaissances scientifiques, afin d’informer et sensibiliser les citoyens et décideurs publics vietnamiens sur la pollution de l’environnement par les matières plastiques.

    Objectif général

    L’objectif de ce projet est d’obtenir une mesure précise et continue de la pollution par les plastiques au Vietnam, en associant recherche scientifique, renforcement des capacités et campagnes de sensibilisation. A terme, ce projet a pour but de créer un observatoire de la dynamique sociale et environnementale du plastique au Vietnam.

    Bénéficiaires du projet

    Dans un premier temps, les bénéficiaires du projet seront les chercheurs et étudiants formés au sein du réseau de laboratoires vietnamiens identifiés par l’IRD. Dans un second temps, via les réseaux et canaux de diffusion des autres partenaires du projet (PRX, UICN, ICISE et Ambassade de France au Vietnam), les bénéficiaires finaux seront la jeunesse, les décideurs publics, le grand public et les chambres de commerce.

    Actions

    Volet 1 Collecter des données fiables et accessibles en créant un réseau de laboratoires

    • Identification d’un réseau scientifique vietnamien spécialisé sur les interactions société-environnement
    • Equipement de 7 laboratoires du réseau
    • Formation des chercheurs et techniciens à l’acquisition de données sociales et environnementales
    • Création d’une base de données ouverte

    Volet 2 Renforcer les capacités de production et publication de connaissances scientifiques pertinentes

    • Mise en place d’une veille bibliographique
    • Rédaction d’un protocole expérimental
    • Evaluation de la donnée produite par groupes de travail et échange d’expériences
    • Formation des chercheurs à la critique de données et à la publication scientifique
    • Production de rapports, publications, supports scientifiques

    Volet 3 Diffuser les connaissances acquises et construites sous forme d’informations, pour la sensibilisation des autorités publiques, du secteur économique privé et le grand public

    • Identification des bénéficiaires finaux
    • Identification des besoins en diffusion d’informations des partenaires du projet
    • Réalisation de supports d’information et de sensibilisation
    • Organisation de sessions de sensibilisation

    Financement

    643K euros
    Ce projet est financé spécifiquement par le Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain (FSPI) du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères (MEAE).

    Partenaires

    Ambassade de France au Vietnam site

    Institut de Recherche pour le Developpement (IRD au Vietnam)

    Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN au Vietnam

    Paris Region Expertise (PRX au Vietnam)

    Centre International de Science et D'education Interdisciplinaires (ICISE)

    Exposition "Matières plastiques : des vies sauvages" 

    Film documentaire concernant ce projet

  • Projet "Océanographie Côtière au Vietnam", 2015-2023

    Les activités du LEGOS au Vietnam ont démarré avec le projet HAIPHONG (EC2CO, 2008-2011). Elles se poursuivent avec plusieurs projets de recherche en océanographie côtière, de l'échelle locale (estuaire, baie, plage) à l'échelle régionale. Nos objectifs scientifiques sont les suivants :
    •    Améliorer la connaissance des processus hydro-sédimentaires estuariens et côtiers (compréhension et formulation des mécanismes d'érosion, d'agrégation et de transport de particules en suspension).
    •    Développer les outils d’observation et d’analyse adaptés, en particulier en optique marine et télédétection.
    •    Modéliser et comprendre le fonctionnement, la variabilité à différentes échelles (journalière à décennale) et l’évolution à long terme de la dynamique océanique en mer de Chine du Sud et dans le Golfe du Tonkin.
    •    Etudier la réponse du transport sédimentaire et des écosystèmes pélagiques marins à la dynamique et à sa variabilité.
    Nous utilisons conjointement les mesures in-situ, l'observation satellitale et la modélisation numérique dans une démarche intégrée. Ceci permet d’aborder les différentes composantes du système marin et leurs interactions: dynamique océanique et atmosphérique, sédiments, écosystèmes. A sub-méso ou méso-échelle, les simulations hydrodynamiques sont menées avec le modèle régional ROMS, couplé avec des modèles atmosphériques, biogéochimiques ou sédimentaires, en fonction des processus et zones d’études. En zone littorale, d’autres modèles plus adaptés seront employés.

    Film documentaire concernant ce projet

  • Projet CARE-RESCIF-Saigon River, bas Mékong : Hydrodynamique sédimentaire, transport des polluants, vulnérabilité, 2015 - 2020

    Les activités de recherche menées visent au renforcement des capacités d'étude de la Saigon River et du bas-Mékong, à partir de mesures de terrain, d'analyses en laboratoire et d'outils de simulation numérique. Nous attachons également une importance particulière au développement d'outils adaptés à la surveillance du milieu, et à l'évaluation de son évolution et des risques associés.

    Ce projet bénéficie du soutien de la région Auvergne-Rhône Alpes et est réalisé en étroite synergie avec le PADDI, organisme de coopération décentralisée du grand-Lyon facilitant le transfert de nos recherches auprès des organismes publics locaux.

    Chercheurs

    Nicolas Gratiot
    Emilie Strady
    P. Marchesiello,
    J. Aimé

  • Projet "Suivi à long terme et modélisation d’un bassin versant agricole expérimentale au Vietnam dans la cadre MSEC (Multi-Scale Environmental Changes)", 1998 - 2022

    Le Changement Climatique a conduit à s’intéresser à la fragilité des systèmes naturels et à développer des recherches sur le long-terme pour répondre aux attentes nationales et régionales de gestion du territoire. Cela représente une opportunité importante pour changer de paradigme de réflexion sur les modes de production agricole et la gestion de bassin versant.
    Une question générique en découle :Comment améliorer la productivité agricole et sa compétitivité sur les terres de pente dans une démarche socialement acceptable et dans le respect environnemental des eaux et des sols dans les zones de montagne en Asie du Sud-Est ? 
    Les activités de recherche sont basées sur une compréhension couplée des processus agro-écologiques et biogéochimiques dans des petits bassins versants agricoles emboîtés, via des travaux sur la dynamique de l’érosion et la modélisation hydrologique à l’échelle du versant.

    Chercheurs participant au projet

    BOTTINELLI Nicolas, biophysicien des sols, depuis 2015.
    CLEMENT Floriane, sciences sociales, 2005-2008.
    HENRI-DES-TUREAUX Thierry, hydrologue, 2006-2010.
    JANEAU Jean-Louis, hydroécologue, 2011-2015.
    JOUQUET Pascal, biologiste pédologue, 2006-2011.
    LAISSUS Mathieu, agronome, 2009-2010.
    MAEGHT Jean-Luc, biophysicien des sols, depuis 2015.
    MASSELIS Guillaume, VIA, ingénieur en environnement, depuis 2018
    ORANGE Didier, hydrologue géochimiste, 2001-2013.
    PODWOJEWSKI Pascal, pédologue géochimiste, 2002-2006.
    ROCHELLE-NEWALL Emma, microbiologiste biogéochimiste, 2011-2013

    Films documentaires concernant le projet

     

Portfolio

Depuis 1995, l’IRD a travaillé sur de nombreux projets avec ses partenaires vietnamiens. Les principaux projets terminés sont: 

 

  • Projet HoanKiemAir, 2019-2020
    maquette Hoankiem Air

    Selon l’organisation mondiale de la santé, la pollution de l’air, notamment en zone urbaine, est le principal risque environnemental pour la santé dans le monde, cause d’environ un décès sur 6. La prise de conscience de l’ampleur de ce phénomène, en particulier dans les pays en voie de développement où l’on assiste à un développement urbain accéléré et parfois anarchique, est récente et encore confuse. La difficulté rencontrée par les aménageurs urbains tient non seulement à la diversité des solutions possibles (développement de transports collectifs, aménagement des infrastructures, modification des réglementations) mais aussi à leur acceptation par les habitants concernés par le risque et souvent mal ou pas informés sur leurs effets. Une meilleure concertation entre aménageurs et habitants s’avère donc être une étape nécessaire pour ne pas aboutir à des solutions qui soient rejetées ou incomprises, voire contre-productives. Cette étape se heurte cependant à l’incertitude concernant les évolutions possibles de la ville et à la grande complexité des phénomènes étudiés: leur compréhension, leur analyse, et leurs projections dans des futurs possibles constituent à l’heure actuelle un véritable défi scientifique.
     
    L’UMI UMMISCO (IRD) a mis en place depuis de nombreuses années des projets de modélisation et simulation qui se proposent d’aborder ce problème d’information et de concertation en développant des dispositifs innovants d’appui à la concertation, basés sur des simulations interactives du trafic urbain et de son impact en termes de pollution atmosphérique. Ces outils permettent à des acteurs de définir et d’explorer ensemble différentes solutions d’atténuation (type de trafic, extension de zones piétonnes, etc.).

    Dans le cadre du projet HoanKiemAir, nous avons construit un premier prototype sur le Vietnam, composé d’une maquette 3D de l’arrondissement de Hoan Kiem sur laquelle seront projetées des cartes interactives construites en temps réel par la simulation de modèles (trafic routier et pollution atmosphérique) implémentés en utilisant la plate-forme de modélisation et simulation GAMA développée depuis plus de 10 ans notamment en collaboration entre la France (notamment l’IRD) et le Vietnam. 

    En rendant visible et quasiment palpable (via la maquette 3D) la pollution atmosphérique liée au trafic urbain, ce dispositif a pour objectif de sensibiliser décideurs et grand public à la problématique de la pollution de l’air en milieu urbain. Interactif, le dispositif permettra également de montrer l’impact des solutions possibles (nombre de véhicules en circulation, aménagements urbains) dans la mitigation de cette pollution. En particulier, l’objectif sera de pouvoir montrer l’impact sur le trafic (et donc sur la pollution) de la piétonisation des abords du lac Hoan Kiem le week-end en offrant au public le choix entre plusieurs scénarios d’aménagement (abords immédiats, abords étendus, etc.). 

  • Projet ESCAPE - Exploring by Simulation Cities Awareness on Population Evacuation, 2016-2020

    L’urbanisation croissante à l’échelle mondiale s’accompagne d’une augmentation des vulnérabilités des populations à des événements naturels ou technologiques extrêmes, du fait du nombre de personnes et de biens potentiellement affectés. Les évacuations horizontales massives font partie des stratégies pour protéger les populations face à ces aléas. Cependant, les risques liés à un déplacement massif dans un environnement potentiellement perturbé et un contexte de stress, sont élevés : refus de l’évacuation, accidents, exposition directe à la catastrophe, troubles à l’ordre public, paralysies des services de secours. Si en France une réflexion a été amorcée dans le contexte des Territoires à Risque important d’Inondation, elle n’est pas généralisée à tous les types de risques, principalement du fait de la faible probabilité d'occurrence d’autres évènements extrêmes. Peu de moyens prospectifs sont donc disponibles pour permettre aux responsables politiques et opérationnels de comprendre et d’anticiper les enjeux liés à la conception de plans d’évacuation. C’est à ce problème majeur que s’attaque le projet ESCAPE dont l’objectif est de contribuer à la conception de systèmes d’aide à la décision dans le cas d’évacuations massives.
    Le coeur de notre proposition est constitué d’un couplage entre systèmes d’information géographiques (SIG), modélisation multi-échelle à base d’agents et méthodes d’explorations de simulation, mis en œuvre sur des cas d’études, avec l’objectif de générer des simulations réalistes pour permettre à des décideurs de tester ou d’explorer différentes stratégies d’évacuation. A partir d’informations géographiques et démographiques, d’un simulateur de comportements de mobilité et de gestion du trafic selon différentes stratégies d’évacuations (totale ou partielle, par vagues ou synchrone), nous établirons des diagnostics relatifs au temps d’évacuation et identifierons les possibles contraintes locales de ces évacuations. Ce travail passera par l’exploration à différentes échelles de l’émergence de comportements collectifs qui seraient potentiellement perturbateurs de l’évacuation et par l’analyse des solutions envisageables pour limiter leur impact sur la dynamique de l’évacuation. Dans un souci de discussion avec les agences de gestion des risques, nous prévoyons le développement de démonstrateurs pour chacun des cas d’étude qui serviront de support de discussions, tout au long de la réalisation du projet. Ils permettront d’identifier précisément, lors d’exercices de simulation, les enjeux présents dans chaque cas d’étude et les besoins des différents intervenants.
    Le produit final ESCAPE se composera ainsi de deux parties. La première sera un ensemble d’extensions à la plate-forme de modélisation et simulation GAMA, qui auront pour caractéristique d’être génériques et réutilisables. La deuxième comportera l’ensemble des démonstrateurs, construits en utilisant les extensions précédentes. Ces deux parties offriront les moyens pour définir : (1) les données spatiales (structures topologiques et modes d’occupation du sol), sociales (génération et localisation des populations à des échelles fines) et des bases de connaissances sur les dynamiques de flux (points de comptage, flux horaire) ; (2) les données concernant l’aléa, sous la forme de fichiers issus d’un SIG (cartes d’aléas) ou d’un modèle qui simule l’évènement ; (3) des bases de données sur les connaissances et les compétences des agents selon leurs statuts (citoyen, service de secours, gestionnaire de crise). Cette base de connaissance intégrera le Plan Communal de Sauvegarde de la zone d’étude, le cas échéant ; (4) une architecture cognitive qui permettra de modéliser des comportements complexes liés à la mobilité en situation de crise et à la gestion de l’évacuation ; (5) le cadre d’exploration et de visualisation de simulations d’évacuation, en prenant différents points de vue, à différentes échelles et suivant divers indicateurs de sorties.

  • Résistance des plantes aux bioagresseurs (UMR 186 IPME), 2012-2017

    Les enjeux majeurs du développement concernent la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté, l’intensification écologique et les changements climatiques. Deux axes sont principalement sollicités: (a) l’amélioration et la défense des plantes, (b) la biologie intégrative et la génomique pour l’amélioration des plantes cultivées.

    Dans ce contexte, la lutte génétique, fondée sur la création/amélioration variétale, occupe une place privilégiée. Elle permet d’augmenter la diversité génétique naturelle des résistances disponibles par introduction, dans les lignées cultivées, de gènes de plantes sauvages, voire par pyramidage de gènes R, et de réduire l’utilisation de pesticides contribuant ainsi à la réduction des nuisances pour l’environnement et à celle du coût des productions agricoles. L’UMR 186 RPB est fortement impliquée dans l’enseignement à l’USTH, avec la co-direction de 3 modules d’enseignement, et a développé un réseau de phytopathologistes en Asie, « Surveillance Network on Rice Health in South East Asia » (SUNRISE), impliquant des chercheurs de l’IRRI, du Vietnam, du Laos et du Cambodge.

    Au Vietnam, l’UMR RPB mène 4 projets.

    Projet VIRUS EMERGENTS DU RIZ

    Objectifs :Caractérisation de la diversité virale du RGSV (Rice grassy stunt virus) et du RRSV (Rice ragged stunt virus), compréhension des relations intra-hôtes en condition d’infection mixte ; Identification de cultivars de riz résistants.

    Partenaires :PPRI, UMR MIVEGEC

    Financements :GDRI CNRS (2009-2012), bourse BEST-IRD (2009-2012), PHCHoa Sen LotusMAE (2011-2012), LMI RICE -IRD (2011-2014), PPR SELTAR, fonctionnement Equipe Emergence.

    Projet VIRUS

    Objectif :Développement d’une nouvelle stratégie de résistance par RNAi (RNA interférence) pour lutter contre les virus RGSV et RRSV.

    Partenaires :LMI RICE, PPRI.

    Financement :bourse de thèse IRD, fonctionnement Equipe Effecteurs - Cibles et LMI RICE.

    Projet NEMATODES

    Objectif :Etude de la diversité des nématodes phytoparasites obligatoires (Meloidogynespp.) inféodés aux riz (projet de thèse de Malyna Suong, bourse ARTS-IRD 2014-16) et des mécanismes de défenses des plantes aux nématodes.

    Partenaires :HUA et LMI Rice (Vietnam), RUA (Cambodge), MOAF (Laos), IRRI (Philippines) et JHI (Ecosse).

    Financement: Bourse de thèse IRD (ARTS), fonctionnement LMI RICE, BioAsie (2013-2014), Fonctionnement Equipe Effecteurs – Cibles, British Council (2014).

    Projet BACTERIES

    Objectif :

    • Caractérisation des gènes de sensibilité du riz àXanthomonasoryzaepv. oryzae (Xoo), agent causal de la bactériose vasculaire du riz.
    • Identification de certains gènes de la plante potentiellement cibles directes d'effecteurs de type TAL desXoo. Leur analyse fonctionnelle constitue le projet de thèse de Tuan Tu Tran (2012-2015).

    Financement: Bourse de thèse du Vietnam (VIED 322) complémentée avec support GRiSP.

  • Biotechnologies and agricultural markets in Vietnam: intellectual property, quality standards and collectives actions

    Since 1994, Vietnam’s Government decided to make biotechnologies a tool of scientific and economic transformation of the country. In agriculture, the fulfilment of this objective is now a reality in the farmers’ fields since the Ministry of environment and natural resources issued the first approvals for commercial GM crops in 2014. In this context, this program aims to observe the impacts of biotechnologies on agricultural markets in Vietnam.

    Research goals

    To address these issues, the program is hosting by the LMI Rice, and will focused onto two important market drivers of plant innovation: intellectual property rights and quality standards.

    Intellectual property rights (IPRs) are tools for private appropriation, but more and more academic works show that IPRs on living forms can’t be an exclusive property but must be rethought as abundle of rights, given different usage rights to different users. Nevertheless, patents often give exclusive rights to their holders that limit (some say threaten) access to new genetic traits. This is an important stake that the project will handle in Vietnam with a particular attention to thecollective actionsof scientists and breeders to protect their innovations while keeping genetic resources and knowledge inopen access.

    Mandatory and voluntary quality standards have also strong effects on resource appropriation and market concentration especially in seeds markets. They potentially jeopardize access to market to small farmers who could not reach the standard requirements, while new emerging large-scale commercial enterprises (with more capital, more knowledge and more technology) seem to be in a better position for implementing the new standards of biosafety and environmental sustainability. But, as in the case of IPRs, it’s very important to study the differentcollective actionsof different stakeholders to produce fair norms, accepted by all users willing to defend the quality and reputation of their products, not only in organic or fair-trade value chains, but also in safety food certification.

    Local partners

    Agricultural Genetics Institute(AGI), Pham Van Dong, Co Nhue, Tulem Hanoi, Vietnam;

    University of Science and Technology of Hanoi(USTH), 18 Hoang Quoc Viet, Cau Giay, Hanoi.

    Funding

    • Assigment of Frédéric Thomas to AGI, in the premises of the LMI Rice from the 1st September 2015 until the 31th August 2017
    • Ongoing operational budget of UMR Paloc and LMI Rice
    • ANR Govenpro (The history of the environmental governance by means of property) coordinated by Fabien Locher (CNRS) and Frédéric Thomas (IRD)
  • Rôle des virus dans la santé des coraux (UMR 248 MARBEC), 2012-2016

    Les écosystèmes coralliens déclinent dramatiquement depuis 30 ans sous l’effet conjugué du réchauffement climatique et de la pression anthropique. Nos travaux visent à comprendre le rôle que jouent les microorganismes (notamment les virus et bactéries) qui résident à la surface des coraux, et déterminer leur sensibilité aux perturbations environnementales.

    Activités en cours et résultats

    Plusieurs études in situet expérimentales sur diverses espèces coralliennes (baies d’Ha Long et de Nha Trang) ont permis de montrer que le mucus des coraux abrite des communautés virales et bactériennes extrêmement abondantes (> 107 /mL de mucus), dont l’activité et la diversité apparaît comme très spécifique et distincte de celles des organismes de la colonne d’eau. Les travaux visent maintenant à élucider si les virus sont susceptibles de protéger les coraux contre les infections opportunistes ou si, au contraire, ils favorisent leur déclin.

    Projets en cours

    PATRICIA(2014-2017) : Le Paradoxe viral dans les écosystèmes coralliens : le cas de la Baie de Nha Trang (Vietnam) (PI :Y Bettarel, Fondation Total)

    DALIDA(2015-2017)Ecogénomique des virus dans les récifs coralliens de Phu Quoc et Con Dao (Vietnam)(PI Y Bettarel, PHC Hoa Sen)

    Partenaires

    IMER, IO, NIHE, IBT

  • LMI RICE « Rice Functionnal Genomics and Plant Biotechnology », 2011 - 2015

    Le Vietnam est actuellement le second exportateur de riz au monde. A ce titre la culture du riz au Vietnam revêt une importance capitale, pour le pays lui-même, mais aussi parce qu’elle contribue fortement à assurer la sécurité alimentaire des pays Asiatiques. Les deux grands bassins de production de riz au Vietnam que sont les deltas du Mékong et du Fleuve Rouge sont particulièrement menacés par le réchauffement climatique. Ceci se traduit d’une part par une baisse importante du niveau de ces fleuves créant un manque d’eau pouvant aller dans certains endroits jusqu’à l’établissement d’une sécheresse et d’autre part une remonté des eaux de mer qui entraine une contamination des sols par le sel. La riziculture au Vietnam est aussi grandement affectée par l’émergence régulière de nouveau virus, provoquant de très fortes pertes de rendement, contre lesquels aucun traitement phytosanitaire n’est efficace. L’adaptation de la riziculture à des agrosystèmes moins irrigués, laisse aussi prévoir une augmentation des problèmes liés aux infections par les nématodes qui eux aussi provoquent de fortes baisse de rendement et peuvent par ailleurs être les vecteurs de maladies virales.

    Objectifs

    Le premier objectif de ce laboratoire est de traiter des questions de recherche fondamentales pour dans un second temps contribuer à développer des variétés de riz capables de mieux produire en condition de stress. Les problématiques liées à la résistance aux stress biotiques seront traitées en association avec des chercheurs appartenant à l’UMR RPB (UM2/IRD) et à l’Institut de Protection des Plantes d’Hanoi (PPRI, VAAS).

    Le second objectif est de faire du LMI une plateforme ouverte en biotechnologie et génomique fonctionnelle végétales pour faciliter l’émergence de nouveaux projets de collaborations. Nous espérons de ce fait faire du LMI un dispositif structurant de recherche au niveau local, mais aussi entre la communauté scientifique Française portée par le consortium USTH et cette région du monde via le réseau de collaboration qu’entretien l’IAG avec les autres pays de l’Asie du Sud-Est notamment.

    Enfin le troisième objectif du LMI est de contribuer à la formation des étudiants Vietnamiens tant au niveau du master qu’au niveau du doctorat. La mise en place du LMI en partenariat avec l’Université des Sciences et Techniques d’Hanoi (USTH), offre une occasion exceptionnelle de mettre en place une opération ambitieuse de recherche et d’enseignement en Asie du Sud-Est grâce à un partenariat fédérant d’une part les deux principales UMR UM2/IRD travaillant dans le domaine des sciences du végétal de Montpellier à plusieurs Instituts de Recherche Agronomique de la VAAS (IAG, PPRI) et à l’USTH ( voir schéma général).

    Le développement de ces projets permet de fédérer au sein du LMI une large gamme de compétences en génomique fonctionnelle du riz des chercheurs de Montpellier venant s’ajouter aux compétences des chercheurs Vietnamiens en biotechnologie, génétique et pathologie du riz. La réalisation concomitante de ces projets permettra de dégager en terme scientifique une valeur ajoutée aux interfaces: étude comparative des processus contrôlant la ramification au niveau de la panicule et de la racine, étude comparative des mécanismes impliqués dans le développement constitutif ou en réponse aux nématodes des racines, utilisation des protéines suppresseurs de silencing virales pour découvrir de nouveaux micro ARN et gènes impliqués dans le développement des panicules ou des racines, optimisation des vecteurs pour induire un silencing fort et spécifique dans la plante.

    Activités en cours et résultats

    Le LMI RICE a pour premier objectif de développer une recherche originale de génomique fonctionnelle comparative visant à identifier des gènes majeurs impliqués dans la productivité et la résistance aux stress du riz. Ces choix répondent aux priorités exprimées par nos partenaires Vietnamiens et doivent contribuer à apporter in fine des solutions aux principaux défis que doit affronter la riziculture au Vietnam. Cette recherche s’appuie sur les expertises complémentaires en génomique fonctionnelle, biologie moléculaire, ingénierie génétique, pathologie et génétique que possèdent les chercheurs impliqués des UMR DIADE et RPB, de l’IAG et du PPRI. L’une des originalités de ce projet consiste aussi à s’appuyer sur une approche comparative utilisant la diversité naturelle existant au sein de plusieurs espèces de riz (sauvages, O. barthiiO. rufipogon et cultivés, O. glaberrima et O. sativa), de population de riz vietnamiens (le nord Vietnam présente l’avantage d’être au cœur de la zone de domestication d’O. sativa) pour découvrir de nouveaux gènes et des formes alléliques d’intérêt. Ces approches doivent déboucher sur des actions d’amélioration, soit par le biais de programmes de sélection, soit par ingénierie génétique qui seront relayées par nos partenaires Vietnamiens. Ces recherches permettront en outre de faire avancer les connaissances fondamentales sur les mécanismes du développement et de la résistance des plantes aux bioagresseurs, ainsi que sur les processus de l’évolution et de la domestication du riz. Quatre point d’entrées ont été retenus, deux concernent des processus liés au développent, deux concernent des points reliés à la résistance aux bioagresseurs. Le fait que les agents pathogènes étudiés dérégulent les gènes impliqués dans le contrôle du développement permet d’identifier des interfaces scientifiques originales et propres à ce projet de LMI.

    Ramification de la panicule et productivité

    Le nombre de grains par panicule est un des caractères majeur qui détermine la productivité. Il dépend du niveau de ramification de la panicule. Des approches de recherche de QTL dans des populations de ségrégation entre différentes variétés d’O. sativa ont déjà permis d’isoler quelques gènes et leurs variant alléliques impliqués dans la ramification de la panicule du riz (Chuck and Bortiri; Miura et al.; Doust, 2007; Barazesh and McSteen, 2008). Pour en isoler de nouveaux, nous nous proposons d’utiliser la variabilité naturelle au sein du genre Oryza pour ce caractère : il existe en effet une gradation du niveau de ramification de la panicule entre les espèces sauvages (O. Barthii, O. rufipogon) peu ramifiées, cultivées africaines (O. glaberrima), intermédiaires, et asiatique (O. sativa), où l’on rencontre des variétés présentant des panicules moyennement à très ramifiées. Le développement paniculaire sera étudié du point de vue morpho-cytologique d’une part et d’autre part au travers de la diversité structurale et fonctionnelle d’un certain nombre de gènes candidats orthologues de gènes déjà identifiés chez d’autres plantes pour être impliqués dans les processus de différenciation des méristèmes au niveau des inflorescences ou issus de nos propres travaux (banque d’EST d’inflorescence de riz) (Thompson and Hake, 2009). Les patrons d’expression corrélés avec des évènements de différenciation de méristèmes au niveau des panicules sont étudiés. La diversité allélique de ces gènes sera recherché dans une collection de variétés de riz aux architectures paniculaire contrastées afin d’identifier des formes allélique associées à une ramification paniculaire importante. L’implication fonctionnelle de ces formes allélique dans le contrôle du développement paniculaire sera validée par approches de génomique fonctionnelle. Les allèles ainsi identifiés pourront être utilisés dans les programmes de sélection.

    Ramification du système racinaire et tolérance au stress hydrique

    Un système racinaire dense et profond permet à la plante de mieux utiliser les ressources hydriques du sol et de tolérer un stress hydrique passager. Le système racinaire du riz est principalement composé de racines adventives prenant naissance à la base de la tige (Coudert et al., 2010). Le criblage de banques de mutant d’insertion a permis d’identifier 3 gènes contrôlant la différenciation des racines adventives chez le riz dont l’un code pour le facteur de transcription CRL1 (CrownRootLess1) (Inukai et al., 2005; Liu et al., 2005). Dans cette étude nous nous proposons de caractériser de nouveau gènes impliqués dans la différenciation et le développement des racines nodales en caractérisant fonctionnellement les gènes régulés par CRL1 et en étudiant leur diversité génétique dans une collection de variétés de riz aux architectures racinaires contrastées (variétés de riz sauvages, cultivées africaines et asiatiques surtout Vietnamiennes). Des études comparatives de transcriptome ont permis d’identifier plusieurs dizaines de gènes régulés par CRL1 (nos travaux). Nous nous proposons d’identifier parmi ces gènes ceux qui constituent des cibles directes de CRL1 et qui sont impliqués dans le développement des racines adventives par plusieurs approches complémentaires : analyse par QPR de l’expression de ces gènes en réponse à l’auxine (qui induit CRL1) dans le WT et le mutant crl1, analyse du domaine d’expression par hybridation in situ au niveau des bases de tiges, criblage des mutants d’insertion en regard du développement racinaire. Ces approches devraient permettre de préciser le réseau de régulation de gène contrôlé par CRL1 et d’identifier de nouveaux gènes de développement des racines adventives. La diversité allélique des gènes les plus intéressants sera étudiée dans une population de variété de riz en regard de la variabilité de l’architecture de l’appareil racinaire. Nous espérons ainsi identifier des formes alléliques associées à des caractères de densité de l’appareil racinaire favorable à une meilleure tolérance au stress hydrique, qui pourront être introduit dans les programmes de sélection (Sanguineti et al., 2007; Zhu et al., 2008).

    Ingénierie de la résistance du riz aux virus 

    Ces dernières années plusieurs nouvelles souches virales sont apparues au Vietnam et affectent grandement la riziculture (Du et al., 2005). Les gènes de résistance aux virus sont peu fréquents et souvent rapidement contournés. Nous souhaitons donc développer une recherche visant à développer par ingénierie génétique des résistances multiples et durables contre les infections virales (Shimizu et al., 2009). Ceci passe au préalable par une étude et une connaissance de la diversité de ces virus et de leur biologie (notamment leurs mécanismes de résistance à l’interférence de l’ARN). Dans ce projet nous focaliserons principalement sur deux virus sévissant particulièrement au Vietnam le Rice grassy stunt virus (RGSV, Tenuivirus) et le Rice ragged stunt virus (RRSV, Phytoreovirus). Des souches de ces virus seront collectées au Nord et au Sud Vietnam puis séquencées. Les zones variables et conservées du génome de ces virus seront ainsi identifiées (Fargette et al., 2008). Ces études permettront d’identifier des zones du génome viral à cibler par RNA interférence. Les stratégies d’ARN interférence seront mise en place dans le riz par transgénèse en utilisant des constructions simples ou des vecteurs ciblant simultanément plusieurs gènes viraux (Curtis and Grossniklaus, 2003; Lacombe et al., 2008). Les résistances induites seront analysées quand à leur efficacité et leur durabilité. Les résistances ainsi induites pourront être pyramidées et introduites par introgression dans différentes variétés.

    Résistance du riz aux nématodes

    Les nématodes provoquent de lourdes pertes de rendement chez le riz, particulièrement en condition de manque d’eau. L’objectif est de préciser les effecteurs majeurs tant du côté nématode que du côté de la plante, impliqués dans l’établissement de l’interaction, afin à terme de les inactiver par RNA interférence. En utilisant des systèmes d’interaction compatible (O. sativa) et incompatible (O. glaberrima) des approche de metabolomique et de transcriptomique ont permis d’identifier des effecteurs clé secrétés par le nématode et ouvrent la voie à l’identification de gènes, impliqués chez la plante dans le contrôle de modification du développement racinaire permettant la différenciation de cellules géantes nécessaires à la vie et à la reproduction du nématode (Bellafiore et al., 2008; Bellafiore and Briggs, 2010). Le rôle exact de ces effecteurs et de ces gènes de développement racinaire seront étudié par des approches de génétique directe et inverse (Rosso et al., 2005). Enfin la variabilité nucléotidique des gènes codant les effecteurs les plus importants sera étudiée dans une collection d’isolat de souches de nématode collectées au Vietnam et mise en relation avec la virulence des nématodes. Ces connaissances devraient permettre de concevoir de nouvelles stratégies utilisant l’induction de l’ARN interférence dans la plante contre des gènes clés impliqué dans la virulence des nématodes, afin de créer des variétés de riz résistantes à ceux-ci (Huang et al., 2006).

    Enseignement et formation

    Dès son arrivée au Vietnam Pascal Gantet a été impliqué dans le démarrage de la première année du Master Biotechnologie-Pharmacologie de l’USTH dont il est responsable. Il a coordonné la mise en place de l’emploi du temps des 17 missionnaires Français qui se sont succédés et en relation avec le Dr. Quyen Dinh Thi des intervenants Vietnamiens. Un point fort de cette activité à été l’accueil et la réalisation au sein du LMI RICE, conformément à la mission des LMI d’appuyer la formation au Sud, des travaux pratique de biotechnologie et génomique végétales (25 heures en tout environ).

    Financements

    IGA

    IRD, UMR 232 DIADE

    UM2

    USTH

    Participants

    Pr. Pascal GANTET, UMR 232 DIADE

     Pr. DO Nang Vinh, NKLPCB, IAG

    Le Thi Van Anh, PhD student UM2, UMR 232 DIADE,

    Pré Martial, ATER UM2

    TA Kim Nhung, PhD student UM2, UMR 232 DIADE,

    Nguyen Thanh Duc, PhD student, UMR 186 RPB

    Nguyen Vu Phong, PhD Student, UMR 186 RPB

     

  • L’essor des villages de métier et le processus de périurbanisation dans le delta du fleuve Rouge (UMR 196 CEPED) 2008-2011

    Hà Nội est restée confinée dans un espace limité jusqu’au début des années 1990. Depuis lors, on assiste à un processus de « rattrapage urbain » pour qu’elle obtienne le statut de métropole internationale. Cette extension urbaine s’opère sur des marges rurales, densément peuplées aux activités productives diversifiées. Plus de 500 villages ont développé des activités artisanales et semi-industrielles. Ces activités très variées (vannerie, métallurgie, textile, transformations de produits agricoles) très consommatrices de main-d’œuvre s’opèrent dans un milieu résidentiel déjà très sollicité pour l’habitat. De plus, une ceinture verte spécialisée dans le maraîchage approvisionne la capitale et occupe une population nombreuse.

    Objectif du programme

    Depuis 2009, dans le cadre de l’ANR « les suds », nous étudions dans quelles conditions (gouvernance locale, foncières et de législation environnementale) Hà Nôi peut-elle s’étendre sur ses marges périurbaines et intégrer les villages de métier en maintenant leurs dynamiques économiques et démographiques fondées sur la pluri-activité et la flexibilité de l’embauche d’une main-d’œuvre nombreuse. Comment l’intervention de nouveaux acteurs dans le développement urbain (promoteurs privés, vietnamiens et étrangers) risque de remettre en cause la pluri-activité liée à l’agriculture et donc la capacité d’embauche d’une main-d’œuvre pléthorique dans les villages de métier, et la politique de protection contre les inondations que l’Etat vietnamien avait mise en place depuis plusieurs siècles ? Comment les villageois expropriés se reconvertissent-ils, ou tout au moins pallient la perte de leurs terres agricoles ? Le tourisme culturel peut-il être un moyen de revaloriser ces villages et leurs activités ?

    Justification

    Dans un contexte politique où les autorités nationales et provinciales s’interrogent sur les modalités d’un contrôle de l’expansion de Hanoi et des moyens pour maintenir la population rurale sur place, le thème des villages de métier est d’actualité et une évaluation des capacités des villages de métier à contenir la population rurale et à dynamiser le développement économique dans les campagnes surpeuplées, dans un contexte environnemental soutenable, parait nécessaire.

    Financements

    ANR PERISUD « Dynamiques territoriales à la périphérie des métropoles des Suds ».

    IRD, UMR 196 CEPED

  • Accès et partage des ressources phytogénétiques au Vietnam (UMR 208 PALOC), 2006-2011

    La conservation des ressources génétiques est devenue un enjeu d’échelle planétaire sous les effets conjugués d’une érosion génétique accélérée, du développement des biotechnologies et de la mise en place de droits de propriété intellectuelle sur le vivant. Depuis la Convention sur la diversité biologique et les accords ADPIC, l’accès à ces ressources et le partage des bénéfices qui en découlent (pour les industries utilisatrices) avec les populations autochtones (qui ont participé à leur conservation) sont devenus des sujets très débattus entre les pays développés et en développement.

    Objectifs des recherches

    Comment ces contraintes environnementales globales et la gouvernance internationale de la biodiversité se traduisent localement pour les populations paysannes ? L’entrée récente du Vietnam dans l’OMC l’a conduit à développer un droit des brevets sur les ressources génétiques nationales et des droits pour les obtenteurs de variétés végétales nouvelles. Nous étudions les impacts économiques et sociaux de ces nouvelles réglementations ; il s’agit d’en mesurer les effets en termes de conservation de la biodiversité agricole ex situ (banque de gènes) et in situ (gestion participative paysanne, etc.).

    Le programme ABS au Vietnam vise à collecter, diffuser et échanger toutes les informations (statistiques, rapports, textes internationaux, réglementations nationales, travaux académiques…) susceptibles d’éclairer les décideurs vietnamiens dans l’élaboration des politiques publiques de gestion des ressources génétiques agricoles.

    Participants

    Frédéric Thomas, UMR 208 PALOC

    Dao The Anh, CASRAD

  • Éducation et politiques d’éducation-formation (UMR 196 CEPED), 2006-2011

    Si l’éducation et la formation sont des priorités pour le pays depuis la lutte pour l’indépendance, l’impact positif de l’éducation sur la réduction de la pauvreté, qui semble faire l’objet d’un consensus international, a entrainé l’inscription des politiques nationales d’éducation dans les différents objectifs internationaux (EPT, ODM, etc.) et un renforcement de l’importance du respect des engagements pris au niveau international. Pourtant, les études de terrain montrent que nombre d’enfants sont encore exclus de la scolarisation dès le primaire à cause de leur pauvreté.

    Objectif de recherche

    Analyser la modification des contours de la politique d’éducation/formation au Viêt-nam, et de l’articulation entre les politiques de lutte contre la pauvreté et les politiques éducatives. Il s’agit d’analyser l’impact de ces changements sur la situation éducative, et la manière dont les familles, en particulier les familles pauvres, y réagissent.

    Recherche en cours

    Les résultats obtenus permettent de montrer que lutter contre la pauvreté ne consiste pas seulement à mettre en œuvre des programmes ciblés sur certains des groupes de population ou zones géographiques, mais implique une prise en compte des obstacles qu’elle constitue à tous les échelons de l’administration du système éducatif. Des enquêtes qualitatives ont été réalisées dans des communes/quartiers des provinces d’An Giang, Ca Mau, Diên Biên, Hanoi, Ho Chi Minh Ville, Khanh Hoa, Nam Dinh, et Soc Trang entre 2007 et 2010.

    Participants

    Nolwen HENAFF, UMR 196 CEPED

    Marie-France LANGE, UMR 196 CEPED

    TRAN Thi Kim Thuan, VNIES